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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #La pensée du jour, #Les mots choisis du Farfadet
Entre cauchemars et rêves changer la réalité…

Il y a une dizaine d'année j'écrivais ceci, aujourd'hui encore, de circonstances :

Le Beau, le Bien, le Vrai...

S’en remettant à ce que nous présente l’actualité récente, on a de quoi verser dans le plus profond pessimisme en concluant que l’ensemble de nos sociétés est parvenu au stade de l’implosion… le monde trésaille sous les assauts d’une fièvre brûlante, provoquée par les quêtes et les abus des pouvoirs exercés sous toutes leurs formes.

Les politiques sont-ils les seuls à mettre en cause et à montrer du doigt ?

Certes, dirigeants et élus de haut rang ne donnent pas toujours le bon exemple aux gouvernes de leurs États respectifs ; certains ont tôt fait d’être corrompus par les attraits du pouvoir dont celui de l’argent que leur fonction permet de brasser et d’user à profusion autant à leur avantage qu’à celui de leur entourage proche. Ce n’est ni plus ni moins que l’esprit de domination qui est derrière tout ceci, cet hyper gonflement de l’ego provoqué par l’avidité qu’exerce le pouvoir … 

 

Il est évident que face à ces privilégiés, à ces dirigeants sans scrupules si bien installés dans l’opulence, les citoyens, leurs bons « sujets », à force d’être ponctionnés, ne peuvent qu’être révoltés par tant d’inégalité sociale et autant d’injustice…

Alors, quand cela devient outrancier,  ça explose immanquablement et les foules se répandent dans les rues manifestant avec colère et perpétrant des exactions qui portent atteinte aux biens et aux existences d’autrui, sans grand discernement. C’est ainsi que les Révolutions se mettent en marche !…

 

Comment on en arrive à cela ?  Comment gérer ces crises ? Comment éviter cela ?

Ce sont là des questions auxquelles vous répondront un large panel de spécialistes, technocrates avisés et férus de la chose politique…

De ce fait, nous ne manquons pas de fumeuses et ronflantes explications, de statistiques de tous calibres, de phrases sentencieuses, d’anathèmes et de prophéties le plus souvent apocalyptiques nous promettant le KO de nos sociétés capitalistes et autres, ceci, en prélude à un chaos général, d’où toute clémence pour le genre humain est d’ores et déjà exclue… 

Qui croire ?

Violences,  terreurs, fin d’un monde, châtiments programmés, voilà ce à quoi nous serions voués à cause de notre inconstance et inconsistance face à l’événementiel et à la tentation qui, exacerbant nos ego, altère l’emprise à avoir sur soi-même… 

 

Alors, exit, ici, les critiques à faire sur les agissements des uns et des autres, s’adressant autant aux responsables politiques qu’aux individus qui, dans les instants d’exaltation ne se retiennent plus et laissent s’exprimer ce qui est le plus bestial et primaire en l’être. Non ! Face à  cela, il faut tout simplement poser son regard  sur ce qui est éternel, grandiose et simple à la fois : le Beau, le Bon et le Vrai.

 

Ces valeurs ne sont pas éparses dans notre monde, au contraire, elles sont toutes là, à profusion, à portée de vue et à portée de main.  Il n’est qu’à regarder autour de soi. Il y a bien plus de sujets par lesquels s’exprime la beauté, se manifeste la bonté et s’exerce la vérité qu’il n’y a de sujets voués à la laideur, à la méchanceté et à la duperie …

 

Une fois encore, le constat est clair : l’hyper médiatisation de l’information associée au voyeurisme gorgé de négativisme de tout un chacun, qui caractérisent notre temps, n’étant que par trop axés sur tout ce qui ne va pas en ce monde et donc, mettent en exergue, bassesses, horreurs et roueries dont sont capables certains humains, sont, de ce fait, en grande partie responsables de ce désenchantement qui parcourt les foules contemporaines …

 

Foules sentimentales … qui ont soif d’idéal  … Oui, ces foules là, il faut les orienter vers ce qui exprime le Beau, pratique le Bon et génère le Vrai.

