Ballade pour Amélie
ait un dimanche de l’année Soixante dix sept,
Un jour long, que ce vingtième de février …
Mais, ce soir là, ce fut la fête,
Quand apparut ta charmante petite tête !…
Bien plus fort, que tous les rêves éveillés,
Dépassant les attentes, les projets insensés,
Je sortais enfin de mes chimères,
Pour découvrir, qu’avant tout, j’étais père !...
Aussitôt née, tu t’es mise à crier,
Et ta Maman, de joie, s’est mise à pleurer…
Et , pour mon compte, père étonné,
Un Amour Nouveau, à ma vie, a donné
Emmène-moi, dans ta vie, Amélie !
Transporte-moi au-delà des frontières
Du Bonheur dont tes rires sont les repères,
Où mon cœur vibre et se réfugie …
Yeux éblouis de charmante enfant,
Tu écoutes les jolis contes de Maman,
Avec papa, le soir à table,
Cadiou mène ses brebis à l’étable …
Les jeux qui enrichissent tes heures,
Tu les partages avec ta petite sœur ;
Avec Charlotte, savez si bien faire
Pour magnifier le légendaire…
Te voilà, frimousse de gamine réjouie
Qui joue au milieu d’un grand tas d’habits…
Tu as déjà l’art et la manière,
Pour prêter vie à la gente de Molière …
Emporte-nous fabuleuse Amélie,
Dans les dédales de la comédie,
Dans les secrets de drames mystères,
Où ta voix se fait fière puis prière !...
Les aiguilles du temps entraînent dans leur manège,
Les jeux de la petite école, les longs devoirs du collège…
Les exercices au clavier : trilles et arpèges…
Chaque jour, c’est ton enfance qu’ils allègent !...
C’est ainsi, que toi, l’enfant, tu as grandi,
Que la petite fille, maintenant dégourdie,
Des milliers de lignes, a rempli,
Dans moult cahiers et nombreux plis …
Arrive alors, le temps du lycée,
Des premiers doutes, des premières rêveries,
Mais aussi des témérités,
Qui te font dépasser les bouderies…
Où vas-tu donc, douce et vive Amélie ?...
Toi, dont la langue, maintenant se délie,
Ce n’est pas l’heure convenable,
Pour, déjà, déposer ton cartable !...
Et, passé vingt ans, te voilà partie,
Loin de ta famille et de tes amis…
A la conquête d’un nouveau monde ;
Charlotte et Toi, étudiez en Gironde …
Entre cours, courses et « Auguste’soirée »,
Tête plongée dans les livres et yeux sur l’Internet,
C’est ainsi que tu t’es préparé,
Un avenir studieux fort honnête …
C’est à partir du clavier magique,
Que s’est opéré , ce fameux déclic,
Jouant sur le « Chat » toi, la « Souris » magnifique,
Fut prise au piège du gai lutin Cédric !...
Envole-toi, Merveilleuse Amélie,
Sur les Ailes qui vous ont réuni,
Auprès de l’élu de ton Cœur,
Va vivre un éternel bonheur !...
Mirebeau, le 13 Septembre 2003