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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #Les cahiers du Martiniste

Réédition d'un article paru le 17/09/2007

Dans le cadre de  la journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme 2024...

En écho à l'article, ci- dessous, paru en page 6 de La Nouvelle République du Vendredi 29 mars 2024 :

Autisme : "il faut en parler "...

Certainement pour tenter de mieux comprendre et entrevoir les justes mesures de prise en charge des  enfants et des adultes touchés par l'autisme. 

Pour répondre aux besoins spécifiques de chaque "cas", l’intégration n'est pas la panacée, il faut aussi des structures médico-sociales et des foyers de vie adaptés et donc un personnel hautement qualifié. 

Autisme ... l'essentiel est invisible pour les yeux ...

Retour sur images... c'était il y a 16 ans

Sabine-5.jpgLe film  « Elle s’Appelle Sabine » de Sandrine Bonnaire, diffusé, le  Vendredi 14/09/2007, à 20H50 sur FR3,  a vraiment de quoi émouvoir … J’ai beaucoup aimé la manière dont ce film intimiste, a été tourné, l’actrice, bien connue, avec énormément de tact, de pudeur, de délicatesse et d’intelligence nous montre l’évolution d’une pathologie lourde dont sa sœur cadette est affectée depuis l’âge de 12 ans … Sandrine Bonnaire, cette fois, derrière la caméra, nous a livré toute la panoplie de sa sensibilité et a ouvert des pistes pour cerner un peu plus cette « maladie » Au moyen de l’image tournée en live, elle nous démontre la nécessité de créer des structures de vie pour les personnes affectées par les maladies mentales ; les besoins étant pressant et les demandes de placement toujours plus nombreuses… 

L’autisme … de quoi s’agit-il ?
La question est simple ; y répondre est extrêmement complexe…  Plus qu’une maladie , l’autisme est une situation pathologique souvent associée à d’autres formes de pathologie … En la matière, « l’étiquetage » n’est jamais satisfaisant et surtout présente l’inconvénient  d’un aperçu restrictif sur l’état du patient, limitant la compréhension du mal qui l’affecte …
En ce qui concerne les maladies mentales, leur description est toujours approximative, il faut d'abord envisager la personne malade, avant de recenser les manifestations liées à son état, pour caractériser la situation pathologique …
Il faut donc éviter de se focaliser sur les  manifestations comportementales qui ne sont que des symptômes de sa « maladie »  et qui n’en expliquent aucunement les origines ni les véritables raisons du mal être de la personne…

En matière  de psychiatrie, poser un diagnostique est bien sûr délicat et quelque peu aléatoire surtout si l’on tient compte que la maladie et le malade évoluent de concert…
Le traitement vise d’abord à atténuer les manifestations comportementales déviantes, gérer les situations de crise du patient. Ce traitement médicamentaire, toujours lourd peut être réajusté en fonction de l’évolution du sujet … Souvent, l’apaisement des tensions du malade s’ensuit d’une atonie musculaire, d’une lenteur des réactions ainsi que d’un net fléchissement des capacités cognitives. La nature physiologique est opacifiée et les biorythmes ralentis. Extérieurement le patient est « soufflé »  par une surcharge pondérale corporelle …

Si le traitement médical n’est pas accompagné de stimulations de vie, le malade a tôt fait de s’enliser dans un abrutissement confinant à l’apathie, à l’idiotie … 

Voilà pourquoi les structures hospitalières spécialisées n’accordent que le traitement spécifiquement médical au patient… Pour sortir de sa « camisole » celui-ci, a besoin d’un  lieu de vie approprié à sa situation, pouvant engager sa personne dans le combat à livrer au quotidien, contre sa maladie et non pas seulement la subir lui et son entourage … 

