N.R. : La Nouvelle République
Facile à dire cela quand l'actualité regorge de faits divers aussi affligeants qu'inquiétants... Restriction d'accès aux énergies, pompes à carburant à sec, prix du panier de la ménagère sans cesse à la hausse, exactions et incivilités en accroissement, guerre monstrueuse en Ukraine... pénuries et peurs sont en plus accentuées par tous les aléas catastrophiques résultant du réchauffement climatique... mais à part cela, "Tout va très bien Madame la marquise" ...
Ceux qui manifestent de façon récurrente leurs mécontentements sont-ils les plus à plaindre ? Il en est tant par le monde qui souffrent en silence, c'est bien ce qu'expriment ces lecteurs chroniqueurs, le premier sans doute plus moralisateur interpellant notre sens civique, le second, sur un ton ironique, citant une formule intentionnellement choquante du regretté Coluche, nous rappelle que nous sommes par trop injustes de rendre responsables ceux laissés pour compte qui n'ont pas pris en marche, le bon train de notre civilisation "exemplaire" ...
Je pense qu'il faut relativiser avec tous ces contenus d'informations communiqués à chaque instant de nos journées, s'inscrivant aussi en vidéos chocs sur tous nos écrans grands ou petits dont on ne sait même plus prendre distance et encore moins, un seul instant, se séparer.
Et, si en plus les anciens s'y mettent, on n'est pas sorti de l'eau berges... euh ... de l'auberge ... 😉
Bah oui, là c'est notre moral qui lui aussi prend l'eau...
Nostalgie... comme c'est réconfortant de revenir sur les belles images de notre passé !... Les belles, bien sûr !... celles des moments heureux, des jours de fêtes, des jolies vacances, des joies multiples... parce-que les galères on les oublie volontiers... même que les moments difficiles, on les trouve amusants, ils étaient sans doute indispensables, c'est ainsi qu'on les perçoit aujourd'hui, bien à distance... Aujourd'hui où tout est si sombre et va si mal, où les gens sont moroses, d'humeur maussade, se montrant en moult occasions particulièrement désagréables, égoïstes en diables... C'est chacun pour soi, et même pas Dieu pour tous, parce-que Dieu on l'a oublié depuis belle lurette celui-là. Il n'a rien fait pour changer notre sort et maintenant il en est même qui perpétue des crimes abominables en son nom... alors Dieu ! vous pensez-bien, qu'on s'en passe volontiers et que l'on ne veut plus en entendre parler !
Voui ! , hier, autrefois c'était vraiment le bon temps !... toutes ces formidables avancées techniques, scientifiques et aussi sociales, ont ruiné nos saines façons de vivre ensemble... avant, on savait communiquer, partager en famille, se réunir joyeusement entre amis et on faisait moult connaissances; on n'avait pas peur de l'inconnu... on savait prendre le temps pour discuter intelligemment, sans se précipiter, sans s'énerver pour un rien, sans noircir les situations prêtant le flan à la critique...
Disant cela, sommes-nous vraiment objectif ?...
Vous, les anciens, les vieux de la vieille 😉, n'avez-vous pas souvenir que c'est vous-mêmes qui l'avez voulu ce monde moderne, libertaire, où consommer, profiter devait et pouvait se faire sans la moindre retenue... générations du baby-boom, n'avons-nous pas été, d'une certaine manière, les artisans des outrances dont on doit aujourd’hui essuyer les plâtres ? Et qui s'y colle maintenant ? sinon nos enfants et petits enfants!
Alors, sachons aussi modérer nos propos avec ce "de notre temps, il faisait si bon vivre"... respect pour celles et ceux qui, aujourd'hui, prennent les rênes du pouvoir à tous les échelons, dans tous les domaines de la vie publique pour endiguer le flot des abus d'antan et en assumer les conséquences. Je le réécris ici avec force et conviction : il y a moult personnes jeunes et moins jeunes, une bonne part associées à leurs aînés, honorables, compétentes, enthousiastes et pleines de bonnes volontés pour tenter de faire de ce "monde de merde" (comme disent certains éternels mécontents), un monde meilleur et ce, contre toutes les apparences qui, à ces heures, suscitent le pessimisme et le découragement auxquels nous devrions avoir la dignité de ne point succomber.