Nous entendons, provenant de toutes les sources d’informations officielles ou particulières, les clameurs de l’indignation, les cris du désespoir alimenté par les peurs que suscitent l'actualité en cours et les lendemains servis par des prévisions catastrophiques...
Non, nous ne ferons pas ici l'apologie du mal en énonçant toutes les calamités et guerres du moment. La vengeance engendre la violence, la violence engendre la haine et la haine engendre encore plus de haine ... En abattant les murs des cités ennemies, ce sont des murs d'incompréhensions entre les peuples que nous érigeons... N'y aurait-il pas d'autres formes de confrontations n’entraînant pas ces destructions massives, ces horreurs et hécatombes ?
Nuit d'Halloween pour exorciser nos angoisses, pour matérialiser nos peurs et rire de ce qui effraie ? Est-ce bien de circonstance aujourd'hui ? Il s'agit d'amuser nos enfants dans un tourbillon de grimaces, de danses des sorcières, d'éclats de rires de toutes nos trouilles... Là, nos peurs artificielles, là-bas, La PEUR permanente dans l'horreur absolue qui n'a, en réalité, rien de cauchemardesque parce qu'elle est terriblement manifeste.
Hier soir, à 21H10, nous avons suivi l'émission spéciale télévisée en direct : "Un voyage en langue française" Présentée par Claire Chazal et Michel Field en direct du château de Villers-Cotterêts, à l’occasion de l’inauguration de la Cité internationale de la langue française. Une même langue dans la diversité des cultures, c'est foison de mots riches de sens et de portées... Dans ce contexte associé à celui du temps de Toussaint, j'évoque ici ceux se rapportant à l'apaisement...
Les mots, il en est tant à dire,
Qu'on ne saurait tous les retenir...
Mais les mots pour apaiser,
Sont les plus durs à retrouver.
Les mots à lire et à écrire,
Moult pages viennent noircir...
Mais les mots pour apaiser,
Ont plus de maux à effacer.
Les mots pour séduire,
Il faut bien les choisir...
Mais les mots pour apaiser
Sont les plus durs à déclarer.
Les mots pour sourire,
Il faut surtout les ressentir...
Mais les mots pour apaiser,
Sont les plus durs à éprouver.
Les mots pour faire rire,
De toutes joies peuvent jaillir...
Mais les mots pour apaiser,
Sont les plus durs à émerger.
Les mots pour chérir,
Le cœur peut toujours les contenir...
Mais les mots pour apaiser,
Sont bien plus doux que des baisers.
Les mots pour bénir,
Le Sage sait encore les dire...
Mais les mots pour apaiser,
Sont les plus durs à prononcer...
Les mots pour mentir,
Sont toujours prêts à jaillir...
Mais les mots pour apaiser,
Sont les plus durs à puiser.
Les mots pour médire,
Sont faciles à ressortir...
Mais les mots pour apaiser,
Sont les plus durs à proférer.
Les mots pour haïr,
Sont aisés à entretenir...
Mais les mots pour apaiser,
Du silence doivent émerger.
Les mots pour salir,
Il suffit de les faire bouillir...
Mais les mots pour apaiser,
Dans les larmes doivent tremper.
Les mots pour détruire,
Des pires tourments peuvent surgir…
Mais les mots pour apaiser,
Tous les orages, savent repousser.
Les mots pour maudire,
La haine seule, sait produire...
Mais les mots pour apaiser,
Les blessures vont panser.
Les mots pour trahir,
Font toujours frémir...
Mais les mots pour apaiser,
Jamais ne doivent blesser.
Les mots pour honnir,
Les ires font rugir...
Les mots pour apaiser,
Le cœur vient caresser.
Les mots pour partir,
C'est l'âme qui veut fuir...
Mais les mots pour apaiser,
Sont plus longs à remonter.
Les mots pour revenir,
Sont porteurs du repentir...
Mais les mots pour apaiser,
Se disent sans compter.
Les mots pour punir,
Peuvent forcer à bannir...
Mais les mots pour apaiser,
Viennent déjà pardonner.
Les mots pour servir,
Apportent moult plaisirs...
Mais les mots pour apaiser,
Les peurs vont transcender.
Les mots pour guérir,
Sont dits pour épanouir...
Mais les mots pour apaiser,
Nul ne saurait s'en dispenser.
Farfadet