Comment comprendre l’autisme ?
Communément, on caractérise cet état par le repli sur soi, une certaine inhibition, l’attachement rigoureux à des rituels, la fixation à des détails anodins, une quasi impossibilité à communiquer directement avec l’extérieur pouvant s’accompagner de capacités cognitives délirantes avec mémorisation quasi encyclopédiques d’informations en listing et aussi de crises de violence et d’autodestruction dans les phases d’excitations que l’observateur avisé peut aussi prévoir…
Oui, il faut vivre avec la personne autiste pour commencer à comprendre de quoi elle souffre  et apprendre avec elle à gérer ses affects. Cela exige une grande disponibilité …  D’une certaine manière d’être aussi autiste avec elle, peut vraiment apporter des lumières pour envisager les voies à suivre vers la guérison ou, pour le moins, à destination d’une nette amélioration de sa santé mentale …
Ce qui me fait affirmer cela, c’est d’avoir vécu avec mon épouse, dans une unité pavillonnaire où nous avions deux résidents présentant des troubles du comportement relevant de l’état autistique. Nous en retrouvions d’autres, en atelier protégé, dans le cadre du travail adapté donc.… 

Première constatation il y a autant de natures autistiques qu’il y a de personnes affectées par cette forme de pathologie, autrement dit, il n’y a pas un autiste qui ressemble à l’autre, chacun d’eux investi à sa manière la «parure » autistique, et vit avec, imprégnant la maladie de sa personnalité et réciproquement. Ainsi, au niveau des comportements, au delà des similitudes recensées par la situation autistique, on a des manifestations très diverses, des aptitudes, des capacités tout autant différenciées… 



 

En tant qu’accompagnateur, « être autiste avec l’autiste » en quoi consiste une telle attitude ? … Plus que de singer, il s’agit là d’entrer dans le processus autistique. Recommandation : il vaut mieux agir ainsi le plus souvent hors de la présence des personnes ainsi affectées …
Exemple vous les voyez se balancer sur leur chaise pendant des instants qui vous paraissent interminables … Faites en autant et essayez de ressentir ce qu’il se passe en
vous à ces instants … il ne s’agit pas là, d’un amusement mais, ce faisant, au bout d'un  moment, vous vous  apercevrez que ce balancement transforme vos impressions visuelles et dilue la conscience que l’on a des perceptions … C’est une façon d’intégrer des lieux, et de percevoir une situation nouvelle … L’autiste se met à l’unisson des vibrations imperceptibles pour nous (lumineuses, sonores, mais aussi, il capte l’ambiance, l’atmosphère,  émanant de son entourage, personnes comprises… cela va très loin … ) l’autiste vit dans vos impressions, dans vos sentiments jusque dans vos pensées , lui ressent ce qui va ou ne va pas chez vous… c’est à ce point. Il ne peut directement le formuler, sinon l’exprimer par des réactions impromptues. Par exemple si vous êtes tendu, préoccupé, il va accélérer son balancement, puis commencer à se mordre le poignet ou bien pousser des petits cris, voire un grand cri qui surprend, si l’impression ressentie est trop forte pour lui …
 

Oui, on aborde là, une « cinquième dimension », on voyage en plein psychisme et c’est vite l’aventure si vous n’êtes pas familiarisé avec de telles réactions comportementales. Avant d’intervenir sur ces personnes, c’est sur soi qu’il faut agir en premier et, d’abord, rétablir le calme en soi … 
 

Pour saisir un peu du comportement de l’autiste on peut partir de soi. Imaginez que reprenant votre voiture sur le parking, vous constatez, sur l’une des portières, une éraflure faite par un caddie… En découvrant la rayure vous êtes bien sûr mécontent… Rentrant chez vous , vous regarderez cette éraflure vous disant que bon , vous allez remédier à cela et qu’en fait ce n’est pas grave … A la rigueur, vous y repenserez encore une ou deux fois dans la soirée, puis le lendemain, l’incident est quasi oublié, vous êtes passé à autre chose de plus important … Le même type d’incident prend une toute autre ampleur chez le sujet autiste… lui ne va pas pouvoir oublier cette éraflure, il ne va pas arrêter d’aller la voir,  la contempler et tenter de l’estomper ou la faire disparaître par n’importe quel moyen  (on peut tout imaginer )

