En ce jour du 83e anniversaire de son vibrant appel de Juin 40, on ne peut que rendre hommage à cet homme qui a dit non à tous les sorts et événements injustes.
Pour des raisons diverses souvent passionnelles, on adule ou on haït l'homme grand par la taille mais aussi par la menée de ses missions. De Gaulle ne passait pas inaperçu et ne laissait jamais indifférent
Le Général est venue deux fois dans notre département : Le samedi 24 juillet 1948 puis le vendredi 15 et samedi 16 Juin 1963. Deux dates inscrites dans la mémoire des Poitevins et dans notre histoire locale.
Retour sur images...
1948
A Poitiers, ce samedi 24 juillet 1948, devant le perron de l'hôtel de ville, le Général De Gaulle salue la foule, aux côté du maire Paul Blet. // Traversée de la Place d'Armes.
"Accueilli par une foule considérable, Le Général de Gaulle a inauguré ce samedi après-midi la place du Général Leclerc" a-t-on pu lire dans Le Libre Poitou du Lundi 26 Juillet 1848. Le quotidien de la Vienne (ancêtre de Centre Presse) rendait largement compte - dans de longs textes et en photos - de la cérémonie du samedi précédent dans le centre ville de Poitiers. Pour le journal, la date du 24 Juillet 1948 marquera dans les annales...
Cette visite s'effectuait dans le cadre d'une grande tournée ponctuée de meetings dans l'Ouest de la France, s'arrêtant dans les villes en Charentes et en Poitou. A Poitiers on avait élevé un Arc de Triomphe pour l'accueillir Porte-de-Paris.
Après la signature du livre d'or à la Mairie c'est à pied que le cortège des personnalités s'est dirigé vers le monument aux morts, boulevard de Verdun, où le Général a déposé une gerbe en forme de croix de Lorraine puis, sur un ton solennel, a adressé son infinie reconnaissance aux anciens combattants rassemblés là.
Cette visite dans la Vienne s'est close par un dépôt de gerbe à la Butte de Biard où 121 Poitevins ont été fusillés pendant la guerre. Suite à cela, le Général, sous un flot de saluts de la population, quitte la ville en prenant la direction d'Angers.
1963
Bain de foule et nombreuses poignées de mains.
Président de la République depuis 5 ans, le Général de Gaulle apprécie ces rencontres avec les Français de toutes classes. Même si ses orientations politiques n'affectant pas celles des partis, sont sensiblement à droite, le Président voue à la France et ses habitants aux cultures, aux idéaux et aux confessions si variés, un amour fondé sur l'idéal patriotique et la prospérité nationale. Cet Homme, face aux nations étrangères et même vis-à-vis des super-puissances, ne se cache pas d'incarner la France qu'il veut forte, toujours plus forte... Cela passe infailliblement par des rendez-vous sur toutes grandes places publiques
Dans la région, son voyage est truffé d'anecdotes.
" A Châtellerault, il reçoit une croix de Lorraine de fleurs et, moment très émouvant pour lui,, salue le révérend père Fallières, l’aumônier du camp où il était prisonnier pendant la première guerre mondiale. A Poitiers, il adresse un satisfecit au gouvernement. A Neuville, il souhaite ses vœux à un couple qui vient de se marier, M. et Mme Gautier. A Mirebeau, Marie Besnard l'interpelle, il ne répond rien. A Civaux on lui offre un buste en plâtre. A Saint-Savin, Just Fontaine célèbre footballeur butteur qui vient d'inaugurer le stade d'Antigny, lui est présenté ..."
C'est encore une époque où on peut parler au chef de L’État sans que ce soit organisé. 15000 personnes se sont déplacées pour le voir à Poitiers et 6000 à Châtellerault. Stupéfiant ! La popularité du président De Gaulle est intacte et laisse déjà présager d'un deuxième mandat à la tête de l’État.
A cette même époque, j'étais en garnison à Angoulême, à la moitié de mon temps de service militaire.