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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #Les cahiers du Martiniste
Entre la récente venue du Pape Benoît  XVI, sur notre territoire pour célébrer le 150ième anniversaire de l’apparition, à Lourdes, de la Vierge Marie à celle qui, par la suite, est devenue Sainte Bernadette,  et ce 10 septembre dernier, à Genève, la mise en route du plus grand accélérateur de particules de matière récemment construit, devant sans doute nous « éclairer » sur les origines de l’Univers, voilà bien de quoi faire à nouveau, un grand écart dans la conduite des réflexions attenantes, tantôt à nos croyances, tantôt à nos connaissances …

Rien …

Se représenter ce que ce mot évoque dans l’absolu est une vraie gageure … Rien !...
Qu’est-ce que c’est « Rien »  si ce n’est rien, alors, ce ne peut être… Bingo !... Là, on touche le pompon…
Alors pourquoi rien, existe en tant que terme, hein ?  Mot inclus dans le champ de notre conscience, lorsque l’on veut conceptualiser, c’est le super vertige garanti… Car rien n’étant rien, ne peut correspondre à du manifesté ou à quelconque chose puisque ce n’est rien … 
Disons le maintenant, c’est à devenir fou…
Nous en tenant au langage courant, quand nous employons ce terme, il évoque l’absence de chose, d’être et de toute manifestation. C’est acceptable par opposition à des choses, des êtres et des manifestations existant par ailleurs et nous incluant  …
Mais se représenter « rien » dans l’absolu, entendant que rien n’existe ou ne se manifeste alors là, on est proprement effrayé  et dans une contradiction notoire puisque évoquant rien à partir de ma conscience, si rien n’existe le fait d’en avoir conscience prouve que déjà moi je suis là pour le penser et donc rien perd de son sens et de sa raison à ne pas être…  Oui, à ce stade la folie nous guette … le précipice est immense …

Il en va de même avec le concept « néant » qui est la négation de l’existant. Néant : pas de vie, pas d’espace, pas de temps, bref le rien magistral, cette fois envisagé à en avoir la nausée … 

En définitive « rien » ou « néant » est déjà quelque chose, déjà en tant que concept mais ne justifie pas une quelconque réalité puisque le monde ou l’univers est déjà dans ma conscience et, par expériences consécutives à ma relation avec l’environnement et les êtres de cet environnement, dans  de nombreuses autres consciences…

Alors que cherchent les hommes en subdivisant la matière jusqu’à « éclater » sa plus  infime particule ?
Une explication des origines de notre monde illustrée par ce fameux « big bang » d’où, nous dit-on, tout provient …
Mais pourquoi faudrait-il que ce soit la matière qui soit à l’origine du monde, ne fût-ce, sa plus infinitésimale particule présente au tout début de la vie ou, plus exactement, de l’évolution ?
Parce que son « explosion » provoquant un champ énorme d’énergie et d’activité et de nouvelles infimes particules, le un devient deux, trois, quatre et se multiplie ainsi à l’infini …
Mais jusqu’à présent, nous n’avons que de la matière et de l’énergie dispensée par cette matière, soumise à dissection…  Dans tous les cas, la matière, au sens physique, ne produira ou ne se réduira qu’à de la matière …
Et là j’y vais de ma double question vicieuse :
Qui alors, déclenche cette explosion et dans quelle intention ?…
Nous ne voulons pas croire à Dieu mais nous croyons à génération spontanée, une contradiction de notre temps où, il faut bien le souligner, nous ne sommes pas loin de l’absurde …
Les choses et les êtres sourdent comme ça d’eux mêmes apparaissant, disparaissant avec,  justifiant leur présence éphémère, tout un descriptif de circonstances dont aucune ne peut être prise comme cause véritable de l’être ou de la chose en soi, sinon que comme agents favorisant, tour à tour, son apparition, sa manifestation puis sa disparition …

Ainsi donc, parce que l’on va disséquer la matière jusqu’à sa parcelle la plus infiniment petite on doit trouver l’origine de notre univers … c’est fou ça !... A force de la subdiviser, ne risquerait-on pas d’un seul coup de ne plus rien trouver (C’est une hypothèse) … Tiens, le néant qui nous arrive là d’un seul coup !…

Et, toujours hypothétiquement, si la boucle vient à être bouclée,  l’infiniment petit, proche de l’infiniment grand, au stade suivant, se retrouvera être, cet infiniment grand …
Autrement dit, si d’un « tout » on parvient au « rien », du « rien » on doit pouvoir,  réciproquement, parvenir au « tout »… Oui, je sais, la tête vous fait mal …

J’en conviens, nous sommes ici en pleine spéculation  intellectuelle …

En fait l’homme, sous couvert de son incessante quête de connaissances du point de vue scientifique,  rêve sans doute de tomber, un jour ou l’autre, sur une preuve de l’existence ou de la non-existence de Dieu… 

L’erreur est qu’il veut une preuve physique de l’existence de Dieu, or Dieu, par définition, n’est pas un être physique mais un être spirituel …

