...jalonnent le chemin conduisant l'enfant à son statut d'Homme et de Femme...
A ce tournant de l'automne marqué par le passage du mois d'octobre au mois de novembre, où Halloween, Toussaint, Fête des morts (Célébrations païenne, religieuse et commémorative) se succèdent, les nuits se faisant toujours plus longues au détriment des jours de plus en courts, il est temps de faire une pause méditative et de laisser « raisonner », bien plus que résonner, le silence.
Le monde bruisse des pires horreurs, des lamentations et des délires d'esprits tourmentés dont les pensées déliquescentes sont déversées en flots incessants sur les réseaux sociaux.
L'actualité regorge de nouvelles déprimantes et l'angoisse croît en même temps que s'intensifie la période sombre propre à ce moment des derniers mois de l'année. Donc, de cette actualité là, je ne commenterai pas les contenus alarmistes, ne voulant pas alimenter et entretenir cette sinistrose monstre de pessimisme et d'annonces négatives.
L'heure est au silence et au recueillement auxquels les uns répondront par la prière, les autres par la méditation. En réalité, ces deux attitudes, toute intérieure, ne sont guère éloignées l'une de l'autre.
Dans cette perspective pour renouer avec les fondamentaux tenant à l'existence et notre condition d'être humain je remonte cet article initialement publié le 03/05/2à017 à 09:36 que je pense être en phase avec les meilleurs aspirations du moment devant infailliblement s'opposer à la déprime.
Marcher...
Arrive le moment grandiose où le petit enfant se redresse, trouve son équilibre et se risque à accomplir ses premiers pas.... le voici déjà petit homme !…
Jusqu’alors si fragile, dépendant, en quelques mois qui font moins d’une année, l’enfant se saisit dans l’espace pour aller de l’avant, découvrir son environnement il accède à la première des trois facultés humaines de base : marcher – parler – penser …
De tous les êtres vivant sur terre, il est le seul à pouvoir réaliser cette performance incomparable. Se redresser sur ses membres inférieurs, trouver la verticale et, dans cette station debout, avancer, opposant sa verticalité à l’horizontalité, la tête bien droite, érigée au-dessus des épaules, le regard embrassant l’horizon…
Ce sont les progrès réalisés dans les semaines qui précèdent l’évènement qui ont permis cette prouesse… Cette mise en mouvement progressive du petit enfant, c’est tout le corps qui y prend part et, dans la marche, en fait, ce ne sont pas seulement les jambes, mais tous les muscles du corps, qui sont en mouvement …
A partir de cet instant l’enfant donne un sens à sa vie. Il va au-devant des êtres et des choses, ce ne sont plus les visages qui se penchent ou qui vont vers lui, c’est lui qui va dans leur direction. Il s’est mis en opposition avec la pesanteur, son corps traverse l’espace, il marche !
Au début, si peu assuré, ce fragile équilibre, le petit homme, aura tôt fait de s’en affranchir et, en peu de temps, il va maîtriser sa marche chaotique … Le voici explorant son monde à l’entour …
Tout au cours de l’existence ses pas le mèneront toujours plus loin, ils participeront à ses projets, à ses desseins et lui permettront peut-être d’atteindre les buts qu’il s’est fixé …
C’est dans la marche que se manifeste toute la dignité de l’homme … Marcher peut, bien sûr, se perfectionner tout au cours de l’existence…
Mais comment apparaît cette activité de la marche chez le petit enfant ?… Le processus part de la tête, passe par le cou, le thorax les bras et descend dans les jambes… En réalité, ce processus s’est déjà amorcé bien avant la naissance, car, dès la fin du deuxième mois de la grossesse, le fœtus effectue déjà quelques mouvements et, au 5ième mois, ils s’amplifient au point, qu’à ce stade, la mère les ressent fort bien…
Après la naissance, dans son berceau, l’enfant accomplit plein de gestes désordonnés , tout le corps est saisi de mouvements, les yeux aussi, ont une mobilité non maîtrisé. Il va falloir faire en sorte que toutes ces gesticulations s’harmonisent… Il y avait beaucoup de sagesse autrefois, lorsque l’on emmaillotait le nourrisson dans des langes, cela avait pour but de pondérer tous ces mouvements anarchiques, effectués par les membres… N’oublions pas que ce processus va du haut vers le bas et c’est donc la tête qui doit être la première à bouger, ensuite ce sont les bras, et le thorax, les mouvements des jambes doivent s’effectuer en dernier…
Nous l’avons déjà mentionné, si il n’y avait que les jambes pour faire avancer le corps, la marche serait impossible, il faut que tout ce qui se trouve au dessus des jambes ait préalablement trouvé sa place dans l’espace et s’y trouve en équilibre car, en réalité, c’est tout le corps qui participe à la marche …
Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les muscles qui accomplissent les gestes appropriés mais le mouvement qui a une existence autonome, et qui, du dehors, répond à nos stimulations volontaires. Il y a comme une "conscience magique » qui perçoit le geste à faire et aussitôt, celle-ci se saisit du muscle pour accomplir physiquement ce geste. Le muscle n’est qu’un « conducteur » du geste intentionnel, le matérialisant, en quelque sorte.