 

Ce n’est pas non plus en faisant l’autruche que l’on y parvient mais, chacun  devrait se dire : "Assez ! Je veux voir autre chose, je veux entendre autre chose car c’est ce qui, noble, pur et digne, vit au fond mon cœur que je veux laisser s’exprimer en premier !".

Entre cauchemars et rêves changer la réalité…

Et avant cela, en septembre 2009  ceci :

L’invraisemblable accession  au trône de Servius Tullius, dont l’origine d’esclave ne pouvait le prédestiner à être le 6ième roi de Rome, et son règne de 44 ans (579-535 avant J.C.) marqué par des réformes profondes du pouvoir et de la cité, réformes qui iront jusqu’à la distribution de terres conquises, en faveur de certains plébéens, ont constitué un sujet d’inspiration pour écrire ce qui suit, mettant en scène un personnage fictif …

 

Le songe de Xanates …

Mon maître, l’imposant Caius Megicella
Vigoureusement, me saisissant par le bras …
Dit : Xanates, demain, tu prendras ma place,
Tes spartiates, il faudra que je les lace !… »

Je le regarde d’un air ahuri : « Maître …
Je suis votre serviteur, ce ne peut être …
- A cet instant, tu dois encore m’obéir,
Dès l’aube, mes fonctions, tu devras tenir … »

Il ne m’en dit pas plus… soudain pris de vertige,
Le monde bascule … un esclave le dirige !
Vient une nuit de plomb que chasse le sommeil...
Caius, devant ma natte, attend mon éveil …

Les paupières collées, il me conduit au bain ;
Filles de la maisonnée, d’onguent m’ont oint…
Effluves de parfums, douceurs de fruits rares…
Adieu mon pagne, d’une toge on me pare !...

Sénateur au milieu d’une plèbe nouvelle,
On s’écarte sur mon passage, l’on me hèle :
Noble Xanates, que ta voix l’on entende,
A l’assemblée… où tes Pairs t’attendent !…

Tribun déjà, je m’avance devant les Sages,
Le silence se fait comme après l’orage :
« Peuple de Rome un ordre nouveau décrète :
Au pied des plus humbles, que l’on se jette…

Qu’on leur voue, soins, attention et dignité,
Que l’esclave d’hier, connaisse prospérité,
Que les maîtres d’aujourd’hui, cessent de châtier,
Qu’une Paix durable soit notre unique chantier !...

Abolissons ces indignes privilèges,
Marchés d’humains, qu’il faut que l’on abrège,
Humiliations, combats à mort dans l’arène,
Ne nourriront plus les agapes souveraines !… »

Un tonnerre d’applaudissement suit ce discours,
Se répand dans la ville, résonne dans chaque cour…
La liesse transporte jusqu’au Colisée,
Ceux qui, jusqu’à ce jour, étaient méprisés …

On a orné mon front d’une couronne de laurier ;
Un nouveau César se lève du rang des roturiers …
Un cortège joyeux m’escorte au cœur de la cité,
Des roses blanches jonchent l’aire des félicités !...

Je pénètre dans le cirque, pour le triomphe final …
S’enfle, dans les gradins, clameur de bacchanale…
En lice, les tribuns d’hier, sont entourés de fauves…
Et c’est mon pouce levé qui, de mort, les sauve !…

Farfadet
 
 
Pour les quelques hommes ou femmes accédant un jour à la plus haute fonction d’un État, l’exercice du pouvoir devient si grisant, que celui ou celle qui le détient, en arrive parfois jusqu’à s’octroyer le droit de vie et de mort sur ses sujets et ce, malgré la ferme résolution initiale d’agir en Sage et en Juste…
S’il est un Sage et un Juste, le Maître véritable, ne devrait-il pas être le Serviteur de ses sujets ?…