L’autiste ne parvient pas à oublier …

Pour l’ensemble des individus lambda, en ce qui concerne le processus de mémorisation courant, on sait qu’il est indispensable d’oublier pour se souvenir… Chez l’autiste, l’oubli n’existe pas … Tout est enregistré et présent en même temps … Imaginez la cocotte minute dans la tête…  Constamment sous pression, l’autiste pur et dur est un écorché vif  que son environnement irrite en permanence. Tout ce qui rentre dans le champ de sa conscience peut être considéré comme facteur fortement irritant pour lui.
Nous, pouvons rejeter les multiples impressions recensées au cours d’une journée, l’autiste ne peut s’en défaire,  tout devient obsessionnel, insupportable …
Certes cette situation est extrême, mais réelle chez les sujets les plus atteint par ce type de troubles mentaux. On dira que, fort heureusement, il n’y a que peu d’autiste pur, souvent la situation autistique est accompagnée d’autres formes de pathologie qui pondèrent, atténuent ou contrecarrent les manifestations extrêmes de l’autisme … 

Exacerbés par leur environnement, les autistes présentent aussi une grande perméabilité aux événements  et toute nouvelle situation rencontrée peut déclencher une crise. Les autistes sont comme dans l’être des choses, des faits, des personnes,  ne pouvant en prendre distance, ils ont du mal à se repérer à s’identifier, à se percevoir eux-mêmes différents, en opposition avec ce qu’ils perçoivent. Ils sont comme en osmose avec leur entourage  mais pas forcément en harmonie. En exagérant on pourrait dire qu’ils sont téléphone avec le téléphone  (ils peuvent sonner comme lui en faisant « drinnnnng » simplement en apercevant l’appareil…) ils sont fil électrique avec la prise de courrant, ils sont machine à laver en face le lave linge dont il voit tourner le tambour … Folie ?...  c’est nous qui le jugeons ainsi, en fait c’est bien plus dramatique … essayez d’imiter les mouvements du tambour de votre machine à laver pendant quelques minutes…eux peuvent le faire avec leur tête, leur corps, leur bras, des heures durant… Quelle souffrance ! 

Ils ont besoin du rituel et du répétitif pour sortir de leur angoisse, le problème est qu’ils appliquent cela à l’excès et qu’en dehors de l’aspect obsessionnel dont ils sont prisonniers, cette situation a tôt fait d’agacer leur entourage. Par exemple, ils peuvent ouvrir et fermer une porte une trentaine de fois de suite … Les empêcher de manière autoritaire, c’est prendre le risque de déclencher une crise … Ils peuvent aussi vous poser à l’infini la même sempiternelle, question à laquelle il faut, bien sûr, répondre… Cela est vite lourd et indigeste pour l’entourage, la famille étant la première concernée.
 

Nous faisons ce constat que de tels enfants, de telles personnes ainsi affectées, ont besoin de structures d’apprentissages et de vie, adaptées avec un encadrement spécifique, un type d’accompagnement que nous qualifierons de médico-pédagogique s’adressant à l’enfant et social curatif, s’adressant à l’adulte. 
 


C’est bien là, la requête se dégageant du film de Sandrine Bonnaire dont le plaidoyer va dans le sens de créations d’institutions spécialisées, de foyers de vies adaptées pour que ces enfants, personnes si « différentes » y retrouvent la sérénité de vie, et la possibilité d’un véritable épanouissement de leur personne dans le sens de la dignité humaine. 

