Ballade d’Automne
Quand le soir descend sur la plaine
Et que fume l’horizon,
Nous, parvient la fraîche haleine,
Qu’exhale, la rousse saison.
Parcoure la campagne !
Viens, je t’accompagne !
N’attend pas que fane !
La feuille du Platane….
Au ciel, raccourcit sa course,
Le soleil de Septembre,
Et remontent, jusqu’à la source,
Les écailles aux reflets ambres…
Entre glands et faines,
L’Automne, ô ma reine !
Prolonge son règne,
En couleurs qui saignent !
Lorsque roulent les barils,
Au beaux jours d’Octobre,
Dans un sursaut fébrile,
La Nature se fait plus sobre…
Ramasse les châtaignes !
Nul, ne les dédaigne…
Ramasse le vieux bois !
Avant qu’il fasse froid …
Du premier battement d’aile,
Au dernier accent du brame,
S’envolent, les hirondelles,
Quand le cerf agite ses rames…
Vois au clair de lune !
Les silhouettes brunes,
Projeter leur ombre,
Sur la terre sombre …
Bientôt, s’épaissit la brume,
Où se noie, le paysage,
Et, dans sa blanche écume,
Le soleil, a mis, en cage…
Bien vite, t’éclairent !
Plein de taches claires ;
Posés en lisière …
Dans la glèbe bien molle,
Le soc a fait sa percée,
Et sous les sabots se colle,
La terre déversée…
Et, le front penchant,
Retourne ton champ !
Rentre la futaille !
Enfoui les semailles !
Les paroles de ce poème peuvent se chanter, à la manière d'une ritournelle sur l'air de la chanson des Tri Yann : "Prince qu'en mains tenez" ( La Découverte ou l'Ignorance -1976)