Jusqu'à présent, je restais sur ma réserve à propos des événements politiques et sociaux, m'abstenant de publier des articles à ce sujet, ou de donner mon avis, s'ajoutant à tant d'autres.
J'ai conscience que l'heure est grave et que nous sommes parvenus à une crise politique et sociale dont on ne sait comment s'en sortira notre Nation et la société des Français aujourd'hui divisée.
Dans la rue, le peuple est remonté contre le gouvernement et les manifestations dégénèrent avec de soudaines flambée de violence. Les jeunes ont rallié les flots de contestataires encadrés par les groupes de l'intersyndicale, les black-blocs sont au taquet... la colère gronde on est au bord de l'insurrection.
Au parlement, l'assemblée des députés, frise la crise de nerf, l'invective et l'injure ont franchi le bout des lèvres, les cris assourdissent, la raison d'état et la raison toute simple, sont foulées au pied.
Le gouvernement est gravement fragilisé et a perdu toute crédibilité.
A l'extérieur du pays, l'image de la France est vivement écornée, montrée du doigt, sa situation politique et sociétale jugée inquiétante... Au pays des Droits de l'Homme, la démocratie vacille. La République serait-elle en danger ?...
Il est grand temps de calmer les esprits avant que l'on aille au chaos. Oui, mais comment ?
Les postures entre le Président de la République, son gouvernement et le peuple appuyé par l’ensemble des syndicats de travailleurs, sont figées jusqu'à la crispation, le dialogue demeure quasi impossible, la rupture ayant été entamée par le passage en force, d'une réforme de loi particulièrement impopulaire.
Jusqu'alors confiant dans la politique menée par le Président Macron je lui faisais confiance pour mener à bien les réformes qu'il jugeait indispensables pour assurer un meilleur avenir à notre pays et à ses habitants. Mais là, présentement, le recours à l'article 49-3 de la constitution est une "brutalité" législative ressentie comme un déni démocratique par l'ensemble des députés et par la majeure partie du peuple français. une manœuvre politique éhontée qui a finalement mis le feu au poudre...
Même si le risque était le refus, par vote, de ce projet de loi, Il ne fallait pas utiliser ce recours du passage en force d'une réforme aussi vivement contestée dans les rangs des députés, de l'intersyndicale et du peuple que ces factions représentent et défendent.
Il y a la manière et, cette fois, cette brutalité de l’exécutif ne passe pas dans l'esprit de l'ensemble des citoyens.
Ceci ne peut que raviver les colères, à ce moment où la conjoncture d’événements économiques, sociaux liés à la consommation et aux restrictions du pouvoir d'achat, internationaux avec crises et guerres, et, en sus, un réchauffement climatique aux répercutions graves, cristallise les inquiétudes et les insatisfactions.
Monsieur Macron, vous ne pouvez ainsi tourner le dos aux Français, à leur sort, leurs inquiétudes et maintenant leurs colères. Vous avez dit, avec fermeté, assumer vos choix et décisions au niveau législatif, maintenant, il vous faut aussi en assumer les conséquences avec cette nécessité urgente d'apaiser les esprits d'un grand nombre de citoyens.