A l’observation, on a tôt fait de se rendre compte que notre mode de vie actuel, à l'extérieur, comporte trop d’éléments pathogènes, fortement irritants pour des personnes affectées par des troubles liés à l’autisme … Il faut les protéger de ces influences trop néfastes pour elles et pour ça, créer des lieux de vies où sont évincés tous les facteurs nocifs de notre vie trépidante et stressante, lieux où tous les rythmes de vie sont spécialement adaptés à celui bien particulier de ces personnes, rythmes et orientations de vie, exclusivement prescrits et établis par la nécessité thérapeutique et humanisante.  

Je tiens pour une insanité cette manière de nier la maladie et faire en sorte que ces personnes soient et agissent comme les autres, les « insérant de force » dans nos structures et institutions conventionnelles. Je condamne aussi toutes ces tentatives hasardeuses, visant à leur faire adopter ce que nous estimons bon pour nous, sans s'interroger pour savoir si, effectivement cela sera également bon pour elles...  Selon moi, proceder ainsi c’est nier qu’elles existent et ne pas considérer ce qu'elles sont réellement. Laissons leur donc leur part d’originalité …

 Un enfant autiste ne peut participer à une vie scolaire normale non pas à cause d’un déficit intellectuel (Il y a des autistes hyper intelligents, capables d’apprendre très vite, d'emmagasiner une somme considérable de connaissances et dont le QI est phénoménal)  Ces enfants là, ont besoin d’une école au rythme scolaire adapté et aux encadrants spécialisés. De même l’adulte ne peut suivre le cours d’une existence normale, il lui faut un lieu de vie en milieu protégé … Ce que j’ai énoncé plus haut, concernant la nature même des autistes, en atteste. 

Pour ceux qui n’ont jamais fait l'approche de ce type de handicap, il peut être instructif de visionner le film « Rain Man » où  Dustin Hoffman fait une prestation « éblouissante » d’un autiste du nom de Raymond. Une performance d’acteur remarquable mais au final bien moins touchante que Sabine, la sœur de Sandrine Bonnaire. Sabine, elle, est bien plus que dans un rôle, elle est dans sa vie d’autiste, une personne qui aspire à émerger de sa propre prison … 

 

Voyez son regard : il nous interpelle et nous parle … il dit : "aide moi … aime moi …"
C’est bien au cœur qu’il s’adresse …

