En vogue dans les années 50 et 60...
- Une Volkswagen Coccinelle cabriolet de 1948 (Carrefour Chasseneuil - Vienne -1992)
- Une 4 chevaux Renault de 1954 (Le Nain bleu - Gisors - Eure - 1996)
- Une 2CV AZM "Export" Citroën de 1967 (Jouets-club - Bayeux - Calvados - 1994)
3 modèles réduits au 1/17e de la marque Solido.
Ces trois modèles d'autos populaires, de taille et de puissance inférieures à l'ensemble de la production de l'époque, des modèles "low-coast", dirait-on aujourd'hui, s'inscrivent dans une même période de l'histoire ayant toutes les trois été conçues à l'état de projet puis de prototype avant et pendant la guerre puis commercialisées au cours des premières années d'après-guerre à la fin des années 40 pour faire carrière de une à sept décennies.
Leurs similitudes :
- La Coccinelle et la 4CV ont en commun le moteur placé à l'arrière ce qui est un gage de simplification mécanique et de moindre coût de production. Par contre, la première a recours à un 4 cylindres disposés à plat et refroidis par air, alors que la deuxième a recours à un 4 cylindres en ligne refroidis par eau.
- La Coccinelle et la 2CV ont en commun ce choix du moteur à plat refroidi par air mais la petite Citroën ne dispose que de deux cylindres. La cylindrée de l'allemande est presque trois fois supérieure à celle de la française...
- La 4CV et la 2CV ont en commun leurs carrosseries à 4 portes ; la Coccinelle n'en possédant que 2.
Volkswagen Coccinelle cabriolet le Modèle réduit du Farfadet - Version en taille réelle : un modèle 1948-49 Volkswagen "Käfer" cabriolet Beetle produit par Karmann, premier prototype.
L'allemande mise en étude dès L'été 1936 par Ferdinand Porsche, correspond à la demande d’Hitler, faite aux constructeurs d’outre-Rhin pour réaliser une voiture accessible à tous. Mercedes avait été le premier à produire une petite voiture à moteur arrière la 130 H. Mais le furher a préféré le modèle réalisé par Ferdinand Porsche moins coûteux à fabriquer et surtout plus esthétique. C'est ainsi qu'a été réalisée la "Käfer" créant la marque Volkswagen (Voiture du peuple). A sa première sortie d’usine, l'auto avait déjà sa forme ronde spécifique et son architecture du tout à l’arrière : boîte-pont et moteur 4 cylindres à, plat refroidi par air, monté en porte-à-faux arrière, ainsi que des suspensions à barres de torsion. Le projet tel que le voulait Hitler s’accompagnait d’une formule de financement révolutionnaire basée sur la constitution d’une épargne par achat de timbres dans les bureaux de l'organisation KdF. Le prix fixé était de 990 Reichsmarks. Quand la grande guerre a débuté en automne 1939, le constructeur de Wolfsburg n'a produit qu'une poignée de "käfer". Sur cette base technique, ce sont des véhicules militaires qui on été fabriqués constituant les premières versions alors appelés "Kubelwagen" sorte de Jeep germanique. À partir de 1948, Volkswagen est devenu une des figures de proue du miracle économique allemand. La production de la « Type 1 » (la fameuse « Coccinelle ») a augmenté considérablement, atteignant le million d’exemplaires produits en 1954. Elle se décline en 2 versions : berline et cabriolet, et différents niveaux de finition. Sa robustesse, sa fiabilité, sa facilité d'entretien, son coût faible, ont fait que ce modèle fut très prisé par les professionnels et sociétés de taxis particulièrement au Mexique et au Brésil. Il est notoire que certaines "Coccinelles" ont parcouru plus du millions de kilomètres ; près de deux fois la distance aller et retour de la Terre à la Lune !...
De 1938 à 2003, la Coccinelle produite à 21 529 464, exemplaires, fit une éblouissante carrière internationale. Dans les années 70 elle fut la voiture de toute la jeunesse mondiale hippie.
La 4CV Renault Modèle réduit du Farfadet - La 4CV en taille réelle modèle 1955 sur un encart publicitaire de l'époque.
La première française de la marque Renault, la 4CV, vit le jour en automne 1946. D'une décennie à l'autre, le constructeur au losange est passé de la voiture pour élite richissime à la petite auto populaire… passant du véhicule à la taille monstrueuse ("Reinastella" et "Suprastella" des années « 30 ») à la mini voiture presque riquiqui présentée à la fin des années « 40 ». Entre, il y eut la guerre, l'occupation... grandeur et déchéance, Louis Renault eut à payer un lourd tribut à cette période de grands troubles où sa collaboration (forcée) avec l'occupant, lui a valu la disgrâce et de mourir en prison en 1945 puis de voir nationaliser son immense entreprise. C'est bien dans ce contexte qu'a été pensé, mise en étude, puis en chantier, testée, et plusieurs fois révisée, la pétulante 4CV de Renault. Au début, ce projet de Fernand Picard, embauché en 1935 au bureau d'étude des usines de Billancourt, n'enchante nullement le grand patron Louis Renault, bien plus intéressé aux voitures de grande diffusion passe-partout comme la Juvaquatre et aux limousines et sportives de prestige. Associé à Edmond Serre, les deux ingénieurs entrevoient la nécessite d'avoir dans la gamme des produits Renault, un modèle basique plus économique et plus à même d'intéresser, dans un avenir proche, une plus large frange de clients aux ressources plus modestes mais désireux de s'équiper d'une automobile, un objet de plus en plus indispensable dans une vie moderne axée sur un accroissement des besoins de communiquer, de se déplacer plus loin, plus vite et sans occasionner de gros frais. Et, sur ce point, nous le savons aussi, Renault n'était pas le seul à envisager cet avenir où l'auto prendrait une part prépondérante dans la vie quotidienne tenant à la fois au travail et aux loisirs, puisque son plus redoutable concurrent du quai de javel, planchait, lui aussi, à la même époque, sur le projet et l'élaboration d'une petite auto qui se révélera au monde, en 1949, sous le nom de 2CV.
