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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #Automobilia
Automne 1947, quelque part en Côte d'Or, un automobiliste s'est arrêté pur faire le plein d'essence. Le pompiste a l'air étonné car c'est bien la première fois qu'il voit cette curieuse petite auto combinant le moderne et le retro...

Automne 1947, quelque part en Côte d'Or, un automobiliste s'est arrêté pur faire le plein d'essence. Le pompiste a l'air étonné car c'est bien la première fois qu'il voit cette curieuse petite auto combinant le moderne et le retro...

"Mais qu'est-ce que c'est cette petite bagnole là !... elle a une drôle d'allure cette auto. A combien on peut monter là-dedans ? à quatre on doit être plutôt serré, comme dans une boîte de sardines".

- Pardon monsieur, excusez ma curiosité mais cette voiture me semble être une nouveauté, c'est une française ? Quelle marque ?

C'est le sourire aux lèvres et de bonne grâce que cet automobiliste distingué répond à ce brave mécano pompiste.

- Je comprends votre étonnement, cher monsieur, elle vient tout juste de sortir des chaînes de Billancourt... cette petite puce est la toute nouvelle 4CV de la jeune Régie Nationale des Usines Renault. Il s'agit du prototype N°1 élaboré en toute discrétion dans le dos de l'occupant, pendant la guerre, en 1942. Ce modèle, Ici réactualisé à cause de la rigueur du plan Pons, je viens d'en prendre possession en tant qu'agent commercial de la marque pour le présenter à tous nos agents et concessionnaires. La version définitive élaborée à partir du Prototype N°3 a été présentée l'an dernier, au salon d'octobre 1946. C'est un modèle à 4 portes dont l’avant est de style américanisé. Hélas, pour des soucis d’économie nous sommes revenus à la première étude dont la réalisation comporte moins de tôleries et de pièces à emboutir, favorisant ainsi une économie appréciable en matière d'outillage industriel.

- Merci Monsieur pour toutes ces explications, croyez alors que j'aurais bien aimé voir ce modèle du salon 46, à quatre portes, qui a été abandonné...

En fait, dans cette illustration ci-dessus, nous sommes bien là dans une scène fiction de la vie routière d'autrefois car, en réalité, la 4CV présentée au salon d'automne 1946 fut bien celle qui fut produite en série dès l’Été 1947.

Examinant plus dans le détail cette illustration du dessinateur chroniqueur Thierry Dubois, nous constatons  que  nous ne voyons pas le bras droit de l'homme à la pompe. Celle-ci n'est pas électrique mais manuelle avec un levier à actionner d'avant en arrière. C'est ce que fait le pompiste débitant l'essence par quantité de 5 litres, volume correspondant a chacun des deux réceptacles en verre au sommet de la pompe, se vidant et se remplissant alternativement.

Insolite cette carcasse d'automobile dans les fourrés, à l'arrière plan... on reconnaît la face avant d'une Traction... mais pas n'importe laquelle... il s'agit d'une 22CV à moteur V8  comme indiqué par le "8" au haut des chevrons sur la calandre. Le seul phare visible, semi-implanté dans l'aile droite, est tout à fait identitaire de ce modèle de haut de gamme qui  n'est, en réalité, resté qu'à l'état de prototype, la 22CV Traction n'ayant pas été commercialisée. On se demande alors comment elle est arrivée ici dans ce triste état...

Au pied de la pompe, ce grand broc à bec est sans doute là pour réapprovisionner en eau les radiateurs des moteurs en surchauffe après un long parcours en période estivale.

Au sommaire de cet "AutOmobilia N° 2 de mai 1996 :

Couverture du N°2 d'Autombilia de Mai 1996 // La première 235 de Letourneur & Marchand, exposée au Salon de Paris 1951 où elle obtint le Grand Prix de la Société d'Encouragement à l'Art et à l'Industrie Automobile. Il s'agit du premier châssis de série - n°818001// Planche de toutes les carrosseries de La Delahaye 235 // Caractéristiques Techniques.
Couverture du N°2 d'Autombilia de Mai 1996 // La première 235 de Letourneur & Marchand, exposée au Salon de Paris 1951 où elle obtint le Grand Prix de la Société d'Encouragement à l'Art et à l'Industrie Automobile. Il s'agit du premier châssis de série - n°818001// Planche de toutes les carrosseries de La Delahaye 235 // Caractéristiques Techniques.
Couverture du N°2 d'Autombilia de Mai 1996 // La première 235 de Letourneur & Marchand, exposée au Salon de Paris 1951 où elle obtint le Grand Prix de la Société d'Encouragement à l'Art et à l'Industrie Automobile. Il s'agit du premier châssis de série - n°818001// Planche de toutes les carrosseries de La Delahaye 235 // Caractéristiques Techniques.
Couverture du N°2 d'Autombilia de Mai 1996 // La première 235 de Letourneur & Marchand, exposée au Salon de Paris 1951 où elle obtint le Grand Prix de la Société d'Encouragement à l'Art et à l'Industrie Automobile. Il s'agit du premier châssis de série - n°818001// Planche de toutes les carrosseries de La Delahaye 235 // Caractéristiques Techniques.