Photos tirées du  film de Sandrine Bonnaire 
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F
Hier soir sur F.2, un téléfilm poignant avec Samuel Le Bihan et Natacha Régnier : "Tu ne tueras point" sur l'autisme dans notre société qui n'est souvent pas à la hauteur pour prendre en charge les enfants et les adultes affectés par l'autisme. <br /> Magnifique prestation des acteurs , bouleversants dans leurs rôles<br /> - Samuel Le Bihan en avocat pénaliste nous sert une plaidoirie remarquable par la force d'âme, l'humanité du propos et , à juste titre, pourvu de compassion. <br /> - Natacha Régnier en mère infanticide qui reste dans son mutisme acceptant tous jugements et peines. <br /> <br /> Un procès fiction où l'on retient que la justice n'est pas là que pour sanctionner mais aussi comprendre faire comprendre ce qui conduit certains êtres à commettre l’irréparable. Les tenant et les aboutissants d'un drame qui n'a pu être évité. <br /> <br /> Émission suivie d'un débat très intéressant faisant le point sur la sensibilisation des pouvoirs publics et de la société sur l'autisme, actuellement.<br /> Un grand moment de télévision dont on sort forcément ébranlé.
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C
Je l'ai regardé ainsi que le débat, j'ai travaillé autrefois avec ces enfants. Très enrichissant, mais nos gouvernants sont timides à prendre ce problème à bras le corps....😒
M
Merci pour cette réédition. Je te mentirai si je te disais que j'ai une grande connaissance de ce trouble dont on parle de plus en plus actuellement. J'avais découvert l'autisme en lisant il y a des décennies "le petit prince cannibale" de Françoise Lefebvre, puis quand j'étais bibliothécaire j'avais accepté dans l'équipe un jeune autiste adulte qui a travaillé un temps avec nous, ce qui n'était pas tous les jours faciles pour nous qui n'étions absolument pas formées et pour moi qui était responsable malgré les appels fréquents que nous avions mis en place avec la psychologue qui le suivait et sa famille (le jeune frère car son père ne s'occupait pas de lui et sa mère était décédée). J'en ai gardé un sentiment d'impuissance, même au départ beaucoup de culpabilité car à l'époque dans les années 80 on ne savait pas grand chose des différentes formes de cette maladie. Et puis dans l'EN ensuite on a eu chaque année des enfants autistes accompagnés d'une AVS (pas formée non plus) mais à deux, c'était plus facile...Bien entendu j'ai vu Rain Man. Comme tu le dis l'important c'est le rythme, il leur faut un environnement paisible et sécurisant, beaucoup de communication passive (sourires, encouragements...) et rester à l'écoute de leurs besoins car tous les jours ne se ressemblent pas c'est peut-être le plus dur à gérer ce quotidien variable. Merci pour tout ce que tu nous apprends sur ton immense expérience. Bonne journée à tous les deux, j'espère que vous avez passé un très beau weekend de Pâques, ici aussi en Provence les fortes pluies nous empêchent de travailler au jardin.
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F
Bonjour Manou.<br /> <br /> Tu as eu une approche certainement significative de l'autisme ... En la situation, l'expérience varie d'un sujet à l'autre car, comme tu le formules :<br /> "car tous les jours ne se ressemblent pas c'est peut-être le plus dur à gérer ce quotidien variable". Au cas particulier s'associe des circonstances nouvelles , chaque jour apportant sa spécificité, son ambiance unique ses moments d'humeur.<br /> Dans la "confrontation" il n'y a rien de définitivement établi, un jour un pas en avant, et le jour suivant deux en arrière... C'est l'école de la patience et de l'humilité. Il faut aussi savoir s'effacer et reléguer ses interventions dans ses ratés à réviser et les renouveler le cas échéant le jour où cela s’accommodera avec le ressenti et la disposition du sujet. Et puis il y a le travail d'équipe, parfois il convient de déléguer son intervention aux collègues qui peuvent débloquer la situation de crise lorsqu'elle se présente ...<br /> <br /> Il s'est dit beaucoup de choses sur l'autisme, étayées par des préjugés souvent infondés et partiaux, à commencer part leur relation avec leur mère, cette dernière considérée comme génératrice des crises de leur enfant à cause du fort sentiment de culpabilité lié au fait d'avoir mis au monde cet être pas comme les autres, affecté d'une pathologie née dans sa chair... Cela en fait des mères pathogènes aux yeux des professionnels... Quelle violence pour ces mères nullement soutenues mais au contraire encore plus culpabilisée !