Dessin de Thierry Dubois couvrant l'ensemble des pages 2 et 3 de l'Automobilia N°10 de février 1997.
De la neige ! voilà un sacré bout de temps que nous en avons eu par ici !...
Mais sur cette illustration, la scène se passe il y a 73 ans dans les environs de Saulieu (Côte d'Or), au cours d'une étape du Rallye de Monte-Carlo. 337 équipages ont pris le départ de cette grande épreuve hivernale sur route. Hotchkiss compte bien remporter une septième victoire avec ce nouveau modèle dévoilé au salon de Paris en octobre 1950. Cette nouvelle voiture étudiée depuis 1946, connue sous son surnom de "New-Look", remplace la 20CV 686 S49 laquelle était un modèle de transition.
Il en demeure que cette désignation se justifie par ses lignes entièrement nouvelles rompant avec le style maison, s'accordant plus avec les codes esthétiques en vigueur au début des années 50, influencés par le type de carrosserie ponton. On doit leur dessin aux stylistes travaillant sous la direction de Clément Vinciguerra.
Par contre, les changements sur le plan mécanique sont beaucoup plus ténus. Le châssis avec roues indépendantes à l'avant est dérivé de modèle 1948, caractérisé par un centrage légèrement modifié du groupe motopropulseur, un 6 cylindres de 3485 cm3, monté en position légèrement avancée. La puissance est transmise à une boîte de vitesse à quatre rapports dont 3 sont synchronisés. Toutefois, le modèle de compétition dispose d'une boîte électromagnétique Cotal très appréciée des pilotes.
Parti de Lisbonne, cette Hotchkiss N° 43 a effectué un trajet sans encombre Jusqu'à Paris, mais, dans les environs de Saulieu, l'équipage est victime d'une crevaison lui impose un retard qu'accentue les conditions climatiques de plus en plus difficiles. Heureusement un camion d’assistance aux nouvelles voitures de la marque au canons croisés, ne se trouve pas loin. C'est ainsi que le récent PL 30 à cabine avancée de 3 tonnes est posté à proximité de la célèbre côte de Rochepot et peut fournir une roue de secours à temps.
En dépit de ce dépannage hatif, Hotchkiss n'obtient pas cette 7ème victoire tant espérée. C'est l'équipage Jean Trévoux - Roger Crovetto. qui gagne l’édition 1951 de ce célèbre Rallye à bord de la grande rivale : une Delahaye 175 S.
Palmarès de Hotchkiss au rallye de Monte-Carlo :
- 1932 Maurice Vasselle François Duhamel. Hotchkiss AM 2
- 1933 Maurice Vasselle - Michel Buzy. Hotchkiss AM 80S
- 1934 Louis Gas - Jean Trévoux. Hotchkiss AM 80S
- 1939 Jean Trévoux - Marcel Lesurque. Hotchkiss 686 GS Riviera
- 1949 Jean Trévoux - Marcel Lesurque. Hotchkiss 686 GS
- 1950 Marcel Becquart - Henri Secret. Hotchkiss 686 GS
La production des automobiles Hotchkiss cesse en 1954.
Lien vers un excellent site présentant l'Histoire de cette marque prestigieuse qualifiée de Voiture du "juste milieu"
Daté de mars 1949, ce plan révèle ce qu'aurait été la "New-Look", parvenue alors au stade ultime de son développement. /-/ Cliché de la maquette à l'échelle 1/1 de la "New-Look".
En réalité, le dessin de Thierry Dubois est une fiction "pseudo-réaliste" en ce sens que ce modèle dit "New-Look" résulte d'un projet mort-né qui aurait pu aboutir et donc participer à cette édition de l'hiver 1951 du Rallye de Monte-Carlo.
Ainsi, lorsque la production des Hotchkiss "Artois" s'achève au cours de l'été 1950, il y a déjà un an que le sort de celle qui devait la remplacer est scellé. En Juin 1949, suite à la rigueur des normes de constructions imposée par le plan Marschall et à l'issue de la signature du contrat de fabrication de la "Grégoire R" entre Hotchkiss et Jean-Albert Grégoire, les nouvelles "S 49 New-Look" ne seront pas produites : projets , maquettes et plans sont relégués aux archives.
Quatorze ans après la libération de Paris, lors de son voyage à Alger le 4 juin 1958, le général de Gaulle reste fidèle à la marque Hotchkiss (ici, un modèle *Anjou* découvrable). C'est ce jour là qu'il prononce depuis le balcon du Gouvernement général la fameuse phrase " Je vous ai compris " devant la foule réunie sur la place du Forum.
Au sommaire de ce N° 10 d'Automobilia
- Le magazine : courrier & échos.
- Sous l'uniforme : Les "Tourisme" sous les drapeaux , 39-45.
