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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #Les cahiers du Martiniste
Arrive le moment grandiose où le petit enfant se redresse, trouve son équilibre et se risque à accomplir ses premiers pas.... le voici déjà petit homme !…

Jusqu’alors si fragile, dépendant, en quelques mois qui font moins d’une année, l’enfant se saisit dans l’espace pour aller de l’avant, découvrir son environnement il accède à la première des trois facultés humaines de base : marcher – parler – penser …

De tous les êtres vivant sur terre, il est le seul à pouvoir réaliser cette performance incomparable. Se redresser sur ses membres inférieurs, trouver la verticale et, dans cette station debout, avancer, opposant sa verticalité à l’horizontalité, la tête bien droite, érigée au-dessus des épaules, le regard embrassant l’horizon…

Ce sont les progrès réalisés dans les semaines qui précèdent l’évènement qui ont permis cette prouesse… Cette mise ne mouvement progressive du petit enfant, c’est tout le corps qui y prend part et, dans la marche, en fait, ce ne sont pas seulement les jambes, mais tous les muscles du corps, qui sont en  mouvement …

A partir de cet instant l’enfant donne un sens à sa vie. Il va au-devant des êtres et des choses,  ce ne sont plus les visages qui se penchent ou qui vont vers lui, c’est lui qui va dans leur direction. Il s’est mis en opposition avec la pesanteur, son corps traverse l’espace, il marche !

Au début, si peu assuré, ce fragile équilibre, le petit homme, aura tôt fait de s’en affranchir et, en peu de temps, il va maîtriser sa marche chaotique … Le voici explorant son monde à l’entour …

Tout au cours de l’existence ses pas le mèneront toujours plus loin, ils participeront à ses projets, à ses desseins et lui permettront peut-être d’atteindre les buts qu’il s’est fixé …

C’est dans la marche que se manifeste toute la dignité de l’homme … Marcher peut, bien sûr, se perfectionner tout au cours de l’existence… 

Mais comment apparaît cette activité de la marche chez le petit enfant ?…  Le processus part de la tête, passe par le cou, le thorax les bras et descend dans les jambes… En réalité, ce processus s’est déjà amorcé bien avant la naissance, car, dès la fin du deuxième mois de la grossesse, le fœtus effectue déjà quelques mouvements et, au 5ième mois, ils s’amplifient au point, qu’à ce stade, la mère les ressent fort bien… 

Après la naissance, dans son berceau, l’enfant accomplit plein de gestes désordonnés , tout le corps est saisi de mouvements, les yeux aussi, ont une mobilité non maîtrisé. Il va falloir faire en sorte que toutes ces gesticulations s’harmonisent… Il y avait beaucoup de sagesse autrefois,  lorsque l’on emmaillotait le nourrisson dans des langes, cela avait pour but de pondérer tous ces mouvements anarchiques, effectués par les membres… N’oublions pas que ce processus va du haut vers le bas et c’est donc la tête qui doit être la première à bouger, ensuite ce sont  les bras, et le thorax, les  mouvements des jambes doivent s’effectuer en dernier…
Nous l’avons déjà mentionné, si il n’y avait que les jambes pour faire avancer le corps, la marche serait impossible, il faut que tout ce qui se trouve au dessus des jambes ait préalablement trouvé sa place dans l’espace et s’y trouve en équilibre car, en réalité, c’est tout le corps qui participe à la marche …

undefined Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les muscles qui accomplissent les gestes appropriés mais le mouvement qui a une existence autonome, et qui, du dehors, répond à nos stimulations volontaires. Il y a comme une "conscience  magique » qui perçoit le geste à faire et aussitôt, celle-ci se saisit du muscle pour accomplir physiquement ce geste. Le muscle n’est qu’un « conducteur » du geste intentionnel, le matérialisant, en quelque sorte.
 Rappelez-vous, la première fois que vous avez du enfoncer un clou dans une planche … C’est une expérience typique pour ressentir comment d’une façon extérieure, on a appréhendé le geste efficace, surtout si à cette première occasion, on s’est frappé les doigts … C’est la conscience de ce qui doit être effectué comme mouvement, qui nous met en mouvement … Tout part donc d’une réelle « présence d’esprit » … Cette présence d’esprit, d’abord très « chevillée » au corps, va s’en libérer de plus en plus, passer au-dehors, et, plus elle sera dans ce qui nous entoure, plus nous serons habiles et adroits… En fait, dans cette situation de la maîtrise de tout ce qui est mouvement, pour se concentrer, ce n’est pas sur soi, au-dedans, qu’il faut fixer sa conscience mais, au contraire, sur tout ce qui se passe autour de nous… Parlez de cela aux jongleurs, aux équilibristes, aux trapézistes, aux prestidigitateurs … Ils ne vous diront pas le contraire … 

Mais nous oublions qu’un des tous premiers mouvements exécutés, c’est celui de la bouche effectuant la succion pour prendre le sein maternel… Plus tard, avec une alimentation plus consistante la bouche apprend à mâcher … mâcher… marcher  …

Reste que le mouvement de la marche est harmonieusement rythmé quand on en prend conscience :
Tandis que je m’appuie sur mon pied gauche, je lève mon pied droit, je le porte en avant et je le pose alors que le talon du pied gauche juste appuyé sur la pointe, est déjà décollé du sol pour accomplir, à son tour, cette même opération en 3 temps, déjà effectuée par le pied droit. Apparaît alors un magnifique mouvement continu en volutes d’une splendide plasticité … Les Grecs l’on magnifié dans les Cariatides de l’Erechteïon : lever – porter - poser. L’homme, en marche, vainc la pesanteur, il est presque aérien...
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M
Ces gestes et mouvements quotidiens nous semblent tellement simple et insignifiant que l'on en oubli tout le processus mis en oeuvre pour les réaliser.bises aux Farfadets jaguar placide
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S
Ah oué.                                 
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Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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