Aujourd'hui, 3 septembre, cela fait 80 ans, que la France à la suite de l'Angleterre, déclarait la guerre à l'Allemagne nazie laquelle venait d'envahir la Pologne.
Hier soir, à 21 H, sur F.3, était diffusé un documentaire dans la rubrique Histoire : « 1939, la France entre en guerre ». Des images et des films d'époques saisissants, commentés par l'acteur Jean-Pierre Darroussin, nous content ces 10 mois d'une « drôle de guerre » qui se sont terminés par la débâcle de Juin 40 - un immense désastre militaire, une monumentale défaite, un échec cuisant, véritable catastrophe, nationale - qui s'est soldée par une France occupée soumise presque 5 années à l’Allemagne nazie.
Comment en était-on arrivé là ? Cette question m'a toujours turlupiné...
On ne refait pas l'histoire... et pourtant le sort du monde aurait certainement été tout autre si, dans ces 10 mois, La France et l’Angleterre alliées avaient pris militairement le pas sur l'arrogante Germanie fasciste...
Au cours de ce documentaire on découvre, plan après plan, comment, alors qu'en nombre d'hommes nous étions bien supérieurs à l'armée du Reich, sur les plan logistique et stratégique, nous n'étions pas au point pour refouler les envahisseurs. En fait¨, cela tenait à peu de choses même si nous disposions de moins d'avions et de chars modernes, nous avions nous aussi de quoi mener une guerre éclaire...
Le chef des armées, le Général Gamelin, un militaire bien noté reconnu comme excellent stratège, a bien préparé un plan d'attaque visant à pénétrer en Belgique pour enfoncer les troupes ennemies qui, nécessairement franchiront la frontière de ce pays, venant du Nord Est... mais avant cela, chaque camp, restait quiet sur ses positions aux frontières.
Ainsi, pendant 8 mois rien a bougé ; mis à part quelques escarmouches ça et là, des opérations maritimes visant à faire blocus en mer du Nord, pour priver l'Allemagne de ravitaillements en vivre et en matières sources d'énergies, les mouvements de troupes et faits d'armes, sont quasi inexistants… on attend !…
Cette attente qui indispose la population autant que les soldats désœuvrés, ruine le moral des uns et des autres et sera fatale quand, brusquement, les machines de guerre vont se mettre en branle, celle Allemande étant, elle, particulièrement bien huilée... En 5 semaines, de la mi mai à la mi juin 40, nos troupes sont débordées et acculées à la mer où c'est le sauve qui peut généralisé, à Dunkerque...
Mais que s'est-il passé ?
Des soldats désœuvrés tantôt moroses, tantôt joyeux, un moral des troupes à l'image de celui des civils, en dents de scie - La carte des mouvements des armées en confrontation montre bien la manœuvre d’encerclement des armées alliés par les divisions allemandes.
C'est le destin... marche !... - Le Mirebalais Indépendant
Avant-hier, en fouillant dans les vieux classeurs où j'ai remisé toutes les partitions des chansons du temps jadis, dont la plus part, remontent avant la dernière grande guerre, j'ai retrouvé c...
A cette même époque, mon père était mobilisé à Saint Vincent les forts dans les Alpes de Haute Provence.
Les mouvements de divisions préparés et orchestrés par Gamelin se sont bien effectués à temps, mais d'avoir négligé le passage des Ardennes franchi par les divisions d'infanterie et de cavalerie allemandes, bien qu'il en fut avisé quelques semaines plus tôt par le chef des services secrets et de contre-espionnage, a fait que les alliés se sont trouvés pris en étau en Belgique. Se repliant à la hâte nos troupes sont alors engagées dans une lutte féroce au Nord de notre pays. Mais ce front est bientôt transpercé de toute part par les divisions blindées et l'aviation allemandes. Ce fut le début de la débâcle. 110 000 soldats français furent tués dans cette bataille de France. « Elle fut perdue par l'impréparation, l'impéritie, la nullité à tous les niveaux de nos états-majors... « Ce fut la plus grande raclée que reçurent nos armées au bout de mille ans d'histoire », écrit Maurice Druon dans son livre au beau titre, C'était ma guerre, ma France et ma douleur.
Ces événements sont narrés chronologiquement dans le documentaire diffusé hier sur F.3. D'une nation qui ne doutait pas de l'issue victorieuse du conflit, on se retrouve soudainement, dans une pays défait, envahi, mortifié, au peuple saisi d'effroi aussitôt engagé dans un exode massif fuyant l'envahisseur.
On n'y apprend aussi qu'en février mars 1940, une partie nos troupes occupaient la Sarre et la Ruhr, y rencontrant peu de résistance. Il aurait donc fallu avancer et profiter que la plupart des divisions allemandes progressent en Pologne pour envahir l’Allemagne ; mais aux dires des tacticiens et politiques de l'époque : « En dépit du fait que c'est nous qui avons déclaré la guerre à l'Allemagne, nous ne sommes pas les agresseurs... ceux-ci étant les Allemands eux-mêmes, qui envahissent et annexent les nations voisines ; en conséquence, nous ne devons pas nous conduire, comme eux, en barbares...», il était bien plus raisonnable de se cantonner aux frontières pour y attendre l'ennemi.
C'est, entre autres, une erreur monstrueuse sans laquelle le sort de la guerre et de bien des peuples eut été très différent avec des millions de vies épargnées...
On ne refait pas l'Histoire... mais tant d'années après, qu'apprenons-nous d'elle ?...
Pour en savoir plus : la débâcle de Juin 40