Rappelez-vous, la première fois que vous avez du enfoncer un clou dans une planche … C’est une expérience typique pour ressentir comment d’une façon extérieure, on a appréhendé le geste efficace, surtout si à cette première occasion, on s’est frappé les doigts … C’est la conscience de ce qui doit être effectué comme mouvement, qui nous met en mouvement … Tout part donc d’une réelle « présence d’esprit » … Cette présence d’esprit, d’abord très « chevillée » au corps, va s’en libérer de plus en plus, passer au-dehors, et, plus elle sera dans ce qui nous entoure, plus nous serons habiles et adroits… En fait, dans cette situation de la maîtrise de tout ce qui est mouvement, pour se concentrer, ce n’est pas sur soi, au-dedans, qu’il faut fixer sa conscience mais, au contraire, sur tout ce qui se passe autour de nous… Parlez de cela aux jongleurs, aux équilibristes, aux trapézistes, aux prestidigitateurs … Ils ne vous diront pas le contraire …
Mais nous oublions qu’un des tous premiers mouvements exécutés, c’est celui de la bouche effectuant la succion pour prendre le sein maternel… Plus tard, avec une alimentation plus consistante la bouche apprend à mâcher … mâcher… marcher …
Reste que le mouvement de la marche est harmonieusement rythmé quand on en prend conscience :
Tandis que je m’appuie sur mon pied gauche, je lève mon pied droit, je le porte en avant et je le pose alors que le talon du pied gauche juste appuyé sur la pointe, est déjà décollé du sol pour accomplir, à son tour, cette même opération en 3 temps, déjà effectuée par le pied droit. Apparaît alors un magnifique mouvement continu en volutes d’une splendide plasticité … Les Grecs l’on magnifié dans les Cariatides de l’Erechteïon : lever – porter - poser. L’homme, en marche, vainc la pesanteur, il est presque aérien...
Parler...
En venant au monde, il a jeté son premier cri !…
Autour du petit enfant, des sons provenant de voix qui lui deviennent familières, envahissent ses perceptions auditives et certains reviennent régulièrement résonner à ses petites oreilles. Bébé émet d’abord des petits cris aigus, puis il gazouille, fait des bulles glaireuses en babillant. Puis il se met à prononcer quelques consonnes, le « M » fait partie des toutes premières sortant de sa bouche : Mememememememe puis le « P » Popopopopopopo et le « B » Babababababababa et le le « R » si amusant à roucouler Rerererererererere … Bébé joue déjà, non avec des mots, mais des sonorités qu’il se plait à entendre résonner en lui, comme écho de l’effet sonore produit à l’extérieur … Il ne s’agit encore que de sons…
L’acquisition du langage par le petit enfant est vraiment magique … cela s’opère en lui presque à son insu et un jour on se trouve fort étonné d’entendre, ce petit bout adorable, prononcer ses premiers mots et, dans la foulée, faire ses premières phrases simples … Le « Génie de la Langue » a bien opéré !...
Nommer – Dire – Parler, telles sont les grandes étapes de l’acquisition du langage. Tandis qu’il balbutie, le petit enfant participe à tout ce qui se passe dans son environnement. En fait les mots qu’il entend, s’agissant de tel ou tel, ne sont pas à isoler de tout ce que l’enfant perçoit et enregistre par ailleurs, car il ne fait qu’un avec son environnement, et c’est à partir du moment où, un mot ou un ensemble de sons, va évoquer tel sujet, telle chose, que l’enfant va, petit à petit, se démarquer de son environnement et soudain, se sentir comme « je », une entité différente des autres entités de son entourage. C’est ainsi, que graduellement, il nomme ce qu’il aperçoit, il dit, de façon primaire encore, ce qu’il ressent et désire, et, s’adressant aux êtres de son entourage, il leur parle dans sa langue maternelle…
La langue que l’on parle … mais en fait de quoi s’agit-il ? … Un grand mystère entoure cette forme de l’expression orale humaine, unique en soi et distançant l’homme de tous les êtres de la création en le dotant d’un moyen extraordinaire de désigner tous les composants de son univers, de se désigner lui-même et de formuler la nature des rapports existant entre tous ces composants, entre eux et par rapport à lui.
En fait, à travers la langue, toutes les langues parlées, les êtres et les choses, se révèlent à l’homme, ils se nomment à lui, il apprend à les connaître parce que chacun possède un nom… un nom, qu’à l’origine, l’homme lui a donné en en pressentant son essence, son origine, son universalité, sa réalité spirituelle en arrière plan de son apparence physique. Sublime !
