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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #D'Hier - d'Ici et d'Ailleurs ..., #La pensée du jour

Si le XXe siècle "technique" est celui des outrances par ce qu'il y fut créé, réalisé et commis comme outrages, le XIXe siècle "romanesque", le siècle de Hugo, fut celui des passions. Gloires éphémères, revirements politiques, avènement de l'ère industrielle, renouvellement des canons de l'esthétisme dans tous les domaines de  l'Art, quête d'humanisme social, la France passe alternativement par des jours terribles, et des moments d'exaltation pour marquer du sceau de la Liberté citoyenne, toutes ses œuvres littéraires et artistiques écrivant une autre grande page de sa longue Histoire. 

Allégorie de la Commune: couronnement de l'édifice où s'empilent Louis-Philippe, la IIe République, Napoléon III, et Thiers accroché à la IIIe République - Georges Clemenceau jeune Maire de Paris en 1871 - Victor Hugo dzans le3e âge - Gustave Courbet membre de  gropuscules Républicains.Allégorie de la Commune: couronnement de l'édifice où s'empilent Louis-Philippe, la IIe République, Napoléon III, et Thiers accroché à la IIIe République - Georges Clemenceau jeune Maire de Paris en 1871 - Victor Hugo dzans le3e âge - Gustave Courbet membre de  gropuscules Républicains.
Allégorie de la Commune: couronnement de l'édifice où s'empilent Louis-Philippe, la IIe République, Napoléon III, et Thiers accroché à la IIIe République - Georges Clemenceau jeune Maire de Paris en 1871 - Victor Hugo dzans le3e âge - Gustave Courbet membre de  gropuscules Républicains.Allégorie de la Commune: couronnement de l'édifice où s'empilent Louis-Philippe, la IIe République, Napoléon III, et Thiers accroché à la IIIe République - Georges Clemenceau jeune Maire de Paris en 1871 - Victor Hugo dzans le3e âge - Gustave Courbet membre de  gropuscules Républicains.

Allégorie de la Commune: couronnement de l'édifice où s'empilent Louis-Philippe, la IIe République, Napoléon III, et Thiers accroché à la IIIe République - Georges Clemenceau jeune Maire de Paris en 1871 - Victor Hugo dzans le3e âge - Gustave Courbet membre de gropuscules Républicains.

Après le désastre de Sedan, la déchéance de l'empire, l'encerclement de Paris, un enlisement militaire dans une guerre acharnée répandue à  tout le territoire au Nord de la Loire, puis perdue, la France exsangue a capitulé face à l’Allemagne qui se proclame empire à Versailles le 18 janvier 1871. Les pacifistes l'ayant emporté sur les partisans de la guerre à outrance voulue par Gambetta, les conditions de paix sont douloureuses. Thiers, reconduit au pouvoir, doit instaurer une nouvelle république, réorganiser L’État Français. mais pour cela il choisit de la faire à partir de Versailles...

C'en est trop pour les Parisiens affamés par un siège interminable puis humiliés par l'entrée des Prussiens dans la capitale... sous-jacente à l'insurrection qui se prépare, il y a 18 années de paupérisation  de la société sans cesse grandissante des ouvriers, indument exploités dans les grands chantiers d'industrialisation de la nation...

C'est une affaires de canons qui va mettre le feu aux poudres ...

Les canons de Montmartre - Barricade de la chaussée Ménilmontant - Proclamation de la Commune sur la place de l'hôtel de ville - Membres et oficiers de la Commune.Les canons de Montmartre - Barricade de la chaussée Ménilmontant - Proclamation de la Commune sur la place de l'hôtel de ville - Membres et oficiers de la Commune.
Les canons de Montmartre - Barricade de la chaussée Ménilmontant - Proclamation de la Commune sur la place de l'hôtel de ville - Membres et oficiers de la Commune.Les canons de Montmartre - Barricade de la chaussée Ménilmontant - Proclamation de la Commune sur la place de l'hôtel de ville - Membres et oficiers de la Commune.

Les canons de Montmartre - Barricade de la chaussée Ménilmontant - Proclamation de la Commune sur la place de l'hôtel de ville - Membres et oficiers de la Commune.

Les gardes nationaux, outre leurs fusils avaient conservé plus de 200 canons et, lors de l'entrée des Prussiens dans Paris, ils les avaient mis à l'abri à Montmartre et à Belleville. Le 15 mars 1871, Thiers revenu dans la capitale, décida de reprendre les canons sans se soucier que les Parisiens  les considéraient comme leur propriété personnelle, le 18 mars, deux divisions  se dirigèrent, l'une vers Belleville, l'autre vers Montmartre, avec mission de reprendre les pièces d'artillerie. Alors que les soldats  attendaient les attelages nécessaires  au transport des canons, ils furent entourés par les gardes nationaux auxquels se mêlaient des femmes et des enfants qui les invitaient  à fraterniser avec eux.  Après quelques minutes de flottement, les soldats mirent la crosse en l'air et se joignirent à la foule parisienne, refusant d'obéir à leurs chefs, qui leur ordonnaient d'ouvrir le feu. Le général Lecomte qui était chargé de l'opération à Montmartre, et le général Clément Thomas, ancien adversaire des insurgés en 1848, furent arrêtés par les gardes nationaux et exécutés sommairement pendant l'après-midi, malgré l'intervention de certains insurgés dont le maire du XVIIIe arrondissement, Georges Clemenceau.