 
Être Serviteur pour accéder à la Dignité,
Être Maître pour exercer la Tempérance,
Telles sont les arcanes du Devoir et du Pouvoir.
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M
Je ne peux qu'être d'accord avec ce que tu exprimes mais nos dirigeants sont bien trop loin des préoccupations de leur peuple...Amitiés
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F
Bonjour Manou.<br /> Entre réalité et utopie, le pouvoir, au sommet de l’État, est certainement un exercice périlleux. La politique est souvent affaire de compromissions... Il faut composer avec nombre d'adversaires mais aussi avec des partenaires pas toujours coopérants. Les écueils sont nombreux, les obstacles parfois quasi insurmontables, les dérives vite incontrôlables. Il faut avoir des nerfs d'acier mais aussi savoir prendre du recul jusqu'à paraître indifférent, distant, voire pédant, face aux situations conflictuelles, aux causes justes ou injustes, aux attentes multiples d'un peuple qui se sent délaissé. <br /> Il arrive aussi que la tête dirigeante, se sente bien seule face aux déferlements des manifestations en tous genres....<br /> Et, depuis ce début de siècle, au ours de cette vingtaine d'années tumultueuses, le sentiment respectueux des fonctions et des missions, le respect des personnes dirigeantes, se sont émoussés puis définitivement perdus. La confiance n'existe plus. La probité et l'honorabilité de nos élus sont aussi bafouées, malmenées , contestées à la moindre occasion..<br /> Ne sommes-nous pas, par trop, nourris de théories de complots, de manigances, d'arrogances et de surenchères des insatisfactions, râlant à la moindre sollicitation ?<br /> Nous sommes parvenus à l'ère des outrances, des dénonciations redondantes, de la suspicion constamment à l’affût, des revendications répétitives et insatiables.<br /> Il faut aussi impérativement entendre les voix de ceux qui agissent avec courage, détermination, honnêteté, nourris par l'esprit de la solidarité, de fraternité, pétris de bonne volonté. Il y a aussi plein de gens comme cela qui œuvrent en silence composant avec ce qui est en place bon an mal an ..<br /> Amitiés ds Farfadets du Poitou.
C
ce pourrait être vrai si la folie ne gagnait pas la raison de qui sur un autre a du pouvoir ...<br /> amitié .
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F
Bonjour Marie-Claude.<br /> Déjà, entre deux personnes Il y a, je pense, dans leur rapport de force, une plus forte que l'autre ... Là peut s'installer une certaine harmonie si chacune, consciente de sa place vis à vis de l'autre, en face, parvient à gérer les causes et les effets inhérents à leurs agissements, rôles ou influences. C'est une prise de conscience extraordinaire qu'il faut développer pour que chacun, à sa place, respecte l'autre avec ses menées impliquant les forces et les faiblesses.de chacune d'elles.<br /> Maintenant, diriger une nation n'est pas un exercice à la portée de tout le monde. Cela exige bien des qualités et surtout d'avoir un grand sens des responsabilités qui sont multiples et parfois lourdes de conséquences. Il faut aussi endosser une super carapace pour affronter les obstacles ainsi que tous les revers tenant à une mandature.<br /> Et suprême disposition d'esprit avoir une vue d'ensemble des problèmes et tâches pour déléguer de façon opportune, efficace et juste les éléments de pouvoir à ses ministres et autres agents de l'ordre publique, ceci sans omettre la place à occuper sur le plan international.<br /> Tout ceci, n'est point une mince affaire.<br /> Amitiés. .
D
une réflexion qui est d'actualité
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F
Bonjour Dominique.<br /> En effet, à 3 jours du scrutin la question du choix est cruciale et sans doute déterminante pour les années à venir dans une société mondiale agitée par tant de bouleversements : conflits armés, crises sociales et économiques, pandémies et surtout par le dérèglement climatique. <br /> Les enjeux et défis du futur sont d'une extrême gravité. Les mentalités doivent changer et les pratiques à développer dans tous les domaines de la Vie doivent, en premier lieu, faire fi du profit et donc ne pas considérer les décisions à prendre que dans la perspectives des avantages à en tirer mais celui des justes équilibres et des harmonies qu'impose la Nature par son évolution.<br /> Amitiés.
F
