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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #les coups de gueule du Farfadet...

Cet article de la rubrique « Candide » de la NR du 15 janvier dernier m'a inspiré le billet qui suit où de la « mesure » invoquée, j'en viens à la « posture », alors, dénoncée...

 

Aujourd'hui, les prises de positions sont souvent excessives, bien trop marquées par l'exagération du ou des faits révélés, dans le propos. Les mots, les expressions, les appréciations sont virulents, les comparaisons faites, les exemples choisis, eux, versent dans l'outrance.

La conséquence c'est souvent le manque d'objectivité, de discernement, de pondération et d'écoute à travers les échanges. Souvent dans un dialogue de sourds, chaque partie en confrontation, se maintient avec pugnacité sur ses vues et idées. Ne sont valables que ses assertions, celles de la partie adverse, elles ne comptent pas ou si peu... et toutes tentatives d'entente voire de conciliation demeurent stériles. On reste dans son camp et on le fait savoir en menant parfois grand battage.

Sans vraiment s'en rendre compte notre société glisse dans ce qu'elle exècre pourtant avec véhémence : le sectarisme, les clans, les cercles fermés, les partis populistes. Ce parfois, à la suite de choix tenant au quotidien dans ses menées, goûts, aspirations, méthodes, rythme de vie etc...

Ainsi, à titre d'exemple parmi ce qui fait l'actualité du moment, l'omnivore lambda, le végétarien, le végétalien, le végan, ne se nourrissent pas de la même manière selon leurs convictions, mais cela n'en reste pas là, dans le débat, chacun sur ses positions, condamne vigoureusement les options autres qui ne peuvent qu'être injustifiées par rapport aux besoins d'alimentation, mauvaises dans les pratiques, nocives pour la santé, dévastatrices pour les espèces animales et l’environnement.

Toujours en rapport avec le droit de vivre des animaux, toutes les polémiques pour ou contre les cirques et zoos, privant certaines espèces de la liberté d'évoluer dans leur milieu naturel et, au sens du spectacle, les exploitants pour notre bon plaisir, nous dénaturons en partie leurs instincts.

Ici, il ne s'agit pas d'entrer dans quelque débat que ce soit mais, de tous ceux possibles et déjà envisagés, en montrer les limites car peu débouchent sur un réel consensus en raison d'une part de ce que l'on nomme la mauvaise foi des participants aveuglément partisans et, d'autre part, la non écoute et prise en compte des avis et points de vue adverses...

Dans ce qui oppose les groupes féministe et machiste, écoutant ce que chacun prône, argue et oppose au vis-à-vis, empreint d'une féroce adversité, on peut véritablement craindre une guerre des sexes... De même avec les genres, les ethnies, les races (oh le vilain mot !), les religions, les partis politiques, tout devient sujet à discussions souvent stériles et houleuses mais aussi, à chauds emportements qui peuvent dégénérer en pugilats …

S'ajoute le manque de considération, de respect qui font que les échanges s'enveniment très vite avec l'interprétation des propos de la partie adverse, dont certains termes sont sortis de leur contexte, détournés de leur sens initial jusqu'à la contradiction. Intellectuellement tous les coups sont permis. Même si les discours sont brillants et de haute volée, on s'aperçoit que sous le feu de la passion idéologique, soit on est sorti du sujet, soit on ne veut intentionnelement rien entendre ni comprendre ni accepter de leur véracité parce que cela ne rentre pas dans le cadre de nos conceptions, elles, non révisables. Cela est encore plus flagrant en politique...

Que de bavardages autour d'une parole ou d'un mot qui écorche notre éthique , un mot que l'on ne devrait plus prononcer faisant référence à un événement fort et douloureux, un événement que l'Histoire a proscrit. Il est des sujets prohibés dont on ne doit plus reparler sans risquer de blesser des bonnes consciences... et, à côté de cela il y a le négationnisme méprisable et intolérable ...

Qui détient la vérité ?