Vouloir chercher l’esprit dans la matière et dans la partie indivisible de cette matière est une invraisemblance. La matière ne recèle nullement la moindre part d’esprit … Ce dernier, il faut certainement le chercher ailleurs … L’esprit ne fait que traverser la matière, il l’entoure aussi, il est plus certainement dans les espaces de non matière mais jamais prisonnier de celle-ci …

Ce que nous sommes, en tant qu’organisme vivant, nous le sommes de par notre nature spirituelle, dont les « éthers »  traversent, étant en perpétuels mouvements, notre matière corporelle. Quand ces mouvements cessent, notre organisme dépérit aussitôt … Ces courants ou influx de nature spirituelle qui nous parcourent, ont cette particularité de constituer puis reconstituer petit à petit notre organisme… Ces  présentes considérations ne tiennent qu’à l’aspect Vie organique de notre nature corporelle humaine, nous n’en sommes qu’au premier degré de la « Vie spirituelle » en nous.
Le stade suivant est lié à « l’astralité » de notre nature où là, ce sont nos affects, notre vie du sentiment dont les courants d’une nature spirituelle encore plus subtile que les courants de vie, nous traversent également …
Enfin au niveau de notre humanité spécifique, c’est notre entité, ce Moi incarné, mais jamais retenu dans la matière corporelle, dont les courants, d’un haut degré de spiritualité, parcourent notre organisation physique… Cette présence d’Esprit en Nous « brûle » notre organisme Ce qui explique le vieillissement progressif de celui-ci… Il le fait avec une telle intensité que cette usure nécessite une régénération quotidienne dans le sommeil au cours duquel l'esprit se tient à distance du corps.

L’esprit et la matière sont véritablement en opposition et plus précisément en polarité, là où il y esprit, la matière s’écarte pour lui laisser passage mais, l’effleurant en permanence, l’esprit use un peu cette matière. Là où il n’y a que matière, l’esprit n’a d’emprise et ne peut y séjourner … Concernant notre nature physique humaine, il en résulte que la vie organique est altérée par cette manifestation de l’esprit, sans doute parce que la Vie de l’esprit est bien plus puissante que la vie organique …

J’attire maintenant l’attention sur le fait suivant : La vie au sens organique ajoute cellule à cellule échafaudant ainsi ses organismes, l’homme lui, dans  ses expériences  sépare et  divise sans cesse, c’est une opération exactement inverse à celle de la vie, elle, constructrice,  l’homme lui, en déconstruisant, progresse ainsi vers une situation où, de plus en plus, se manifeste une réalité de mort …

Et si, maintenant nous supposions ceci : qu’en fait, la matière n’est que le produit de résidus, de déchets spirituels, comme des « peaux mortes » de l’esprit, ou encore des parties mortes de l’esprit ainsi sacrifié…  ce serait là une notion pouvant changer considérablement notre regard sur la matière au sens éthique et esthétique …

Ce n’est pas pour autant que l’on trouverait l’esprit dans la matière, puisqu’en fait, il ne s’agirait que de sa dépouille et non de l’esprit lui-même mais, dans ce cas, il nous aurait alors effectivement laissé une trace manifeste de son existence …

NB : la représentation de Dieu, en vénérable père barbu n’est qu’une image à portée de notre intellect, nous permettant de mettre de façon naïve un visage sur le concept même de Dieu… Ainsi ce concept circulant dans notre imaginaire a une portée symbolique. L’idée qu’il véhicule, essentiellement, tient à sa raison spirituelle. Par Dieu, il faut comprendre, ici, à travers ce qui vient d’être écrit, les légions hiérarchisées d’entités spirituelles dont les actions et les desseins ont en charge l’évolution et le devenir de l’Univers…  Le véritable « croyant » sait qu’il appartient, en tant qu’humain, à cette évolution et y participe de manière également déterminante, impliquant son propre avenir et celui de l’Univers …


Par son travail, l’homme transforme sans cesse la matière, la mettant à son service mais c’est par l’Art qu’il la hisse à un degré supérieur en l’imprégnant de substance d’origine divine… La matière aspire à être élevée, emmenée vers les hauteurs… j’en prends pour exemple, nos grands arbres, comme  images vivantes de cette quête de verticalité et, l’œuvre des bâtisseurs comme défi jeté à la face des cieux …  Oui, la matière aspire à être baignée de lumière ! ...