Pendant toute la journée du 18 mars, l'émeute sans être véritablement organisée, se propagea comme une trainée de poudre  et gagna tout Paris. Dans tous les quartiers populaires, les gardes nationaux prirent les armes et, au son du tambour,  occupèrent les principales voies de la cité. Ce fut la confusion totale  lorsque les troupes régulières croisaient la foule accompagnée des gardes nationaux, chaque camp ne sachant s'il devait affronter l'autre ou pactiser. Place de la Bastille, le tumulte se calma pour laisser le passage à un convoi funéraire mené par un homme aux cheveux blancs... Victor Hugo conduisait au Père-Lachaise le corps de son fils Charles récemment décédé.

Thiers et ses ministres qui siégeaient au Quai d'Orsay, devant l'ampleur de l’insurrection, ne purent que fuir, sans même tenter de résister, il laissait le Comité Central de la garde nationale, maître de la capitale.  Un abandon spontané pour mieux mater la rébellion par la suite...   

A la Guerre franco-prussienne succéda la guerre civile... Courage et malheurs d'un peuple, enfant audacieux et terrible, d'une troisième République...     

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F
Et ceci qui comporte de lourdes conséquences pour les généalogistes pro ou amateurs : Pendant la Commune de Paris, les incendies déclenchés par des groupes de communards les 23 et 24 mai 1871 réduisent en cendres l'hôtel de ville de Paris, son annexe de l'avenue Victoria et une partie du palais de Justice. Les archives et la bibliothèque partent en fumée. Ainsi, les deux collections de l'état civil parisien — celle de la ville et celle du greffe — antérieures à 1860 sont perdues : la première dans l'incendie de l'hôtel de ville et la seconde dans celui du palais de Justice. Des vestiges déblayés de l'hôtel de ville sont exposés dans le parc Monceau13 et dans le square Paul-Langevin. <br /> Bien des traces de familles parties en cendres...
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C
la vie quel qu'en soit le lieu n'est pas un long fleuve tranquille ... mais à force d'écraser le peuple, il se soulève et d'émeutes en émeutes il fait entendre sa voix !<br /> même si cela prend du temps et bien de souffrances <br /> amitié .
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F
Bonjour Marie-Claude,<br /> Bien sûr, le peuple ne sera "docile" que si on ne l’oppresse pas sans arrêt,si on ne se moque pas de lui et néglige ses propositions citoyennes. <br /> Paris en colère ce fut le cas en 1871 , puis en 1944, souvent aux beau jours et curieusement à cause des m^mes belligérants occupant notre sol ... les Allemands un temps vainqueurs. <br /> Après une guerre ou une période d'occupation, il faut vite mettre en place un comité de Salut Public mais pas un organe de pouvoir exclusivement répressif... C'est souvent très difficile de reprendre la main après le chaos... De Gaulle, certes opportuniste, a su le faire dès l’Été 1944..<br /> Le gouvernement de Thiers lui a échoué si l'on considère les pertes considérables en vies humaines, une terrible répression qui décrédibilise la République... Il y a des plaies longues à cicatriser.<br /> Amitiés
M
Merci pour cette page de notre histoire, cela a dû être terrible comme tu le décrits.
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F
Bonjour Marie-Rose,<br /> Cette tragédie,au cours des "journées sanglantes" où s’affrontèrent plus de 170 000 hommes,, dans la semaine du Dimanche 21 Mai au Dimanche 28 Mai 1871 fit plus de 20000 morts.Le gouvernement Versaillais a maté la rébellion dans le sang, et fait fusillé plus de 17 000 prisonniers. Difficile d'accepter une telle tuerie au nom d'un pouvoir Républicain ... cela laissera des marques encore douloureuses dans les rangs du peuple, jusqu'à notre époque.<br /> Bises des farfadets du Poitou.
M
Ah la Commune, il est trop court, le temps des cerises...<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=edXFWik4ODA<br /> <br /> Bonne soirée,<br /> Mo
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F
Bonjour Mo,<br /> Eh oui, tu fais bien de l'évoquer cette chanson composée par Jean baptiste Clément lors d'un voyage en Belgique en 1868 et qu'il dédié à Louise, une infirmière lors des "journées sanglantes".<br /> Amitiés
D
Une page importante de notre histoire dans un siècle si riche
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F
Bonjour Dominique,<br /> La IIIe République a duré presque 70 ans ... et a donc marqué notre XXe siècle ... Ces événements douloureux ont eu leur écho dans les manifestations du Front Populaire de 1936 à 38.<br /> A remarquer que Les soulèvement de 1968 se situent à 3 ans près, un siècle après l'insurrection de la Commune de Mars à Mai 1871.<br /> Amitiés.
M
Une page de notre histoire que l'on ne peut oublier car elle a marqué la fin du XIXe siècle. Tu la retraces avec finesse et précision. Belle fin de journée
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F
Bonjour Manou,<br /> Des grandes figures de penseurs, artistes et aussi de politiques pour guider un peuple aux abois... Oppressions et Répressions ... La rue s'embrase , Victor Hugo a tellement bien dépeint cela das son œuvre majeur : 'Les Misérables" . <br /> Amitiés.

Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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