*Petites histoires naturelles* de Marc-André Selosse.

En voilà une saine lecture surtout instructive !...

Une plongée en apnée dans les profondeurs extraordinaires de ce triptyque de la vie : « Microcosme –  Macrocosme – Éthique »

Le vivant, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, se gorge de matières, crée des farandoles d’insectes fait s’enlacer, s’étreindre et s’éteindre les bactéries, en même temps qu’il fait danser les planètes.

Féru de sciences, pétris de moult connaissances, on croit savoir tant de choses… c’est oublier qu’en fait, le plus souvent on ne sait rien…

Ici, même le scientifique avisé ou pro, en apprend de belles et doit réviser sa copie…  Alors moi, le Farfadet qui suis déjà si peu instruit dans les domaines de la biologie, de la physique et de la chimie, c’est vous dire avec quelle appréhension, j’ai entrepris la lecture de ce livre offert par ma fille aînée, à Noël. Qu’allais-je comprendre et retenir de cet enseignement pour lequel je n’ai jamais manifesté un réel intérêt et dont je connais de façon très superficielle et rudimentaire certains fondements ?

Tous préjugés mis à part, savant ou ignare, on découvre que le monde vivant a ses lois mais aussi ses imperfections, ses erreurs, ses tentatives ratées. Rien n’est définitivement établi ou acquis.  Le monde bouge, la vie s’anime parfois avec vigueur, parfois avec nonchalance et malgré cela, en harmonie avec les saisons, les rayonnements, les grouillements, les débordements mais aussi les disettes, les privations de tous ordres. La vie est faite de lendemains improbables, de futurs incertains, mais aussi de revirements étonnants. Victoires ou défaites la vie est riche d’enseignements.

Marc-André Selosse enthousiaste observateur, penseur pertinent est aussi excellent pédagogue. Pour lui, qu’importe que nous soyons des demeurés, quasi incultes dans le domaine des sciences naturelles, il sait battre le rappel des notions de base oubliées pour susciter au-delà de quelques postulats ardemment révisés, une immense curiosité pour observer attentivement un monde à la fois si proche et si distant. C’est un regard tout nouveau que l’auteur porte sur une foultitude de connaissances que l’on croyait définitivement établies et dont on ne soupçonnait absolument pas qu’il fut possible qu’elles soient révisées voire, remises en cause car incomplètes par défaut d’observations approfondies rigoureusement maintenues dans le temps.    

Mais cela serait indigeste si tous ces énoncés de trouvailles en termes strictes n’étaient accompagnés d’un humour réjouissant bien amené qu’étayent aussi une cascade de dessins drôles d’un graphisme limpide. Les êtres du Vivant nous parlent et nous font rire ne redoutant pas de rire d’eux-mêmes. Chaque sujet abordé a son illustration qui résume avec concision ce qu’il est essentiel de retenir de la leçon du jour.

Moi, j’ai lu ça à raison d’un article chaque soir avant de m’endormir, je ne me souviens pas d’avoir fait de mauvais rêves…

En fait, la biologie c’est simple, et rigolo… l’écologie, au contraire, ça exige plus de réflexions et de conscience.

Ayant pris connaissance de ce que nous enseigne, ici, avec grande légèreté, la première, c’est un jeu d’enfant que d’en appliquer les enseignements pour maîtriser la deuxième…