En 14 ans, la 4CV fut produite à plus d'un million d'exemplaire et, à l'époque du baby boom, elle fut la voiture des pères de familles, heureuses d'accéder à l'usage et au plaisir automobile sans avoir à débourser des sommes importantes grévant le budget familial.
La 2CV AZAM Citroën modèle réduit du Farfadet - En taille réelle "l’Export" qui succède à l’AZAM représente l’ultime évolution de la 2CV à l’ancienne, avec le moteur de 425 cm3. Elle fait partie des versions les plus raffinées de la 2CV.
Deuxième française de ce trio, La 2CV est bien le minimum automobile pouvant procurer un maximum d'émotions...
A la suite de Pierre Michelin l'initiateur du projet TPV (Très Petite Voiture), décédé en 1936, c'est son concepteur Pierre Jules Boulanger qui mènera ce projet au-delà de la guerre l'ayant définit ainsi : « Élaborer une voiture pouvant accueillir à l’aise quatre personnes et 50 kilos de pommes de terre ou un tonnelet de vin, capable de se déplacer à une vitesse de 60 km/h avec une consommation d’essence n’excédant pas 3 l au 100… d’un faible coup d’entretien et dont le prix ne dépasse pas le tiers d’une 7CV Traction Avant… Le nouveau patron du quai de javel résume cette suite de données par l’expression fort imagée : « Quatre roues sous un parapluie… » et d’ajouter : en outre, cette TPV devra bénéficier d’une suspension tellement souple qu’il pourra transporter un panier d’œuf sans qu’aucun de ceux-ci ne soit cassé après avoir roulé dans un champ labouré… »
Plusieurs prototypes seront réalisés et testés avant guerre. Un moteur 4 temps bicylindre refroidi par air sera préféré au « 4 cylindres » refroidi par eau plus conventionnel. C’est au salon 1948, que pour la première fois, est présentée la petite Citroën. Présent, à ce salon, Pierre Boulanger dévoile aux regards des visiteurs cette invraisemblable 2CV au moment même, où le Président de la République, Vincent Auriol, pénètre sur le stand…
Si la production en série ne démarre vraiment que l’année suivante, les carnets de commande sont vite remplis au point que jusqu’à la fin des années « 50 » les clients doivent attendre, parfois jusqu’à 24 mois, pour se faire délivrer un exemplaire de ce curieux vilain petit « canard ». La 2CV va vite se tailler une réputation de voiture facile à vivre, pratique, fiable et surtout économique. Sa mécanique sommaire est facile à remettre en état, et les pièces composants cette fabuleuse petite voiture sont aussi simple de conception que facile à remplacer. Cette voiture, qu’au cours de quatre décennies, on va voir, par milliers, sillonner nos villes et nos campagnes va vite s’imposer, procurant autant de satisfaction aux citadins qu’aux paysans, aux jeunes qu’aux retraités, aux fonctionnaires qu’aux commerçants et artisans ces derniers sachant l’apprécier dans sa version de fourgonnette à la typique tôle nervurée… A partir des années « 70 » la « Deuche » devient la voiture des jeunes générations montantes : hippies, baba cool, étudiants, l’affectionnent autant que son aînée germanique la célèbre « Coccinelle » de Volkswagen. Cette Nouvelle vague la fera participer à de longs rallye raid comme « Paris – Kaboul » en 1970. En France, sa principale rivale, à ses débuts, fut la 4CV Renault puis, à partir des années « 60 » la R4. La 2CV sera produite pendant 41 années et le nombre d’exemplaires fabriqués dépassera les cinq millions d’unités…
Des trois autos présentées dans cet article, à partir de mes modèles réduits, la seule que j'ai possédée effectivement, est une 2CV. Je n'ai pas eu de 4CV. En Été 1974, j'ai conduit la Coccinelle d'une amie sur un trajet aller et retour entre Poitiers et Peymeinade dans les Alpes Maritimes, ce qui m'a permis de me familiariser avec cette sympathique auto. Mais des souvenirs impérissables se rapportent à celle qui fut ma deuxième voiture et, particulièrement, la première journée passée à son bord...
Première journée en 2CV - Le Mirebalais Indépendant
Dans le cadre du centenaire de Citroën... Réédition d'un article initialement publié le 21/03/2007 à 08:10 Prologue - Photo ci dessous la 2CV en question 674 DH 86 ... Ce fut ma deuxième voit...