O.B. alors !...
Oui, depuis ces 8 dernières années, ont paru foultitude de publications avec, au départ de l'initiative, l'enthousiasme se déclinant aussitôt en blog-mania… de nombreux échanges sur le forum, des rencontres de nouveaux et virtuels amis, des découvertes dignes d'intérêt, parfois étonnantes. Au fil du temps, la lassitude s’installe, celle-ci étant précédée d'un certain asservissement : vite écrire un article ! Documenter, s'informer, publier puis faire le tour des blogs amis et poster des commentaires !… On y passe pas mal d'heures tout en se fatiguant la vue à force de lire sur l'écran. Tout ceci dure un temps puis on s’essouffle, on manque d'imagination, on manque de temps, on se dépassionne, l'engouement du début fait alors place à du désenchantement...
O.B. a plusieurs fois modifié les options et fonctionnalités de sa plate-forme, supprimé le forum d'échanges entre blogueurs puis « Facebook » est apparu... c'est alors devenu tellement plus simple de communiquer par bribes de mots, en phrases ultra-courtes ou de cocher et valider des formulations, sentences et appréciations pré-formatées puis de compléter le tout avec des photos en vrac !…
Aujourd’hui combien de sites et de blogs figurent sur la toile ?... Ce sont des centaines de millions sans doute… link
Alors on se dit à quoi bon poursuivre l'entreprise quand, en dépit de cette époustouflante quantité et diversité des sujets, on constate que le nombre des lecteurs va à la baisse, que ce sont les moteurs de recherches et robots qui constituent le gros des visiteurs, et que les commentaires sous nos articles se font de plus en plus rares. Fréquentation en baisse, on relève la main du clavier… grande est l'envie de laisser tomber…
Un blog ! Mais pourquoi faire ?...
Communiquer, partager ses passions, diffuser ses pensées, échanger ses avis sur tout, sur rien, l’actualité, les modes, dévoiler ses penchants, révéler ses talents (ceux que l'on croit posséder...) faire étal de ses « connaissances », pensant qu'on va en apprendre aux autres...
Est-on vraiment intéressant ? Apporte-t-on une pierre à l'édifice culturel communautaire ? Retirons-nous un quelconque enseignement de la lecture d'articles des blogs visités, tenons-nous compte des observations postées dans les commentaires, répondons-nous assidûment aux questions qui nous sont posées ? Faisons-nous échos à la pensée des autres ? Partageons-nous vraiment leurs joies, leur enthousiasme ou, au contraire, leurs difficultés, leurs doutes et leurs craintes ?…
Là tient toute la pédagogie mais aussi l'activité sociale relevant de la mission d'un blog... Si l'on est honnête avec soi et autant envers les autres, on a tôt fait de se rendre compte que l'on est loin de remplir le contrat et bien loin du but…
Cette critique correspond à un constat objectif tenant à une vision d'ensemble sur la planète blog …
D'une manière plus personnelle, même si l'on s'en tient à cette vision pas très glorieuse ni enthousiasmante concernant le « tout-venant » de la blogosphère, on veut encore croire que tout ceci a un sens, est pétri des meilleures intentions et qu'un tel organisme de communication est un bienfait pour le genre humain dont on peut aussi espérer le meilleur pour faire se rapprocher toujours plus, les individus de tous les horizons de ce vaste monde.
Alors, on se remet à l'ouvrage et, cette fois, on poursuit l'entreprise, mais à son rythme, n'étant plus hanté par le niveau de son blog-rank ni par l'ajout ou le défaut de commentaires pouvant sanctionner nos billets... ne se sentant plus redevable d'une visite à faire sur le blog d'un visiteur ami émaillant, avec, certes beaucoup de gentillesse, un de nos articles de fond d'un « coucou ça va bien chez vous ?… bizz !... »
Désormais, on se dit que viendra lire nos « bafouilles » qui le veut comme ça lui vient, librement surtout, sans devoir laisser une quelconque trace de son passage ni manifester son enthousiasme ou son intérêt et que s'il a à dire et à redire, il ne s'en prive pas et que, tout aussi librement, s'il n'a trouvé aucun intérêt à la lecture il tourne vite la page et aille voir plus loin car personne ne lui en tiendra rigueur.
Alors voilà, à ce 6ème anniversaire de mon blog, je continue à écrire sur « Le Mirebalais Indépendant » quand ça me plaît, si j'ai quelque chose à dire et ai envie de le communiquer mais en me gardant bien de reprendre les sujets d’actualité pour donner un avis, un de plus, risquant d'ajouter du « nauséabond » à ce fatras qui entre en décomposition, ayant le souci de préserver le lecteur, préférant les sujets certainement plus « bateau » où l'on ne met pas en exergue les insuffisances, les bassesses ou les détresses du genre humain mais ce qui fera peut-être sourire ou, au mieux, soulagera allégera le quotidien du passager sur nos lignes.
Ça peut paraître prétentieux mais c'est volontairement, même par ces temps de crises qu'à tous prix, on veut rendre universelle, qu'à travers mes écrits, je m'impose de positiver et de souligner ce qui, dans notre monde ici bas, se révèle comme Beau, Bon et Vrai...
En outre, j'ai encore tellement à raconter dans la rubrique « des Bergers et des Rois » sur cette aventure humaine si particulière vécue auprès de personnes handicapées mentales que, pour mon compte, je suis loin d'en avoir fini avec le blog et la blogosphère ; présentement et à l'avenir, il ne peut donc s'agir d'un « blog out »...
En toute impartialité, avec un profond et sincère respect envers chaque blogueur et chacun de leurs univers.
Patrice Lucquiaud, le Farfadet du « Mirebalais Indépendant »