Réédition d'un article initialement publié le 13/06/2018 à 12:40
...et de chanter : « Cigarettes, whisky et p'tites pépées... » ambiance de ces années là...
Oh ça fait longtemps que je ne fume plus... pourtant j'ai sorti de nos tiroirs des choses anciennes, ce cendrier pas ordinaire.
Çà fait un sacré bout de temps que ce gadget là demeure dans notre famille. Cela remonte à l'époque où mes parents avaient le garage à Lesparre en Gironde au début des années 50 et qu'il trônait sur le bahut ou sur la table de la salle à manger, mes parents étant encore fumeurs occasionnels. Ils ont cessé quelques années plus tard quand nous sommes arrivés à Mirebeau.
Eh bien ce cendrier, je l'ai donc connu gamin, et comme j'aimais bien les voitures j'appréciais de le voir dans notre environnement familier. Il a de l'allure n'est-ce pas ?...
Mais alors, que représente-t-il comme marque et modèle de voiture ?... Vous pensez bien que j'ai su très tôt répondre à cette question... et vous voilà à l'instant entrain de vous poser la même question attendant la réponse...
Ça va venir, petits curieux, petites curieuses, patientez encore un moment et admirez l'objet... belle pièce de collection ne trouvez-vous pas ?
Je ne sais pas si vous vous souvenez aussi de cette tendance, manie ou mode d'une époque où, ayant pris un pot dans un bar, à l'intérieur ou en terrasse, ou encore dans une brasserie, des petits futés marioles et sans scrupule, s'emparaient des cendriers (souvent des articles publicitaires) pour, chez eux, en faire la collection. Bien sûr, cela se faisait en douce, mieux valait ne pas se faire prendre...
Celui que je vous présente ici, je suppose qu'il provient du secrétariat du garage le thème justifiant cette appartenance à l'univers de la mécanique automobile.
Je me souviens une ou deux années avant que nous arrivions à Lesparre, dans l'appartement de la meilleure amie de ma mère, que j'appelais la Tata de Dol, rue du Ruisseau, Porte de Clignancout à Paris XVIIIe , il y avait, sur leur table de salon, un énorme cendrier en verre épais enchâssé dans une large bande de caoutchouc. Il représentait une roue de voiture avec son pneu de la marque Klebert-Colomb. un beau gadget publicitaire avec lequel j'aimais bien jouer en le faisant rouler sur le plancher au grand dam de la gentille Tata de Dol.
J'en reviens à ce cendrier gris-bleu représentant un joli cabriolet dans le style de ceux qui se produisaient à l'orée des années 50... Suivant ma mentalité de farfadet farceur et taquin, vous pensez-bien que sur les sites spécialisés en matière d'automobiles et aussi sur certains réseaux sociaux ayant pour thème les vie d'autrefois quand nous étions enfants, je n'ai pas manqué, publiant les photos que vous voyez ici, de jouer aux devinettes, demandant aux internautes de donner la marque et le type de cette auto présentée en mode cendrier... J'en ai eu des réponses de toutes sortes avant d'avoir la bonne... et ça m’amusait bien de voir les gens sécher faisant toute sortes de propositions parfois pas très éloignée du moins par le style... certains s'imaginaient qu'il s'agissait d'un modèle de grand luxe, une voiture exceptionnelle... Que nenni leur répondais-je goguenard, il s'agit d'une marque de constructeur généraliste et d'une déclinaison en version cabriolet d'un modèle standard...
Et puis je l'avais aussi eu en miniature de chez DinkyToys comme sur la photo ci après... et voilà pour la réponse il ne vous reste plus qu'à lire les explications jointes...
Il s'agit de la Simca 8 sport version cabriolet ...
Au salon de l'automobile de Paris en 1949, Simca présenta sa Huit à moteur 1200 et une Huit Sport. Cette nouveauté reprenait le moteur de la berline mais avec diverses modifications : taux de compression porté de 6,25 à 7,8, soupaes agrandies, vilebrequin mieux équilibré , des améliorations techniques qui augmentaient sensiblement la puissance du moteur passant de 40 à 50 ch. Toutefois, la Simca 8 Sport pesait plus lourd que la berline et ceci influençait ses performances, la vitesse maximale de 135 km/h était considérée comme inférieure à celles de ses concurrentes de la catégorie des 7CV.
La première Simca Sport du salon de 1949 n'existait qu'en cabriolet et ne possédait pas de clignotants. Ce modèle d'avant série fut amélioré dès le début de sa commercialisation et complété par un coupé en 1950 et disposaient toutes de clignotants sous les phares. En octobre de cette année là, un pare-brise bombé d'une seule pièces remplaça le pare-brise initial conçu en 2 parties.
A partir de 1951, la progression de la Simca Sport suivit celle de la nouvelle Aronde (Simca 9) succédant à la « Huit » Elle reçut une caisse monocoque et s'appela « Neuf Sport ». Elle se distinguait du modèle précédent par sa calandre en V à 3 aubages et par son pare-choc plus épais qui fit passer la longueur hors tout de 410 cm à 415 cm.
Au salon 1952, la Simca Sport s'affina en recevant une carrosserie ponton puis elle évolua encore au salon 1956 avec une nouvelle caisse à pare-brise panoramique, baptisée « Plein Ciel » puis « Océane » Entre temps, le moteur avait été poussé à 57 Cv, ce qui lui permettait d'atteindre une vitesse maximum frôlant les 140 km/H.
Dès sa première année d'existence, la Simca 8 Sport se distingua au rallye de Monte- Carlo en 1950. Les exemplaires de l'équipe Simca se placèrent en 3ème, 4ème et 5ème au classement général et gagnèrent les premières places des 2ème et 3ème catégories, ainsi que la Coupe des Dames.
Voilà donc autour de ce vénérable cendrier "Simca Huit Sport" quelques souvenirs qui, eux, ne sont pas partis en fumée...
Nationale 98, Massif de l'Esterel, 1953.
Cette jolie Simca 8 Sport qui roule sur la Corniche d'Or, vous l'avez vue arriver au crayon, puis à l'encre, la voici en couleur. Son élégante carrosserie fabriquée chez Facel compense largement ses performances plutôt modestes (50 cv, 135 km/h) mais largement suffisantes pour une balade sur la Côte d'Azur.
On rêverait de revenir en arrière, non ?