Le monde se nomme, et l’homme « redisant » ce monde, vient à le parler. Tout ce qui apparaît à sa conscience, a maintenant un sens, et devient réalité tangible. Grâce à la parole, l’environnement de l’homme n’est plus pour lui un monde étrange et, lui, n’est plus un étranger pour ce monde.
Ce cheminement fantastique le petit enfant l’accompli en trois années !...
Alors le langage se construit et prend vie dans l’organe vocale de l’homme, l’air fait vibrer ses sonorités à travers le larynx, puis, remontant jusqu’à la bouche, le son y est ciselé, formé, et devient cohérent… S’en échappent les syllabes et leurs rigoureux assemblages, le verbe résonne pour être ouï plus loin, par d’autres êtres … La parole se parle à elle-même ! Communiquer entre les êtres, est maintenant possible. La parole se répand…
Et puisque la parole est donnée à l’homme, la parole doit aussi être reçue… Elle a son écho et l’oreille est bien son précieux réceptacle … La parole est audible et pour être audible elle prend sa force dans la construction de phrases à la rigoureuse architecture grammaticale …
La parole nomme, décrit, exprime, ordonne, crée … Elle permet de désigner êtres et choses, elle traduit en mots les émotions, elle oriente les actions à mener, elle se projette dans l’avenir mais elle peut aussi faire resurgir le passé, la parole est de tous les temps : passés, présents, futurs. Elle est aussi Éternité …
Au début de l’évangile selon Saint Jean, il est écrit : « Au Commencement était le Verbe* et le Verbe* était Dieu … » (* ou : la Parole)
Notre monde contemporain résonne de flots de mots, de déferlements de paroles mais je ne m’attarderai pas ici sur leurs contenus plus ou moins bons, plus ou moins scabreux, j’en reste intentionnellement, à leur nature initiale de sons audibles et harmonieux dans toutes les langues existantes. L’air qui vibre dans le larynx est porteur de notre propre entité créatrice, la parole est imprégnée de nos « moi » ; en cela, elle est unique et ce qui est encore plus extraordinaire, c’est qu’elle s’exprime sur un souffle, une expiration profonde comme si nous avions été chercher Dieu au fond de nos entrailles. Le son de la voix humaine est divin et c’est bien pour cette raison que la parole peut être aussi chantée et nous enchanter …
Photo ci-contre : "Enfant chantant" - modèle de poignée de porte. Œuvre d'art datant du XIX ° d'après Charpentier Alexandre Louis Marie (1856 - 1909)
Penser...
Si la parole nous accorde de pouvoir prononcer et faire résonner des mots, ceux-ci seraient creux, vides de sens et vains quant à leur portée, sans le concept dont chacun est porteur. La phrase constituée d’un ensemble de mots est, elle, porteuse, d’une idée… concepts et idées, sont les outils de base pour que le « penser » vive en nous …
Les concepts en tant qu’abstractions appartiennent à l’aspect conventionnel du langage, les idées, ensemble de concepts, exposent le rapport existant entre l’abstraction et la réalité qu’elle traduit… Les concepts en tant que tels, sont émanations du «penser»
Qu’est-ce donc Penser ?
Si le langage est le vecteur de la faculté pensante, l’activité « penser» se fait comme résonance interne, de manière silencieuse en chacun de nous … Bien sûr, on dit aussi "penser tout haut" … Dans ce cas, en parlant, nous exprimons, simplement tout haut, des idées, voire des pensées …
Nous pensons, quand cette activité provoquée par nous, vient à superposer des images conceptuelles sur les images visuelles enregistrées par notre cerveau, là où nous nous trouvons, images visuelles que, de ce fait, elles estompent… Nous nous situons, ici, dans le domaine des représentations (pensées images)
Nous devenons caisse de résonance pour les pensées que nous «provoquons ». A cet instant, cela pense en nous …
Nous sommes donc un réceptacle à pensées…
Seulement les pensées revêtent un aspect fugace, et sont éphémères … une pensée en entraîne toujours d’autres … Elles constituent comme une énorme nuée à la mouvance constante dans laquelle il faut pouvoir capter la ou les pensées en rapport avec le sujet de notre réflexion.
Et nous voici en présence d’un autre terme bien évocateur, la réflexion qui par extension, donne : "réfléchir". Comme le miroir produit l’image reflet de ce qui lui fait face, le cerveau opère de même en reflétant les pensées ambiantes permettant qu’elles émergent jusqu’à notre conscience qui se les approprie en fonction des circonstances liées au contenu de l’activité pensante.
