Page 2 & 3 de la revue "Automobilia" N° 62 de Mai-Juin 2003... entrons dans l'image de Thierry Dubois...
1970 sur une petite route bucolique du Berry, au centre de la France, un tout nouveau coupé Simca 1200 S, immatriculé dans le Cher, roule à vive allure, suivi par une Renault 12, nouveau modèle phare de la Régie, apparu la même année. Assis sur le bas-côté à droite, ce brave toutou doit se dire qu'il a bien fait de ne pas traverser la route à cet instant. En face, sur le pignon de la maison, la grande affiche publicitaire peinte vante les délices de la Bénédictine encore non prohibée au niveau de l’incitation à consommer de l'alcool et plus particulièrement par les conducteurs qui ne connaissent encore pas la réglementation limitant le degré d'alcool par litre de sang à ne pas dépasser pour prendre le volant et encore moins l'éthylotest ni les limitations de vitesses à 90 km/h sur l'ensemble du réseau routier français hors autoroute.
La Simca S coupé 1000 et 1200 une petite sportive d'abord tempérée puis plus turbulente, plait à la jeunesse de l'épque.
Dans cet Automobilia N° 62, en page 19, on trouve le dossier complet de René Bellu sur les petits coupés Simca produits de 1962 à 1972.
Le Simcadi 1200 juin 1967 », où, pour parler clair, mercredi 21 juin 1967: ce jour-là, ainsi baptisé pour l'occasion par le service publicité de Poissy, la presse spécialisée est conviée à Montlhéry pour découvrir le nouveau coupé 1200 S, dont quelques clichés ont déjà circulé en mai. Bas, agressif et accrocheur, doté d'un groupe à la cylindrée accrue lui permettant d'atteindre 175 km/h, e 1200 S constitue l'aboutisse ment des efforts entrepris depuis un an pour faire évoluer le coupé 1000. Si l'on en juge par les réactions des journalistes présents, l'objectif est atteint au-delà de toute espérance. Moteur et L'Automobile réservent les honneurs de leur une à la dernière-née, et font paraître des bancs d'essais particulièrement favorables. Tous les amateurs attendent cependant le verdict de Sport Auto, qui en peu d'années s'est élevé à la hauteur d'une institution. Dans le numéro de décembre 1967, José Rosinski commence par évoquer rétrospectivement le coupé 1000, « joli, alangui, insignifiant, complètement hors situation. Une sorte de minette de province habillée en Cacharel, mais amoureuse de Tino Rossi. Un mâle digne de ce nom n'aurait pas voulu être vu dans cette caricature sucrée de voiture de sport pour un empire »... tant que ça ! Cet éreintement sans doute excessif permet au moins de célébrer les mérites de son successeur : « La Simca 1200 S est née, et pour moi Simca renaît en même temps ». Tenue de route, performances, freinage, font l'objet de très vifs éloges. Il y a fort à parier qu'un tel concert de louanges surprend quelque peu à Poissy, de la part de journalistes traditionnellement peu enclins à l'indulgence envers Simca. Dés cet instant, le coup double tenté par Georges Héreil s'avère une réussite. En transfigurant un modèle jugé peu flatteur, le président de Simca est parvenu à susciter un courant de curiosité et de sympathie envers sa société, au moment où celle-ci s'apprête à jouer une partie décisive avec le lancement de la 1100. Parallèlement, il accroît la crédibilité de Simca auprès des instances dirigeantes de Chrysler, volontiers enclines à avantager sa branche anglaise, Rootes. Porté par ses qualités et les commentaires élogieux de la presse, le succès du nouveau coupé, vendu 13 850 F, est immédiat. 2340 exemplaires sont produits en 1967. L'année suivante, en dépit d'un printemps quelque peu agité, la faveur de la clientèle ne se dément pas envers ce qui est devenu un modèle à la mode. 5344 coupés 1200 S trouvent alors preneurs.
On découvre également un intéressant reportage sur les Renault d'avant guerre carrossée par Pourtout.
A la veille de la seconde guerre mondiale, Pourtout est l'un des carrossiers français des plus dynamiques. Depuis le milieu de la décennie, la société a multiplié les réalisations intéressantes sur les châssis les plus divers telle que les 302 et 402 Peugeot Darl'mat. A l’automne 1938 cette réussite est couronnée par des liens qui se tissent alors avec Renault , par l'intermédiaire de la Saprar. Sur la base mécanique de la Primaquatre ce sont d'élégants coupés et roadsters qui seront construits par la Saprar rajeunissant vivement l'image sportive du constructeur de Billancourt. Hélas cette colaboratin sera de courte durée...
Deauville en 1939. Alors que des funestes nuages s'ammoncellent sur l'Europe, les Primaquatre Sport Saprar s'illustrent dans les plus prestigieux concours d'élégance de la saison. le destin de ces belles voitures est malheureusement scellé. // Le 23 juin 1939, devant le Trocadero, Madame Jacques Farth présente s cabriolet Primaquatre Sprt Saprar au concours d'élégance Fémina-l'Intran. Flambant neuve , la voiture vient d'être immatriculée dans le département de la Seine dans une série comprise entre le 10 Juin et 19 Juillet 1939 // Dotée d'un tableau de Bord très complet et tendu de cuir clair, l'habitacle du cabriolet suggère aassez le luxe de la voiture. Nous sommes loin de la relative austérité de la berline de série. // De 3/4 et de profil ce cabriolet est Bellissime .
Figure également un article très intéressant sur l'histoire de l’immatriculation des véhicules à moteur en France ... Automobilia nous a fait là un sacré Numéro !...