Nous sommes profondément consternés par toutes ces manifestations de haines, d’intolérances, de violences, de désordre et déprédation sur la voie publique, occasionnés, chaque fin de semaine, par les rassemblements et défilés des Gilets jaunes dans de nombreuses villes de France et dans sa capitale.
Difficile de ne pas faire l'amalgame entre les personnes honorables de ces groupes qui, depuis 3 mois, manifestent leur mécontentement face à la politique du gouvernement en place et celles hyper-violentes qui se sont infiltrées dans ce grand mouvement de contestation populaire, se livrant à toutes formes d'exactions contre les personnes, les biens publics et privés, les forces de l'ordre, les effigies de la République et tout ce qui en fait et représente ses fondements civils et moraux au niveau individuel, national et universel.
Racisme, antisémitisme, xénophobie, portés par des groupes anarchistes toujours plus nombreux et incontrôlables qu'on soupçonne appartenir aux mouvements extrémistes de gauche et de droite, font leur réapparition de manière fracassante et sournoise. La haine s'est substituée à l'insatisfaction puis à la colère d'une partie du peuple qui s'estime bafoué, méprisé, oublié par les dirigeants de la nation trop productrice de contributions, de taxes mais aussi réductrice de services publics, accentuant l'isolement de ceux qui vivent dans les campagnes hors des grandes villes.
L’État que l'on voudrait providentiel, avec son président, et ses ministres, ont bien entendu ce formidable coup de semonce venant d'une partie considérable de Français en souffrance s'étant alors parés de jaune pour attirer l'attention des politiques de tous bords et de l'ensemble de la population.
Depuis le début de l'année, s'est mis en place un grand débat où tous peuvent participer, du plus humble et démuni au plus nanti et élitiste. Moult revendications et autant de propositions, de solutions pour améliorer le sort de chacun et de tous au niveau social et sociétal, y sont présentés, débattues et recensées. Ce foisonnement de données et de considérations politiques, relevé dans ces assemblés organisées dans un nombre sans cesse croissant de communes, doit être retransmis au plus haut niveau de l’État pour y être méthodiquement classé puis analysé. À partir d'une synthèse rigoureuse cela devrait déboucher sur un réajustement de la politique gouvernementale laquelle prendrait alors en considération les besoins les plus indispensables et urgents pour les citoyens qui aspirent à un mieux vivre, à connaître un quotidien plus facile en voyant ses efforts produits au travail nettement mieux récompensés. Ce gouvernement qui a organisé cette grande consultation, s'est forcément engagé pour améliorer le sort du peuple et particulièrement celui de ceux qui rencontrent le plus de difficultés et des fins de mois difficiles. Mettre en œuvre une société plus juste, et en finir avec les inégalités sociales voilà ce qu'attendent les mécontents de cette grande consultation.
Dès lors, il me paraît sage et opportun de faire confiance à tous ces intervenants organisateurs du grand débat et, bien sûr, participer à ces séances de prises de paroles, de témoignages et de réflexions citoyennes organisées dans les villes, bourgs et villages.
Les Gilets jaunes boudent cette consultation soupçonnant d’emblée quelque enfumage de la part du gouvernement qui veut gagner du temps et prendre le pas sur leur mouvement. Ceux-là, ne veulent rien lâcher, aller jusqu'au bout… mais au bout de quoi ? De semaine en semaine leur mouvement s'est durci, leurs exigences toujours plus nombreuses, vont à la surenchère, se font radicales, mais aussi de plus en plus confuses. On est loin de ce l'écotaxe en prévision qui a déclenché leur mécontentement à l'origine de leur première manifestation organisée sur les réseaux sociaux.
Paradoxalement ils ne veulent pas nommer de représentant pour parlementer avec le gouvernement mais suivent aveuglément certains leaders « grande gueule » s'imposant par leur volonté d'en découdre coûte que coûte. Ceux et celles qui, à l'origine de cette grande contestation, s'engagent dans le sens du dialogue avec la haute autorité de l’État, sont conspués qualifiés de traîtres, voire menacés de mort sur les réseaux sociaux !...
Il semble que de semaine en semaine, ce sont des gilets jaunes que nous qualifieront d'irréductibles qui, insidieusement, prennent la tête de ce mouvement. Une radicalisation dont le but est une mise à bat de la constitution et de toute forme autoritaire (décisionnaire) du pouvoir. Brandissant le RIC (Référendum d'Initiative Citoyenne) ils exigent en outre la démission du chef de l’État et de son gouvernement... Révolutionnaires, anticonstitutionnels, anarchistes, que sont ces gilets jaunes qui ne redoutent pas de prolonger leurs manifestations plusieurs semaines, voire plusieurs mois encore, s'il le faut ?
Le problème est que, chaque fin de semaine, leurs manifestations se terminent en batailles rangées contre les force de l'ordre, en saccages, voire en pillages et ça, le citoyen lambda, il en a marre.
De manifestants, devenir émeutiers, voilà qui est inacceptable ! Dans les villes qu'ils investissent tous les samedis depuis 3 mois, le droit de circuler librement, en toute sécurité, des personnes ne peut être mis à mal et la vertu de la République, l'ordre républicain ne sauraient être mis à bas de leurs fondements démocratiques édifiés sur le principe ternaire de Liberté Égalité Fraternité.
Gilets Jaunes initiateurs de ce long mouvement de contestation à l'origine de vos actions, sur les ronds-points, vous ne vouliez qu'être entendus, et mieux considérés, en interpellant de manière « bon enfant » nos dirigeants pour que leur politique ne grève pas votre pouvoir d'achat par une surenchère des taxes et impositions. Ne pensez-vous pas, aujourd'hui, que votre mouvement qui draine de plus en plus d'ultras, de casseurs, de racistes, d'antisémites, doit impérativement cesser ?
Pourquoi seriez vous crédibles auprès du peuple français en vous confrontant au pouvoir avec aujourd'hui plus de haine que de pugnacité quand on voit que c'est la violence du propos et des actes qui a pris le pas sur votre attitude volontairement pacifique au début de vos opérations ?
On souhaite maintenant que, dans vos rangs, ce soit une majorité de personnes raisonnables qui s'oriente vers un dialogue constructif, ce, dans tous les lieux de prise de parole et de concertation et délaisse définitivement ces grands rassemblements de rues se terminant, chaque fois, par des outrages qui ne servent ni votre cause, ni celle de la République.