<br /> S'il est certaines mères dépassées par la situation, nombreuses sont celles qui, non résignées, accomplissent un chemin extraordinaire en s'adaptant aux comportements de leur enfant pour le faire progresser pas à pas . C'est une véritable rencontre une redécouverte de son enfant. Ensemble ils vont "s'apprivoiser"...<br /> <br /> C'est par exemple le chemin accompli par Barbara Donville psychothérapeute qui a sorti de sa gangue autistique son fils et a exercé ensuite la thérapie parentale tout à fait à l'opposé des considérations psychanalytiques (Bruno Bettelheim) en vigueur dans les années 60 à 80 qui excluaient les parents de cet accompagnement spécialisé, pensant que la cellule familiale exerçait une influence négative dans l'évolution de l'enfant autiste.<br /> <br /> Aujourd'hui, Il est reconnu que les parents ont un rôle important à tenir dans la perspective d'une guérison ou pour le moins d'une nette amélioration de l'état de santé physique et mentale de leur enfant.<br /> <br /> En parallèle, il est aussi indispensable qu'existent des structures d'accueil spécialisées ou adaptées comme les institutions médico-pédagogiques et médico-sociales, voire des classes et des foyers de vies adaptés pour accueillir les cas les plus lourds.<br /> <br /> Contrairement aux méthodes d'accompagnement et de prise en charge des enfants et adultes autistes, les origines et les causes de l'autisme sont encore méconnues aujourd'hui, nous n'en sommes qu'au stade des hypothèses où la génétique et l'environnement auraient un rôle à jouer. Partout dans le monde, des chercheurs s'efforcent de cerner les facteurs qui peuvent accroître la probabilité qu'une personne soit autiste.<br /> <br /> Il est sûr que pour ces "écorchés vifs", ses "irrités des hyper-sensations", la qualité de l'environnement est prépondérante pour leur mieux être... Il nous faut chercher au dehors ce qui les apaise au dedans...<br /> <br /> Merci Manou de m'avoir permis de replonger dans cette part énigmatique de notre humanité où il est encore tant à apprendre sur Eux et sur nous.<br /> <br /> Bien amicalement
D
j'aime ta conclusion
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M
J'ai lu votre article très interessant et j'espère ne pas avoir choquer avec ma poésie a ce sujet . et en effet chaque autiste et différent chaque autiste communique différemment.
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D
j'avais bien laisser un commentaire déjà, à la sortie de ton article...je l'ai tout de même relu car en effet , je sens que d'être le téléphone quand je le vois, je sais faire...mais quelle souffrance !je ressens très fortement tout !en ce moment j'étudie comment l'influx nerveux passe dans les neurones ...j'ai l'impression de ressentir ce passage, d'un neurone à l'autred'être, de devenir uniquement influx nerveux...par chance ce sont des moments très courts et je peux l'identifieren prendre conscience...je ne suis pas dans la mouïse !je touche tous les jours mon hypersensibilitémon hyperempathie...comment me protéger de cette capacité des barbe à papa , qui prennent la forme de ce qu'ils voient ou de ce qu'ils veulent ...dessin animé de mon époque boudiou !à bientôt...
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F
Bonjour,Merci de ton passage sur le blog de Fabi.Bravo pour ton article! J'ai raremment lu un texte aussi intéressant et pointu sur l'autisme!Ah mimer l'autisme...chose périlleuse quand on est une soeur et que l'on se met à croire que sa petite soeur a une position enviable...Cela peut devenir de l'identification..et le sentiment d'exclusion n'est pas loin...J'avais fait aussi un article en réaction au docu de Sandrine aussi...Moi c'est surtout l'attitude de Sandrine qui m'avait frappé lors du débat...j'ai cherché à comprendre...sur mon blog perso:http://fugen.over-blog.net/categorie-660790.htmlAu fait Mirebeau!ça me dit quelque chose! j'ai du habiter pas loin dans les années 75..mon père était prof à Poitiers...A très bientôt!
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Y
Bonsoir ...J 'ai vu ce film et le témoignage ...c'était très fort, émouvant.pas évident à le vivre ..j'imagine.Et bel article M. Farfadet.Belle soirée ...à bientôt
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N
