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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #les coups de gueule du Farfadet...
A la Une de "La Nouvelle République" du vendredi 24 mars 2023.

A la Une de "La Nouvelle République" du vendredi 24 mars 2023.

Jusqu'à présent, je restais sur ma réserve à propos des événements politiques et sociaux, m'abstenant de publier des articles à ce sujet, ou de donner mon avis, s'ajoutant  à tant d'autres.

J'ai conscience que l'heure est grave et que nous sommes parvenus à une crise politique et sociale dont on ne sait comment s'en sortira notre Nation et la société des Français aujourd'hui divisée.  

Dans la rue, le peuple est remonté contre le gouvernement et les manifestations dégénèrent avec de soudaines flambée de violence. Les jeunes ont rallié les flots de contestataires encadrés par les groupes de l'intersyndicale, les black-blocs sont au taquet...  la colère gronde on est au bord de l'insurrection.

Au parlement, l'assemblée des députés,  frise la crise de nerf, l'invective et l'injure ont franchi le bout des lèvres, les cris assourdissent, la raison d'état et la raison toute simple, sont foulées au pied.

Le gouvernement est gravement fragilisé et a perdu toute crédibilité.

A l'extérieur du pays,  l'image de la France est vivement écornée, montrée du doigt, sa situation politique et sociétale jugée inquiétante... Au pays des Droits de l'Homme, la démocratie vacille. La République serait-elle en danger ?...  

Il est grand temps de calmer les esprits avant que l'on aille au chaos. Oui, mais comment ?

Les postures entre le Président de la République, son gouvernement et le peuple appuyé par l’ensemble des syndicats de travailleurs, sont figées jusqu'à la crispation, le dialogue demeure quasi impossible, la rupture ayant été entamée par le passage en force, d'une réforme de loi particulièrement impopulaire.

Jusqu'alors confiant dans la politique menée par le Président Macron je lui faisais confiance pour mener à bien les réformes qu'il jugeait indispensables pour assurer un meilleur avenir à notre pays et à ses habitants. Mais là, présentement, le recours à l'article 49-3 de la constitution est une "brutalité" législative ressentie comme un déni démocratique par l'ensemble des députés et par la majeure partie du peuple français. une manœuvre politique éhontée qui a finalement mis le feu au poudre...

Même si le risque était le refus, par vote, de ce projet de loi, Il ne fallait pas utiliser ce recours du passage en force d'une réforme aussi vivement contestée dans les rangs des députés, de l'intersyndicale et du peuple que ces factions représentent et défendent.

Il y a la manière et, cette fois, cette brutalité de l’exécutif ne passe pas dans l'esprit de l'ensemble des citoyens.

Ceci ne peut que raviver les colères, à ce moment où la conjoncture d’événements économiques, sociaux liés à la consommation et aux restrictions du pouvoir d'achat, internationaux avec crises et guerres, et, en sus, un réchauffement climatique aux répercutions graves, cristallise les inquiétudes et les insatisfactions.

Monsieur Macron, vous ne pouvez ainsi tourner le dos aux Français, à leur sort, leurs inquiétudes et maintenant leurs colères.  Vous avez dit, avec fermeté, assumer vos choix et décisions au niveau législatif, maintenant, il vous faut aussi en assumer les conséquences avec cette nécessité urgente d'apaiser les esprits d'un grand nombre de citoyens.