Partis des médias de tous types, la purulence des jugements et considérations à l'emporte-pièce, l'exacerbation des sujets tendancieux, des scandales plus ou moins avérés, des dénonciations partisanes, des rumeurs calomnieuses, des listes d'infamies, sont partagés, entretenus, diffusés, enflés d'une façon exponentielle sur les réseaux sociaux, constituant un lourd impact négatif sur les consciences, sur la liberté individuelle de penser, de s'exprimer et de juger véritablement par soi-même...

 

Les ego sont tellement saisis par les soifs de pouvoir sous toutes ses formes et dans moult domaines, ce, jusqu'à l'aveuglement, qu'on assiste au quotidien à ce défilé des ambitions à vouloir tout diriger, chacun des impétrants se prétendant plus apte que les autres à prendre les rennes qui, d'une entreprise, qui, d'une firme, qui, d'un parti politique, qui, de la direction d'un territoire ou d'une nation... et cet esprit dominateur passionnel se retrouve avec autant de virulence jusque dans les entreprises d’associations bénévoles. « C'est moi le chef, c'est moi qui commande et je suis bien meilleur que vous pour prendre les bonnes décisions » suscite, dans les rangs des cadres et exécutants autant de hargne, et d'envie à prendre le poste mettant ainsi, "le calife à la place du calife"...

Dans la plus fraîche actualité, les exemples sont multiples relayés par tous les canaux de l'information qui en font leurs choux gras...

 

Où va-t-on avec ces comportements asociaux, avec cette logorrhée médiatique s'étalant sur tous les sites internet officiels, privés, et tous ceux soi-disant sociaux ?

Tout est dévoyé, sur-accentué, spolié, dévitalisé de sa substance légitimement instructive et pédagogique. Faire en sorte que chacun sous ces flots de mots tapageurs, de phrases alambiquées, de sentences convenues, de conclusions faites à la hâte, ne puisse réfléchir et faire autrement que de prendre cet avis conforme à ce que l'on désigne souvent comme la pensée unique née paradoxalement du débat d'idées en perpétuelle confrontation, sans cesse renouvelé mais qui ne débouche sur rien de franchement « arrêté » se devant d'être constructif...

 

Ne peut-on redouter qu'à ce train là puisse survenir, sans que l'on y prenne garde, ce qui serait «  la guerre de tous contre tous » ... un désastre pour l'humanité entière, mettant en péril les causes nobles dont elle a, dès l'Origine été porteuse : l'Amour et la Liberté ...

 

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M
Je suis tout à fait d'accord avec toi, cette nuit je pensais justement 'ne serait-ce pas la guerre de tous contre tous' qui commence. De ce fait j'en arrive à ne plus pouvoir exprimer une simple opinion de peur que cela tourne à la polémique. Je ne comprends pas que l'on puisse intervenir dans la vie des gens en leur imposant nos idées parce que nous pensons que ce sont les meilleures. Je me suis toujours réjouie du bonheur d'autrui lorsqu'il arrive à finaliser son projet qui le rend heureux, sans intervenir même s'il y a des points où je ne suis pas d'accord. C'est un peu simpliste mon explication .... je l'exprime quand même ... tant pis si je passe pour une naïve. En finalité nous en arrivons à nous taire, c'est épuisant, nous nous disons "garde tes forces pour accomplir ce qui est nécessaire dans ta vie" Merci Patrice pour ton article posture.
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C
serions nous dépassés par cette génération nouvelle ? est-ce l'éducation que nous leur avons donné qui brime ainsi les consciences ?l'individu a t-il perdu toute raison sociétale ? je me sens perdue dans ce monde opportuniste où chacun voudrait imposer à l'ensemble ses lois restrictives sans tenir compte de la diversité humaine ... même le débat ne semble plus possible, seules comme tu le soulignes les invectives pleuvent ...ce temps n'est pas le mien ... sommes-nous devenus vieux ?<br /> très bon texte, bravo, tu me soulages !<br /> amitié .
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FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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