Bonjour,Je suis une femme autiste Asperger.J' essaie de faire comprendre à mon entourage et à toutes les personnes côtoyant des autistes, comment nous vivons parmi les gens normaux, comment nous percevons le monde, etc. mais c'est très difficile.En lisant certains passages de votre article, j' aurais pu penser que vous êtes autiste. Vous décrivez mon état mieux que je ne pourrais le faire moi-même (rire). Alors je viens d' une part vous dire merci d' avoir publié cet article, et d' autre part vous demander si vous m' autorisez à le publier sur mon forum, en faisant évidememment un lien vers votre blog.Merci d' avance pour votre réponse.Et enfin, je me demande comment vous faites pour "devenir autiste". C' est très étrange ! Souvent j' ai eu envie que les personnes qui me côtoient ou m' ont côtoyée puissent devenir autistes temporairement, pour qu' elles sachent ce que c' est, et qu' elles se rendent compte à quel point je souffre.
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N
Bonjour,Je suis une femme autiste Asperger.J' essaie de faire comprendre à mon entourage et à toutes les personnes côtoyant des autistes, comment nous vivons parmi les gens normaux, comment nous percevons le monde, etc. mais c'est très difficile.En lisant certains passages de votre article, j' aurais pu penser que vous êtes autiste. Vous décrivez mon état mieux que je ne pourrais le faire moi-même (rire). Alors je viens d' une part vous dire merci d' avoir publié cet article, et d' autre part vous demander si vous m' autorisez à le publier sur mon forum, en faisant évidememment un lien vers votre blog.Merci d' avance pour votre réponse.Et enfin, je me demande comment vous faites pour "devenir autiste". C' est très étrange ! Souvent j' ai eu envie que les personnes qui me côtoient ou m' ont côtoyée puissent devenir autistes temporairement, pour qu' elles sachent ce que c' est, et qu' elles se rendent compte à quel point je souffre.L' expression "écorché vif" est bien choisie.
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M
Bonjour Patrick  ;-)Toi seul pouvait mettre en ligne un tel article.Au-delà du problème de l'autisme et de ses conséquences pour ces malades et leur entourage, se pose le problème de l'amour.Ces malades souffrent et ont besoin qu'ont leurs témoigent ces marques d'affection qui les réconfortent. Pas facile...En te lisant, il m'est agréable de constater que tu aimes ton prochain, c'est devenu si rare.Bien à toâ, avec mes meilleures pensées.Bises aux farfadets, à bientôt ...
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:
Merci pour ton com Patrice, c'est un plaisir de te lire....Je n'ai pas vu ce documentaire témoignage et je le regrette...J'ai adoré le film Rain Man qui parle de cette maladie mal connue.Bon jeudi et bises du sud
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:
Chapeau Patrice, tu sais exactement (comme toujours) trouver les mots, les phrases pour expliquer les choses. Je ne savais pas moi non plus ce qu'était exactement l'autisme et j'ai regardé le beau film  de Sandrine Bonnaire. On ne ressort pas totalement intact de ce document . Tout ça donne à réfléchir. Je te fais plein plein de bisous ainsi qu'à Annie
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B
J'ai une amie dans le Jura qui a élevé seule son fils, autiste. Un combat plein d'amour maternelle.Un combat quotidien, reproché même par ses deux autres filles "valides".Son fils a bientôt 30 ans, il travaille dans un C.A.T., il s'occupe des fleurs, de l'élevage d'animaux, etc... il gagne son salaire et il est devenu progressivement autonome, il a un petit appartement où il a organisé sa vie avec beaucoup d'indépendance. Sa mère n'intervient désormais que pour une chose, la gestion de son compte bancaire, car il a quelques difficultés pour bien les tenir. Sinon, il s'exprime clairement, lit l'Equipe de A à Z car il est passionné de sports. Sa mère est fière de cette réussite : un combat fait d'amour qu'elle a livré seule (souvent avec les réactions de gens, ceux qui d'un petit sourire ou d'un oeil triste te font comprendre que c'est perdu d'avance...). Oui, elle peut être fière car elle a réussi avec énormément de patiente et des fontaines d'amour à le rendre quasi-autonome ! Voilou !
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F
Bonsoir, merci pour ton com , bonne soirée.
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B
Je savais Farfadet en passant chez toi lire cet article, que j'en reviendrais éclairée et toujours sous une empreinte d'humanité.Effectivement j'ai vu ce reportage moi aussi. Que dire de plus.La méconnaissance fait de graves dégâts...Pensées à vous à Annie et toi.MerciBettina
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Q
