Pour illustrer l’article : « Au temps de la Ford T », j’avais scanné un bon nombre d’images à partir d’un ancien album : « L’illustration » spécial automobiles… De ce lot, j’en ai sélectionné certaines, mais il en restaient pas mal, dont ces deux que vous voyez ici, représentant Paris, Avenue de l'Opéra en 1893 puis, 30 ans plus tard, en 1923...
L'image à gauche, m'a aussitot évoqué la vieille chanson humoristique « Le Fiacre » chantée par Yvette Guilbert puis par Jean Sablon ...
De cette chanson, je trouvais la fin plutôt injuste à l'adresse des "cocus", cocus ayant, en contre partie, la réputation d'avoir de la chance … une chance de cocu ... vous savez bien ...
Ainsi, dans la chanson originelle, le pauvre cocu, en plus de ces attributs cornus, est écrabouillé par le fiacre !...
Pas sympa cette histoire !... Du coup je me suis permis de la récrire à ma façon de Farfadet en introduisant le véhicule non hippomobile comme il en est tant sur l'image de droite...
Ps : une auto de ce temps là ne klaxonnait pas, mes amis, elle cornait !...
n fiacre allait trottinant
Cahin, caha , Hue Dia, Hop là !
Un fiacre allait trottinant,
Jaune, avec un cocher blanc…
Une auto va, bringuebalant,
Dereuh, dereuh, pouhët pouhët !
Une auto va, bringuebalant,
Noire dehors et noire dedans
Derrière les stores baissés,
Cahin, caha , Hue Dia Hop là !
Derrière les stores baissés,
On entendait des baisers …
Sous le capot cliquetait
Dereuh, dereuh, pouhët pouhët !
Sous le capot cliquetait
Un moteur qu’a le hoquet…
Puis une voix disant Léon
Cahin, caha , Hue Dia Hop là !
Puis une voix disant Léon
Pour causer… ôt’ ton lorgnon !...
C’était une De Dion Bouton
Dereuh, dereuh, pouhët pouhët !
C’était une De Dion Bouton
Qui suivait comme un mouton
Cahin, caha, Hue Dia Hop là !
Un vieux monsieur qui passait
S’écrie : « Mais on dirait qu’c’est …
Le chauffeur à son volant
Dereuh, dereuh, pouhët pouhët !
Le chauffeur à son volant
Regardait bien droit devant
…Ma femme avec un quidam !
Cahin, caha , Hue Dia Hop là !
…Ma femme avec un quidam !
Il s’élance sur le macadam …
Voit, du fiacre s’arrêtant,
Dereuh, dereuh, pouhët pouhët !
Voit, du fiacre s’arrêtant,
Un beau couple, en descendant
Le mari sur le sol mouillé
Cahin, caha, Hue Dia Hop là !
Le mari sur le sol mouillé
N’a pas été renversé …
Sur le frein, va fort tirant,
Dereuh, dereuh, pouhët pouhët !
Sur le frein, va fort tirant,
Pour éviter ces passants…
La Dame le voit et s’écrie :
Cahin, caha, Hue Dia Hop là !
La Dame le voit et s’écrie :
Zut, Léon, c’est mon mari !..
Mais la route est si mouillée
Dereuh, dereuh, pouhët pouhët !
Mais la route est si mouillée,
Le couple est écrabouillé !...
Le mari, en les voyant,
Cahin, caha, Hue Dia Hop là !
Le mari, en les voyant,
Vl’a c’que c’est que d’pendre’amant !
Et au chauffeur barbouillé,
Dereuh, dereuh, pouhët pouhët !
Et au chauffeur barbouillé,
Lui remet un gros billet …
La morale de cette histoire,
Cahin, caha, pouhët pouhët !
La morale de cette histoire
Vous fera prendre le trottoir …
En orange les paroles initiales, en blanc les "rajouts" du Farfadet ...