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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par E PatAn
Publié dans : #La pensée du jour

Réédition d'un article initialement publié le : 01/11/2006 à 18:32

Un sens à la mort  :  la vie !…
 
Fini, les Sabas de la nuit d’Halloween, aujourd’hui c'est la Toussaint et demain, ce sera la fête des Morts… Cette veille passée, nos jeux et déguisements nocturnes avaient pour mission d’éloigner les esprits malfaisants, tous ces êtres fantomatiques qui nous effraient. Aujourd’hui nous revenons à cette attitude du recueillement pour vénérer les Saints qui, par leur vie exemplaire, nous montrent la voie menant vers les hauteurs… Demain, d’une manière, plus intimiste, nous évoquerons ceux qui nous ont quitté pour l’Eternité : Parents, Proches, Amis, et tous les défunts qui ne dépendent donc plus de ce plan de vie terrestre… l’occasion de nous rappeler que nous sommes tous mortels, condition qui nous ramène à un état d'esprit à la fois plus humble et communautaire …
S’attrister ou, au contraire se réjouir de la mort (Au niveau des comportements, de nos jours, il est permis de tout envisager n’est-ce pas ?...) n’éclairent nullement ce sujet ô combien énigmatique de la mort ( dont, entre parenthèse, le sommeil est le frère jumeau…)
La mort met un terme à l’existence, c’est d’une évidence déconcertante, ce que je dis là, me direz-vous, mais c’est aussi pertinent en ce sens que, ce qui met fin à un événement, est en même temps, le début d’un autre… A elle seule, cette assertion mérite considération. Personne n’est revenu pour nous dire ce qu’il se passe, une fois franchi, ce seuil, rétorquerez-vous … C’est vrai pour un séjour prolongé dans l’au-delà … Néanmoins il existe de nombreux témoignages de personnes qui ont été cliniquement mortes, un laps de temps assez court et qui sont revenues à la vie … Souvent des situations pré ou post-opératoires, des noyades, des chocs comateux … Le plus souvent les personnes qui sont passées par ce stade de mort latente rapportent les mêmes faits au niveau de ce vécu bien particulier . De nombreux ouvrages existent sur ce sujet dont ceux, plus connus, recensés par le Dr Moody …
Mon propos, ici, n’est pas de développer ce sujet sur les « revenus de la mort » mais de faire s’intéresser au sens de la vie que, justement, la mort lui donne …
Au niveau éthique, cette perspective de la mortalité peut nous faire emprunter des chemins de vie différents à nuancer à partir des extrêmes : « Eh bien, la vie est courte, profitons-en et satisfaisons tous nos appétits, prenons tout ce qu’il y a prendre... » s’opposant à : « La vie est courte, il n’y a donc pas de temps à perdre pour remplir notre mission terrestre et accomplir le maximum d’actes valorisant notre existence, celle d’autrui et surtout, la postérité … »
Vous l’avez tout de suite saisi, pour la majorité des individus vivant sur notre vieille planète, le sens que nous attribuons à la vie se situe à mi chemin entre ces extrêmes…
Par contre, pour la majorité des personnes qui ont frôlé ou connu la mort (dans les cas évoqué ci-dessus) le choc a été tel que, le plus souvent, le reste de leur existence est animé par des comportements et des agissements beaucoup plus humanistes qui les tiennent consciemment distant du matérialisme.
C’est un fait significatif intéressant à observer…
C’est bien cela qui, maintenant me fait dire que la mort donne effectivement tout son sens à la vie …
 
Amis lecteurs je vous laisse méditer à votre guise sur ses considérations et pour en finir avec cette pensée du jour je joins les paroles de cette magnifique chanson interprétée, il y a plus de 60 ans par Edith Piaf et les Compagnons de la Chanson qui, avec des mots simples, sur une mélodie émouvante et bien construite, constituent un magnifique enseignement sur notre condition de « Vivant mortel » …
 
 
Les Trois Cloches  
(paroles et Musique de Jean VILLARD ( Gilles)
 
I
 
 
Village au fond de la vallée,
Comme égaré, presqu’ ignoré,
Voici, dans la nuit étoilée,
Qu’un nouveau né nous est donné ;
Jean-François Nicot, il se nomme.
Il est joufflu, tendre et rosé.
A l’église, beau petit homme,
Demain tus seras baptisé…
 
Refrain :
Une cloche sonne, sonne …
Sa voix, d’échos en échos,
Dit au monde qui s’étonne :
C’est pour Jean-François Nicot !
C’est pour accueillir une âme,
Une fleur qui s’ouvre au jour ;
A peine, à peine une flamme,
Encore faible qui réclame,
Protection, tendresse, amour !
 
 
II
 
 
Village, au fond de la vallée,
Loin des chemins, loin des humains,
Voici qu’après dix-neuf années,
Cœur en émoi, le Jean-François
Prend pour femme la douce Elise,
Blanche comme fleur de pommier,
Devant Dieu, dans la vieille église,
Ce jour, ils se sont mariés.
 
Refrain :
Tout’s les cloches sonnent, sonnent !
Leurs voix, d’échos en échos,
Merveilleusement couronnent
La noce à François Nicot.
« Un seul corps, une seule âme, »
Dit le prêtre, « et pour toujours !
Soyez une pure flamme
Qui s’élève et qui proclame
La grandeur de notre Amour ! »
 
 
III
 
 
Village, au fond de la vallée,
Des jours, des nuits, le temps a fui ;
Voici, dans la nuit étoilée,
Un cœur s’endort, François est mort.
Car toute chair est comme l’herbe,
Elle est comme la fleur des champs ;
Epis, fruits murs, bouquets et gerbes,
Hélas, tout va se desséchant.
 