C'est un sujet très difficile... Quel regard portons-nous sur ce qui est différent, ce qui interpelle, ce qui n'est pas nous ou ce que nous avons l'habitude de côtoyer au jour le jour ? Merci pour ton article, très documenté.Bonne journée...
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K
ton article est trèsintéressant, il traite d'un sujet actuel et grave.
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M
Coucou Patrice, c'est un très beau sujet, très instructif, mais ce que j'aime surtout c'est la manière dont tu en parles.Avec pudeur bien sûr, mais surtout avec beaucoup d'amour et de respect.Merci,
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D
article très intéressant...je me sens autiste un peu moi aussi avec le langage qui me sauve...tu connais très certainement horward butten ?j'aie beaucoup son approche sue les autistes... merci beaucoup !
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L
Vita, laissons à l'image son sens imagé ... Dans la réalité priver un arbre de ses racines , consiste à  le déraciner , il est donc abattu ... Il est sûr que lui couper certaines racines, en surface ou en fouillant un peu le sol  ne le terrassera pas ... il refera d'autres racines ... Effectivement  l'air la lumière l'alimentent aussi (photosynthèse) l'eau, par contre,  il la puise au moyen de ses racines ... Mais dans sa "métaphore " le Farfadet  dit qu'on  prive l'arbre de ses racines .  Alors, sans racines, il n'a  plus d’attaches solides au sol, ni n’à la possibilité de se nourrir des minéraux indispensables à sa survie et sa croissance ...
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A
On utilise quelque fois la marionnette pour faire s'exprimer les enfants autistes.
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L
Catherine, en ce qui concerne Sabine, le point de départ de sa maladie est caractérisé par une psychose infantile laquelle s'est effectivement révélée au cours de sa douzième année. Dans l'évolution de sa maladie, viennent se greffer des troubles de nature autistique ... Il est vrai que ce n'est pas une « véritable » autiste comme les sujets touchés par l'autisme dès la naissance, l'état pouvant avoir des origines prénatales pendant la grossesse ... Sabine n'a pas le regard typique d'un autiste. Ceux-là ne vous fixent jamais du regard. Autres caractéristiques de ces autistes types, il ne disent jamais « Je » ou « moi » en  parlant d'eux ... Il s'appelle à la troisième personne ou se désigne par leur nom ... D'ailleurs ils ont du mal a dire « tu » ou « vous » également… et là, pareil, ils nomment l'interpellé par son nom ... De toute manière le sujet est vaste, j'aurai l'occasion d'y revenir dans d'autres articles présentant quelques  cas (de façon anonyme bien sûr) et des pratiques de vie auprès de ces personnes avec les conséquences sur leur évolution ...
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V
ta citation du farfadet m'interpelle...L'arbre sans racine ne peut  de développer ...il dépèrit...L'instinct de vie fait que les racines coupées,l'arbre se constitue des racines de remplacement ,il peut prendre sa force aussi de l'eau, de l'air et de la lumière...VITA
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A
très, très intéressant ton article Patrice sur un sujet que tu connais bien. Je n'ai pas vu le film mais écouté une longue interview de sandrine à ce sujet. L'autisme est un sujet très complexe et lorsque j'ai fait mon article sur amélie Nothomb... je me suis beaucoup documentée. Ce qui est curieux c'est que cette maladie se soit déclarée à l'âge de 12 ans, suite à la mort d'un frère aîné... Tu as raison de préciser qu'il y a autant de cas différents que de malades...Mes pensées à vous
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S
Je ne voyais pas l'autisme de cette manière ....très intructif ...j'avais lu quelqu'un dans un livre qui accusait georges Bush Jr d'être un autiste, à la lecture de ton article je me rends compte qu'on en est cependant relativement loinA bientôt
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L
Je n'ai malheureusement pas vu le film, mais le livre de Steinbeck "des souris et des hommes" traite du même sujet . Bruno Betheleim en tant que psychiatre s'était spécialisé dans les années 70 dans le traitement de l'autisme chez les enfants, lui aussi préconisait un monde ouvert sur leur monde afin de les rassurer ...Il fut pas mal contesté et l'école qu'il avait ouvert n'a pas tenu longtemps ...
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Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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