- Sport automobile : Raph pilote de course - 2936 - 1950.
- Le dossier du mois : la Peugeot 402
- Couleurs d'époque : Les automobiles Matra.
- Années Vingt : Le jeu de l'oie de l'automobile du Petit Parisien.
- Les miniatures : Les 15 CV Citroën de Solido.
Je retiens ces articles :
- Les "Tourisme" sous les drapeaux , 39-45.
- Une monographie complète sur la 402 Peugeot.
1 : Un bel échantillonnage de voitures réquisitionnées en cours de "maquillage" dans l'atelier du carrossier Michel à Nice. - 2 : Cette superbe Matford de 21 CV est devenue la voiture N° 2 du PC de la 2e armée sous le commandement du Général Huntziger. - 3 : Saint-Chistophe-des-Bois le 9 février 1940, cette Juvaquatre Renault type AEB 2 version coach découvrable a, elle aussi, pris du service. - 4 : Photographiées le 15 novembre 1939 dans les Ardennes, ces Peugeot 202 découvrables sont devenues de véritables véhicules de combat par défaut. - 5 : Ce vaguemestre du 2e escadron du train est l'heureux chauffeur d'une Traction 11 légère à roues Michelin Pilote. - 6 : Fin tragique pour les occupants de cette Traction mitraillée lors de l'arrivée des Allemands à Châlon-sur-Marne le 13 juin 1940.
Réquisitionnées !...
A la fin de l’Été 1939, alors que les constructeurs français préparent activement leurs nouveautés pour un Salon de l'Automobile qui n'aura pas lieu, la déclaration de guerre du 3 septembre vient bouleverser leur programme. Les voitures de tourisme à peine revenues de vacances, vont être réquisitionnées en nombre. Fin 1939, elles représentent 22% des véhicules automobiles présents dans l'armée mobilisée. Cela touche toutes les marques bien que certains modèles populaires soient préférés comme les Citroën Traction, les Peugeot 202, Les Renault Celtquatre, Les Simca 8. toutes destinées à devenir véhicule de liaison (VL) . Les automobiles de standing plus bourgeois comme les Panhard Dynamic,, Les MatFord V8, et Hotchkiss Artois sont, elles, réservées aux États-majors.
En septembre 1939, la réquisition porte sur 290 000 véhicules de toutes catégories par rapport à 1,7 millions de voitures de tourisme alors en circulation à cette époque. Compte tenu de l'abondance des voitures de tourisme existant dans le parc civil, le plan de réquisition n'a prévu, en principe pour la satisfaction des besoins, que des véhicules mis en circulation depuis moins de deux ans.
A savoir que la réquisition imposait de dédommager le propriétaire du véhicule à hauteur du prix de l'occasion, ainsi une voiture de deux ans d'âge était dédommagée à environ de 75% de son prix neuf. Par contre, les modèles haut de gamme de moins de deux ans, étaient dédommagés à seulement 65 % de leur prix d'usine.
Au premier plan, avec sa toute petite cylindrée et ses deux places, la sympathique Simca Cinq devient, faute de moto-side, le véhicule léger par excellence des unités de train . Sa carrosserie découvrale est un atout non négligeable pour les personnels chargés de la circulation et de donner des signaux par gestes aux colonnes de véhicules sillonnant les arrières de la zone des armées.
Un fait singulier, contrairement à l'armée allemande, l'armée française manque cruellement de motocyclettes et de side-cars, véhicules ultra-légers voués aux fonctions d'estafette grâce à leur extrême mobilité sur toutes pistes et terrains. Les motocyclettes sont aussi en nombre insuffisant dans les rangs civils. Pour palier à cette lacune ce sont les petites Simca 5 découvrables qui seront retenues pour accomplir les raids éclairs sur le terrain...
Là encore, on se demande pourquoi ainsi, si vite et suffisamment équipée en véhicules satisfaisant une bonne mobilité, notre armée française s'est retrouvée encerclée dans la poche de Dunkerque en Juin 40...
Si la Citroën Traction entrée dans la guerre a passé cette période de tourmente connaissant des sorts divers, et en est revenue glorieuse au point de faire carrière 12 ans après la libération, La 402 Peugeot elle aussi bien engagée dans cette drôle de guerre, et n'a pas démérité, n'en n'est, hélas, pas revenue, les derniers modèles ayant été produits en 1942.
La 402... un rêve de gosse... - Le Mirebalais Indépendant
Revenons aux petites autos d'antan, en zamak, celles de notre enfance... celles-ci ne polluent pas... La 402 Peugeot et la Chrysler Airflow de Dinky Toys, miniatures produites de 1939 à 1948 - en ...
https://www.mirebalais.net/2018/11/la-402-un-reve-de-gosse.html
A partir de la miniature, un dossier complet sur la genèse et les cractéristiques de La Peugeot 402