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R
J'ai lu bien entendu, avec intérêt ton exposé qui cherche à démontrer que l'esprit n'est pas un leurre et prouve l'existence d'un phénomène que l'on peut appeler Dieu ou lui donner un autre nom, mais bien distinct de la matière
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M
'ai lu ton "rien" Patrice, tes pages mettent en lumière, selon le ressenti de chacun, le visible et l'invisible, la matérialité et le spirituel, en un sens l'être invisible en soi. Ce rien est parfois péjoratif dans la bouche de certains "oh.. toi tu n'es rien", pour d'autre "le rien contient le tout" comparé au UN. Pour finir sur une note gaie, le comique Raymond Devos, avait aussi un concept bien à lui du rien "on dit rien, c'est rien, mais alors 2 fois rien et 3 fois rien, c'est pas rien" ah..ah...traité par l'absurde le rien n'est pas rien. Bon dimanche aux Farfadets
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D
Tout cela incite a la reflexion et faudrai essayer de se dire malgré tout qu'on ne pese grand-chose sur cette bonne vieille Terre et dans l'univers en general... A mediter par certains dirigeants religieux et scientifiques.Autrement je viens de te remettre un prix et je t'invite a faire un tour sur mon blog pour en savoir plus ;)A bientot a Neuville !David (Serialmaquetteur)
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M
il est évident Patrice que l'homme possède un esprit qui tend vers le "spirituel" qui lui permet de cogiter scientifiquement aussi, de trouver des réponses aux questions qu'il se pose et par là-même de se poser de nouvelles questions auxquelles il lui faudra chercher réponses ... sans fin, il ne deviendra jamais un robot sans quoi il ne serait plus HOMME doté d'ESPRIT ...
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A
Tiens donc, mais tu vas pouvoir classer ton blog en philo..."Rien" n'existe que pour le quotidient, mais ni pour la science, ni pour les croyances. Au quotidient, rien ne fait plus plaisir qu'un petit rien.
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M
Je me suis un peu égaré sur ce site mais je n'ai rencontré que de beaux clichés avec des textes merveilleux. Il est chargé de tendresse et d'amour, bravo pour cet ensemble. Avec votre permission je repasse faire un petit tour plus tard pour voir l'évolution. Je suis tout simplement fan.Martial
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V
Un bien fou de lire ce que tu as écrit!Plusieurs personnes m'ont demandé pourquoi, en tant que scientifique, je ne réagissais pas à l'annonce de cette expérience.D'abord, j'étais au courant et ensuite je ne suis pas vraiment persuadée qu'elle serve à quelque chose.Si j'avais fait un article, je l'aurais intitulé "Tout ça pour çà!" au risque de m'attirer des réflexions sévères.J'attends "de voir"Puis j'en parlerai.Bonne fin de journéeAmitiés
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M
les dieux ont été inventés par des hommes se posant des questions auxquelles ils ne pouvaient répondre et ensuite récupérés par d'autres hommes moins chercheurs mais plus cupides qui y ont trouvé un instrument facile de pouvoir ... et ainsi va le monde depuis lors TRISTE !
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F
<br /> <br /> Arf, je m'attendais un peu à ce genre de commentaire, de ta part Marie-Claude, mais là c'est vite dit quand même ; l'existence de Dieu (ou Êtres Spirituels) je pense plus qu'elle fut "pressentie"<br /> par les hommes à l'origine des temps plus qu’elle ne fut inventée par eux, car cela partait d'un sentiment d'admiration pour la création et ses créatures et la puissance s’en dégageant ...<br /> Admiration, crainte aussi, ont certainement présidé aux premières croyances ... <br /> <br /> <br /> Par contre, je constate que les humains d'aujourd'hui assoient leur pouvoir sur bien d’autres domaines que les religions ...  (je ne parle pas de ceux qui bafouent leur religion en menant<br /> des combats éhontés et perpétrant des atrocités au nom de leur Dieu ou dieux)<br /> <br /> <br /> En fait, dans mon propos, il s'agit surtout de s’interroger sur la part invisible des êtres que nous sommes parmi les êtres des autres règnes composant ce monde ... cette part invisible est notre<br /> propre spiritualité ...<br /> <br /> <br /> Je pourrai dire, de façon péremptoire, qu'à force de n'envisager la compréhension de la nature humaine que comme le produit d’un magistral et complexe organisme issue de la seule matière,<br /> « miraculeusement » douée de vie, nous allons finir par faire de l'humain une machine qui sera bientôt l'égal des robots ; robots que les hommes ingénieux, eux, font progresser<br /> inversement vers l’humain, via l'humanoïde... (Un véritable travail d’apprenti sorcier est d’ores et déjà entamé…) <br /> <br /> <br /> Ne jamais mélanger le concept "religion" avec le concept "spiritualité"<br /> <br /> <br /> - La religion est le fait des hommes qui sont en quête de leur spiritualité.<br /> <br /> <br /> - La spiritualité est le fait même de ce qui nous désigne et surtout caractérise en tant qu'être humain inclus dans le vaste Univers qui, au-delà de son apparence physique, est lui aussi <br /> imprégné de cette même substance spirituelle  ... <br /> <br /> <br /> Ne considérant que le « corps » des choses et des êtres ne revient à voir qu’une part infime de leur réalité …<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
O
cela a ete le sujet de conversation au restaurant avec l'ado ce midi, comparant dieu et la matière avec les cours de son prof de philovaste sujet ou on est pas toujours d'accordbisous
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Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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