Pour bien comprendre ce processus du «penser», il nous faut, ici, faire la séparation entre le contenant et son contenu, autrement dit entre le cerveau et les pensées elles-mêmes. Il serait aussi saugrenu de concevoir que c’est le cerveau qui produit les pensées que de croire que c’est le pot de lait qui a produit le breuvage nourricier qu’il contient …
Les pensées ont une vie propre et absolument indépendante de notre système neurosensoriel et de son siège principal, le cerveau humain. Ce dernier est bien conçu pour capter, voire héberger les pensées, mais n’en est aucunement l’auteur et encore moins le propriétaire. Elles sont seulement à disposition de l’être pensant que nous sommes en tant qu’humain.
Voilà une notion qui devrait nous rendre plus humble avec les productions de notre intelligence dont les sources, nous dépassent grandement.
Les avancées de la science sur les études portant sur le cerveau humain ont mis en évidence l’importance des zones encéphaliques en lien avec les facultés diversifiées de l’activité cérébrale. Telle zone, suivant le principe des hémisphères croisés, est le siège de l’activité motrice, telle autre, celle du langage conceptuel, ou bien, une autre encore, celle des phonèmes, de la mémoire, etc.
Le "penser" est une activité volontaire qui exige que l’on se mette dans l'état d'esprit du penseur, pour sélectionner puis orienter la conduite des pensées qui nous « effleurent » Il y a une véritable discipline à suivre et une méthodologie à développer pour penser de façon juste et saine. Quand nous sommes dans cette disposition, on se rend compte que "penser" nous dévitalise à la vitesse grand « V » L’activité cérébrale puise une grande énergie vitale dans tout notre organisme. Le pôle Tête, en activité intense est comme en surchauffe alors que le reste de notre organisme se refroidit de plus en plus … Il y a une grande polarité entre l’activité pensante et la vitalité du corps. Pensées et Vie entrent en dualité lorsque nous réfléchissons intensément …
Ce que nous ignorons, c’est que les pensées sont en quelque sorte des entités fortement actives et, qu’au départ de l’existence, elles sont mobilisées dans l’édification de leur propre instrument : l’organisme corporel physique de l’homme, construit à partir du cerveau … Des pensées sont réellement engagées dans ces processus vitaux et, manifestes, dans les forces de croissance agissantes chez l’enfant. C’est un souci dont les pédagogues doivent consciencieusement se préoccuper … Car, une fois dégagées de ce « service » ces mêmes pensées seront à disposition de l’intellect pour appréhender lois et connaissances, appropriés à notre monde, au cours de l’apprentissage scolaire, et, ultérieurement, universitaire …
Nous devons donc distinguer ces pensées vivantes, agissant dans la construction organique et ces pensées reflets captées par le cerveau qui, en quelque sorte, les «tuent» en les fixant dans nos raisonnements intellectuels. A travers l'activité pensante courante, nous n'élaborons que pensées "mortes" ...
Pour l'observateur attentif, le Monde autour de nous, n’est que «penser» Qu’est-ce donc qui est à l’œuvre dans la ruche des abeilles à l’extrême et rigoureuse organisation ? Qu’est-ce qui fait que la graine deviendra racine, tige et épis doré, si ce n’est cette activité du «penser» ?
J’en évoque ici la théorie de la connaissance selon Goethe dont les écrits scientifiques, d’une grande profondeur, permettent à ceux qui s'en inspirent, d’accéder à cette réalité de la "pensée vivante" et agissante …
Cette conception Goethéenne du monde nous permet de découvrir cette forme vivante de la pensée à l’œuvre dans tous les composants de la Nature tout autour de nous …
Penser le «penser» devrait être la préoccupation première de l’épistémologie… en effet, une science s'intéressant à la Connaissance devrait, en premier lieu, étudier l'agent primordial de cette Connaissance qu'est le "Penser". Ainsi, s’observer en cours d’activité de la pensée, c’est déjà faire un pas décisif vers cette compréhension goethéenne du monde…
En demeure une autre vérité … si les paroles négatives proférées peuvent avoir des conséquences désastreuses, les pensées négatives, elles, sont bien plus dévastatrices encore car elles, ne se répercutent pas en résonances malfaisantes mais se dispersent insidieusement en actions malfaisantes. A l’inverse, toutes pensées positives émises, stimulent et font fructifier l'activité sociale au sein des groupes humains où elles se répandent.
Dès lors, nous constatons combien les pensées sont agissantes partout autour de nous. Penser, cette faculté propre aux êtres humains, nous met en rapport direct avec notre monde et tous les êtres qui y évoluent mais aussi avec la réalité de ces pensées, véritables entités.
Voilà, un pont est jeté entre le visible et l’invisible : Penser est manifestement faire preuve de Présence d’Esprit …
Alors pourvu de ces trois facultés fondamentales l'enfant devenu adulte est dès lors disponible pour AGIR en HOMME ou en FEMME Déterminé(e), Bienveillant(e) et Responsable...