En fait, ces échanges de propos qui suivent,et d'idées tournant plus sur le versant de la religion, en l’occurrence, du Christianisme, bien que permettant de s'y référer, ne sont pas forcément ceux que j'attendais , ayant publié ce "Songe de Xanares" plus en rapport avec l'actualité et l'événement républicain proche, de l'élection d'un(e) futur(e) président(e) de la République. Cette fonction et mission devant être absolument liée à la notion de Service : celui de la Nation par le biais de l’État. Exercice du Pouvoir voué moins à la cause de l’État, qu' au devenir de la Nation et de son Peuple. 😇
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F
Mais nous sommes tout à fait d'accord. Les gouvernements, de la plupart des pays n'ont pas du tout cette optique, hélas
F
Phrase énigmatique. Je ne trouve pas. "les pauvres, vous les aurez toujours"
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F
Réponse au post ci-dessous, de Francis Dreyfus.<br /> Francis Dreyfus Tout est relatif "suffisante" pour l'interprétation qu'en ferait un "athée" par exemple. *Invitation à le chercher*... ceci est plus de mon interprétation qui va dans le sens ésotérique où, forcément, une rencontre avec le Christ, se fera sur un autre plan comme ce fut le cas sur le chemin d'Emmaüs. Emmaüs, Fondation que j'évoquais non pour ce qu'elle est devenue aujourd'hui, mais comme, tu le mentionnes, ce qu'elle était à l'origine dans l'esprit de son fondateur et animateur, de son vivant, l'abbé Pierre. 🙂
F
J'ai bien compris la suite "mais moi, vous ne m'aurez plus" Cela coule de source que Jésus parle de sa mort prochaine. Je ne trouve pas que cette allusion soit "suffisante" Invitation à le chercher? Je ne l'interprète pas comme ça. Concernant Emmaüs, même si cet organisme est utilitaire pour les compagnons qui y sont hébergés et qui se rendent utiles, je trouve que cet organisme ne représente plus du tout le projet initial de l'abbé Pierre qui, au départ, logeait des pauvres, sans abri. C'est un groupe extrêmement riche, qui a des actions en bourse. L'argent dort, comme dormait dans le temps toutes les richesses des templiers, qui vivaient dans la pauvreté mais qui avaient des biens convoités, d'où leurs persécutions. Pas de comparaison à faire entre Emmaüs et templiers, autres que la richesse qui n'est pas employée à bon escient.
F
Francis Dreyfus C'est un fait, les pauvres nous les avons toujours... 😔 Plus énigmatique, pouvant paraître outrancier pour le libre penseur, est la deuxième partie de la phrase : "Mais moi, vous ne m'aurez pas toujours" Quelle suffisance !... penserait-on. Mais c'est aussi la réalité , Jésus Christ, par cette réponse, laisse entendre à ses apôtres, que sa mort est prochaine ... Devons nous comprendre que ne l'ayant plus, nous aurons à le chercher... pour tenter de le rencontrer. Mais sur quel plan ? Il y aura plus tard, cette expérience des disciples d’Emmaüs, eux, le rencontrant après sa mort... Tiens !... Emmaüs fondation de l'Abbé Pierre crée pour être au service des plus pauvres et faire aussi que ces plus pauvres servent à leur tour d'autres plus pauvres qu'eux encore... Grandeurs des Écrits bibliques et Réalité de ce "bas monde"... une autre belle rencontre !... 🙂
F
Le maître véritable ne devrait-il pas être le serviteur de ses sujets? Absolument. Jésus n'a t-il pas lavé les pieds de ses disciples. Très beau texte inspiré par Servius Tullius qui a servi.
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F
Francis Dreyfus Bonjour. Bien sur, cela fait référence à ce qui est raconté dans les Évangiles avant la Cène. S'y ajoute alors ceci « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. » Jean 13,16 . Curieuse assertion qui laisse entendre que le serviteur n'a pas à penser qu'il serait plus grand que son Maître. En fait, Grand est celui qui sert, qu'importe qu'il soit serviteur ou maître... Le passage sur le "lavement des pieds" a aussi inspiré Wagner dans son opéra "Parsifal" avec la "rédemption" de Kundry pécheresse ... Elle accomplira le même geste que Marie-Madeleine qui avait répandu le parfum sur les pieds de Jésus Christ (Le Mercredi Saint) il répondit aussi à Juda scandalisé par cette perte du nard que l'on aurait pu vendre au profit des pauvres, avec cette phrase énigmatique : "Les pauvres vous les aurez toujours mais moi vous ne m'aurez pas toujours " On est toujours dans la thématique du SERVIR. 🙂

Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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