Couverture du N°2 d'Autombilia de Mai 1996 // La première 235 de Letourneur & Marchand, exposée au Salon de Paris 1951 où elle obtint le Grand Prix de la Société d'Encouragement à l'Art et à l'Industrie Automobile. Il s'agit du premier châssis de série - n°818001// Planche de toutes les carrosseries de La Delahaye 235 // Caractéristiques Techniques.

- Page 29 le dossier phare :

La DELAHAYE 235  produite de 1951 à 1954 fut une Réussite technique et esthétique mais aussi un regrettable échec commercial.

Aux environs de 1950, Delahaye figure parmi les plus anciennes marques françaises puisque ses premiers pas vers l'automobile remontent à la fin du XIXe siècle (à Tours), avec le début d'une véritable production vers 1904, peu après le transfert des ateliers tourangeaux à Paris, au 10 de la rue du Banquier dans le XIII arrondissement.

En dépit de son âge, la firme a gardé jusque là une bonne forme mais elle semble s'essouffler en deux modèles principaux: la 135, certes excellente mais qui commence à vieillir, et la 175 qui n'a jamais eu très bonne réputation. Dans les milieux automobiles de l'époque, on murmure que Delahaye va arrêter la production de ses voitures pour se consacrer seulement à la fabrication beaucoup plus rentable de sa Jeep VLR.
Mais il n'en est rien et c'est au contraire grâce au succès de son VLR (véhicule léger de reconnaissance) que Delahaye va retrouver une trésorerie moins mauvaise lui permettant d'engager l'étude et la construction de la luxueuse 235. Présentée officiellement à l'occasion du Salon de Paris 1951, cette nouvelle voiture de sport et de prestige dérive bien sûr de la 3,5 litres 135 mais avec un moteur un peu plus puissant et une carrosserie plus moderne. Produites jusqu'en 1954, les Delahaye 235 arboreront toutes une calandre ovale typique dessinée par le styliste Philippe Charbonneau
Malheureusement, le nombre de 235 fabriquées restera très restreint un peu plus de 80 entre 1951 et 1954, soit une moyenne de deux exemplaires seulement par mois. Le prix élevé de la 235 explique partiellement cet échec commercial mais il faut aussi incriminer le manque de dynamisme des dirigeants de la firme face à une concurrence étrangère de plus en plus redoutable dans cette catégorie.

Des articles détaillés, à la fois techniques, historiques et iconiques...
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Des articles détaillés, à la fois techniques, historiques et iconiques...

- Page 10 : une monographie sur la 204 Peugeot.

- Page 18 : un article bien illustré sur les carrosseries Antem de l'entre deux guerres.

- Page 24 : un récit historique de la 402  sou l'uniforme.

- Page 34 : Un fac-similé publicitaire de la Chenard & Walcker "Aigle 22" de 1938.

- Page 48 : La première des trois parties d'une étude exhaustive  sur l'Amilcar Compound de 1937 - 1947.

L'auto c'est déjà une longue histoire mêlée aux destins de milliers d'hommes et de femmes téméraires et géniaux qui l'ont fait évoluer à travers les tourmentes de la grande Histoire, une succession de moments d'exaltations, de triomphes mais aussi de drames. Parfois œuvre d'art mais aussi compagne fidèle de nos déplacements, elle exige qu'on sache l'utiliser à bon escient. La route peut être belle lorsque l'on en respecte le Code officiel et le partage aimable avec tous ses usagers... 

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M
Patrice Lucquiaud Très joli et intéressant ce blog, bravo. Et je découvre des dessins de Thierry plus vieux que ceux que je connaissais jusqu'à aujourd'hui. Merci de la découverte.
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FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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