La voici accusée de bien des maux : coûteuse, envahissante, dévoreuse d'énergies, accidentogène, polluante. Cette extraordinaire invention qui a révolutionné notre façon de vivre et métamorphosé quantité de paysages sur l'ensemble des continents, aura bientôt 150 ans...
Sa croissance en nombre s'est faîte de façon exponentielle à partir des années 60... sa démocratisation à l'origine, s'expliquait par le besoin d'évasion des générations Yéyés puis, entraînant un mode de vie et de consommation différents, éloignant du domicile de son utilisateur, les lieux de travail et les sites commerciaux, elle est devenue indispensable au quotidien.
Aujourd'hui elle se fait de plus en plus indésirable dans les centres-villes et comme elle est polluante on surtaxe le carburant qu'elle utilise au grand dam de son propriétaire touché au porte-monnaie, en outre, elle est devenue la cible des forces de l'ordre et des radars flashouillards sur les routes et les auto-routes, eux, source d'une manne considérable pour l’État !...
Ce sont ces annonces récentes diffusées sur les ondes et les écrans de toutes tailles, relayés par la Presse, internationale, nationale et locale, qui font s'alarmer les automobilistes et aussi les constructeurs.
Le diesel pointé du doigt est responsable d'un grand nombre de morts à cause de ses émissions de particules. Bientôt seront interdits de circulation tous les modèles antérieurs à 2001... A Paris, on n'en veut plus de ces "enfumeurs" noircisseurs de façade, "calamineurs" de bronches et puis, à ces tacots éliminés de force, on ajoutera leurs homologues à essence fabriqués avant 1997... Ainsi tous les véhicules de plus de 20 ans d'âge seront autos non-grata d'ici 2020...
On peut comprendre que les raisons de santé priment, que l'encombrement des voies de circulation urbaines et péri-urbaines soit un réel et considérable souci, mais n'est-ce pas trop tard ?... Pourquoi avoir laissé cette épidémie « auto-pathogène » s'amplifier au cours de ces dernières décennies ? Ne pouvaient-on pas prévoir que le nombre s’accroissant sans cesse, elle deviendrait une entité fortement nuisible, puis enrayer tous ces désagréments et nuisances plus tôt, en mettant en place des solutions de déplacements alternatives ?
Les enjeux économiques !... Bien sûr, il ne fallait surtout pas toucher à cette ressource considérable en subsides, en emplois et autres critères pourvoyeurs d'autant de capitaux mais, se contenter, encourageant la consommation de ce produit industriel numéro un, de faire ses choux-gras à partir des besoins de s'auto-mouvoir (et aujourd'hui, s'auto-émouvoir) des automobilistes, en taxant à tout va, tout ce qui a trait avec leurs « joujoux » de prédilection...
Entendu aussi ceci : en Espagne, à l'horizon 2040, plus aucun véhicule animé par un moteur thermique, hybride compris, ne devra rester en circulation...
En conséquence, on va privilégier le tout électrique... parce-que ce type ne moteur n'est pas polluant...
Non polluante la voiture électrique ? Que penser de la fabrication des batteries, de l'extraction de ses composants : Le Lithium et son affinage ? Puis le recyclage ?...
Que se passera-t-il lorsque cette solution imposée sera généralisée au moment ou des centaines de milliers d'automobilistes de retour au bercail après la journée de travail, mettront leur voiture électrique en charge, ce dans un même créneau horaire ? Les centrales productrices d’électricité fourniront-elles assez de courant pour répondre à ces besoins en masse ? De l'électricité pour produire de l'électricité… Cherchez l’erreur !...
Le moteur fonctionnant à l'hydrogène, se veut être non polluant à l'usage… ça, c'est à voir !… En tous cas, produire l'hydrogène nécessaire à son fonctionnement est une opération très polluante, surtout à cause des émanations possibles de méthane, gaz 86 fois plus polluant que le CO2.
Il faut aussi envisager la reconversion des constructeurs et des chaînes de production dans les usines fabriquant ces nouveaux types de motorisation. Au cours de ce réajustement à programmer puis à mettre en place, tous les emplois seront-ils maintenus ?...
Prenant conscience de toutes ces problématiques, le Farfadet se dit qu'il fut et est encore lui aussi un monstrueux pollueur …
Entre 1988 et 2000 nous roulions en voitures à moteur diesel... on ne s'imaginait pas que nous étions des sacripants de pollueurs
Quant à la mercedes 180 D du père alors là les émissions de particules ça sortait comme suie du pot d'échappelment ... En 1988 avant de placer cette vénérable auto au musée de l'automobile à Châtellerault...
Aujourd'hui nous roulons en 207 SW à moteur essence... oui mais ... elle pollue aussi cette Peugeot... Il faut dire que depuis 2010 année où nous l'avons achetée, elle n'a parcoru que 45000 km...
Les propositions du Farfadet :
- Progressivité des mises en place de solutions alternatives à ne pas prévaloir les unes par rapport aux autres, toutes peuvent être appliquées simultanément.
- Développer l'hybride, le rendre de moins en moins polluant.
- Moteur électrique rechargeable avec des convecteurs photo-voltaïque en utilisdant en outre la cinétique et l'inertie conjuguées.
- Fabriquer des véhicules entièrement recyclables et surtout ayant une durée de vie supérieure à 20 ans.
- Utiliser au quotidien : Scooter électrique, bicyclette, trottinette pour les déplacements pas trop éloignés en ville et en province.
- Recourir toujours plus au covoiturage et en aménager sans cesse l'organisation planifiée.
- Développer les transports en commun, bus, métro, trains (réseaux nationaux et régionaux), trams, cars etc.
- Pour diminuer le trafic des camions sur les grand axes de circulation, développer et imposer le ferroutage. Aménager les relais avec circuits courts à chaque bouts de ligne (Gares départ et terminus).
- Au niveau des marchandises et autres denrées, parvenir à moins d'échanges inter-mondiaux.
- Employer les chevaux avec calèche pour effectuer le ramassage scolaire en campagne et aussi en ville, ainsi que pour assurer le service sanitaire des rues, le ramassage des ordures ménagères et autres déchets.
- Se réconcilier avec la marche à pied.
- Relocaliser les emplois, les commerces et les services publics dans les bourgs et villages.
Et, si toutes ces solutions ne suffisent pas, au besoin, s’entraîner à la téléportation façon Harry Poiter... Toutefois, je me demande si dans cette option ultime, on ne libère pas, là encore, des gaz nocifs en se déstructurant puis, en se reconstituant plus loin ?... Faut voir …