Refrain :
Une cloche sonne, sonne !
Elle chante dans le vent…
Obsédante, monotone,
Elle redit aux vivants :
Ne tremblez pas cœurs fidèles !
Dieu vous fera signe un jour…
Vous trouverez sous son aile,
Avec la vie éternelle,
L’éternité de l’Amour.
 
 
Au Printemps, je cueille… En Eté, vais d’écueil en écueil… L’Automne venu, je me recueille… Et, l’Hiver, je vous accueille
 
…Farfadet …
 
 
 
                      
Commenter cet article
M
Un beau texte à méditer joliment illustré par cette chanson et ce poème de circonstance. Ma propre mort ne me fait pas peur, c'est celle de mes proches qui m'inquiètent davantage...c'est égoïste comme position je sais mais c'est ainsi ! Profitons de l'instant et de la vie même si en ce moment elle est plus difficile et nous éloigne de nos proches...Belle journée et prenez soin de vous tous les deux
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E
Qu'il est bon d'entendre parler des Compagnons de la chanson -j'ai l'impression de les entendre- c'était chouette. Pas de nanas (?) dans leur groupe, comme dans celui des Poppys, qui chantaient "Non non rien a changé ♫ tout tout a continué ♫ hè hè ♫ ; chanson bien d'actualité, surtout si on regarde trop la télévision. Edith Piaf reste ma chanteuse préférée, avec Patricia Kaas. Des chanteuses à voix. Question culture chanson, j'ai pas dépassé les années 80. Mon dernier souvenir reste Goldman et France Gall Je serais incapable de citer un(e) chanteur(euse) des années 90 et 2000 -un peu Olivia Ruiz et Bénabar -tout juste-.<br /> Merci Patrice de nous avoir poussé la chansonnette. Il pleut, alors ne la pousse pas trop loin quand même. Hé hé hé !<br /> Il fait un temps à cuisiner sans s'prendre les pieds dans les paniers en osier sans oublier le parmentier ou à dormir sur l'oreiller bercé par des rêves éveillés ou des pensées éparpillées de phrases non écourtées.<br /> Excellente journée !
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M
Bonjour,<br /> Eh oui, j'ai toujours aimé cette chanson... Elle est bien de circonstance aujourd'hui (pour la fin).<br /> Bon dimanche à toi,<br /> Mo
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A
Merci d'être venu participer à mon jeu de rimes! C'est très gentil! quant au sommeil (le "petit") même lui je le retarde!<br /> A très bientôt!<br /> Anne
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A
Texte à lire et relire mais surtout à méditer oui. La mort en soi et pour soi n'est rien mais celle de ceux qu'on aime...Brel l'a dit mieux que moi. La peur de la mort de mon père qui s'annonce à présent, m'a fait écrire sa vie, comme pour le retenir encore, j'ai appelé cet ouvrage "mon repère". <br /> Je n'ai nulle autre croyance que de penser que la mort est effectivement un sommeil dont on ne se reveille plus. Quant à l'éternité, elle prend son sens dans la mémoire de ceux qui ont tant aimé l'être disparu.<br /> N'est ce pas parcequ'elle fait tant frémir les hommes qu'ils se sont cherché des dieux?<br /> Merci pour cet article, qui me console un peu.<br /> Anne
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B
J'ai toujours aimé cette chanson ...et puis Piaf on ne l'a jamis remplaçé ...Bonne soirée Farfadet
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C
Qu'est Fred Mella devenu ? bam ... bam ... bam
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A
Petit coucou du matin;<br /> Brrrr il fait vraiment froid aujourd'hui.<br /> bonne journée à toute la famille <br /> Annie
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T
tu sais j'ai quand du mal à me dire que l'hiver est tout proche! BRRRRRRRRRRRglagla !!!
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C
Très bel article..qui nous donne ou redonne le vrai sens de la vie.....
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L
Quand je chantais cette chanson, on me disait toujours arrête de sonner... va-t-en savoir pourquoi ?
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L
Oui,Camomille, les personnes qui ont fait cette expérience en conservent un souvenir proche de l'extase, comme un émerveillement, un éblouissement, une sorte d'illumination... <br /> Par contre, attendre la mort n'est pas une nécéssité à moins que ce soit une délivrance ... De là, la souhaiter ... Personnelement je ne suis pas pressé ... mon heure viendra... le moment venu comme pour tous... <br /> Je ne pense pas non plus que la mort soit une fatalité que nous ayons à subir ... On peut voir la mort comme une nouvelle Naissance dans une autre dimension échappant au temporel , nous ouvrant alors au monde spirituel ...
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C
J'ai connu une expérience de mort et c'est vrai que les choses sont différentes après tout d'abord simplement parce que je ne crains pas la mort je l'attend. Calmement, tranquillement, ce que j'ai vu est tellement ... il n'existe pas de mots pour décrire... je veux seulement dire qu'il ne faut pas avoir peur d'y aller bien au contraire.<br /> Bonne nuit
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A
Savoir se poser ces questions ... bravo !<br /> Voilà aussi pourquoi tu es ouvert aux autres...<br /> <br /> Annie
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M
Et oui, ami Farfadet, la vie est trop courte, et la mort donne du sens à la vie. Mais la mort n'est-elle pas un manque de savoir vivre?<br /> Sur ce, à bientôt.
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Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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