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C
le monde va mal et la France qui était hier le pays des "Droits de l'Homme" renie sa démocratie ... vu de Belgique nous ne reconnaissons plus ce pays qui nous faisait rêver ... par contre tous, nous sommes solidaires du peuple français qui lutte contre le despotisme de ses dirigeants ! la répartition des richesses plus équitable peut aider à vivre dans tous les pays, jeunes et vieux, si seulement la haute finance ne dirigeait plus le monde !<br /> amitié solidaire .
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F
Bonjour Marie-Claude.<br /> <br /> L'argent nerf de la guerre, l'argent immonde épouvantail, l'argent invention du diable, responsable de tant de maux... Peut-être... mais, à mon sens, ce n'est pas l'argent en lui-même qui est le mal mais son utilisation dévoyée jusqu'à faire de l'argent avec de l'argent... C'est cela qui devient de la finance avec cet odieux principe de l'usure et des taux d'intérêts qui ne profitent alors qu'aux plus pourvus en agent.<br /> <br /> Mais avant cela il y a le pouvoir, cette inaltérable envie de domination qui émane de nos "ego" respectifs... Les plus fort écrasant les plus faibles qui veulent aussi montrer qu'ils ne sont pas forcément les plus faibles Retenons que nous sommes parvenus à une époque où justement les "ego" sont de plus en plus fort et influents. Chacun veut avoir raison en quelque domaine que ce soit... chacun a sa vérité ... Voire la pièce de théâtre de Pirandello, c'est très instructif en ce sens.<br /> <br /> Face à tous ces remous et agitations qui ébranlent nos consciences, il faut alors raison garder et pour cela, se tenir à distance avant d'émettre tous jugements, écouter attentivement avant d'émettre un avis à partir de son point de vue personnel... Ce qui manque le plus aujourd'hui, c'est le calme intérieur tellement ardu à établir en soi dans ce monde qui bouge bien trop et s'agite à tous propos et en toutes circonstances.<br /> <br /> Se poser un moment et ne plus penser à rien... quand le silence est d'or... nous ne donnons plus la parole à l'argent...<br /> Amitiés.
D
Mais c’est un vrai édito l’ami, un édito sage, il faut <br /> <br /> l’envoyer au Président !
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F
Bonjour Dominique.<br /> Oui, la posture du Président de la République engoncé dans sa détermination, pour un grand nombre de personnes manifestant, tous ces jours dans les rues, passe pour du mépris à leur égard. Macron veut écourter le dialogue . Pour lui, le choix est fait et la loi entérinée , il veut passer à autre chose. Cette précipitation est dommageable pour son gouvernement et laisse le peuple sur l'insatisfaction avec ce sentiment de n'être point écouté. Agacement d'un côté, vive Agitation de l'autre... <br /> Le contenu de cette réforme correspond-t-il à une urgence pour maintenir à flot ce système par répartitions où le réapprovisionnement des caisses sera assuré dans l'avenir ? Je ne suis pas qualifié pour en juger. C'est lune question de confiance. Or la confiance est ce qui fait défaut à tous ceux qui manifestent en ce moment.Il faut dire que c'est aussi un monstrueux dialogue de sourd, entre gouvernement, syndicats et peuple. Pour ce dernier, revenir à une durée de carrière prolongée jusqu'à l'âge 64 ans, c'est un retour en arrière, une régression des droits des travailleurs, un matraquage des acquis sociaux. Et d'avoir fait passer cette réforme en force, sans vote de clôture au Parlement est perçu comme une imposture flagrante, un déni de démocratie.<br /> Tout ceci, le Président Macron le sait et est conscient de son impopularité. Comment ne pas faiblir face à cette détermination populaire dont le mécontentement et la colère ne font qu'enfler ?...<br /> La balle est dans les deux camps, il va bien falloir renouer avec le dialogue et chaque parti en opposition, s'écouter, s'expliquer avec le plus de clarté possible et sans doute faire quelques concessions. Ne pas laisser le désespoir, la résignation et la colère prendre de l'ampleur. C'est une question de bon sens et de bonne volonté. A chacun de montrer qu'il en est capable .
M
Je n’ajoute rien vous avez tout dit Patrice ,cela me fait penser à Mai 68 mis je pense que Mars /Avril 2023 sera plus dur …souvent je pense que je préfère mon passé à l’avenir de nos jeunes,l’avenir semble sombre ,les repères,les principes sont flous voire inexistants,les parents sont souvent eux aussi en interrogations,en mal être…….je ne sais plus….
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F
Bonjour Christiane.<br /> Oui, le spectre de 1968 semble agiter les esprits surchauffés. Toutefois, la conjoncture n'est pas la même tous comme les aspirations, sujets d'insatisfaction et motivations pour changer le cours des choses sociales, nos us et trains de vie.<br /> En 68, tout est parti de la jeunesse étudiante révoltée contre les vieux principes d'une société patriarcale trop conformiste et exigeante dans les formes "hierarchisantes" du vivre ensemble. Une société trop compartimentée, clivante, entravant la liberté d'une jeunesse qui a soif de vivre et surtout de profiter.<br /> La conjoncture est aussi tout autre. En 68, trouver du travail était possible pour peu que l'on sache adapter connaissances et compétences pour faire son choix professionnel ou s’insérer à la bonne place. Le nombre de chômeurs était encore faible. Et puis nombre de biens de consommation devenait de plus en plus accessible grâce aux crédits ... La jeunesse avait confiance en l'avenir lequel semblait sans nuage et prometteur en plaisirs.<br /> Aujourd'hui, c'est tout le contraire, la situation économique est hyper tendue, le travail parfois difficile à trouver à cause des exigences en compétences et des nécessités de formations adaptées. Et, comble du mécontentement, le mal être au travail est de plus en plus fréquent.<br /> S'ajoute à cela, la foultitude d'étudiants qui font des études longues et qui ont du mal à trouver l'emploi à hauteur de leurs connaissances et qualifications. On assiste maintenant à un retour de plus en plus prononcé vers les métiers manuels qui, à leur tour, nécessitent des formations rigoureuses et parfois longues.<br /> S'ajoute à cela les colères climatiques et sismiques de la planète, la peur des lendemains, tout ceci fait que la jeunesse n'a plus confiance en l'avenir, alors que celle-ci est indispensable quand on est sur le point de rentrer dans la vie active et que l'on s'y prépare âprement ...<br /> Oui, espérons que ce qui se passe aujourd'hui ne glisse pas dans un mouvement révolutionnaire dont on peut craindre qu'il soit bien plus désastreux et surtout moins porteur d'idéal qu'en 1968... que j’appelle : "La Révolution *bons enfants"... *Bons enfants... quelque peu "sales gosses " à l'époque (rires)... .<br /> <br /> https://www.mirebalais.net/2018/04/mai-1968.souvenirs-du-farfadet.html

Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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