Les bourgeois, par définition sont les habitants d'un bourg. (Ville ou gros village)
Dans l'histoire le terme a évolué jusqu'à représenter une tranche de la société, classant le bourgeois entre le serf et l'aristocrate, représentant d'une classe moyenne constituée de notables, de commerçants et autres riches propriétaires et négociants...
Depuis plus d'un siècle et demi jusqu'à aujourd'hui, l'appellation de bourgeois a une connotation plutôt négative… Le bourgeois c'est ce personnage épais, fortuné, qui a réussi, engoncé dans des habitudes de vie bien rangée dans le socialement et politiquement correct, à cheval sur les convenances et au train de vie parfois tapageur.
Mais le terme est bien trop galvaudé, nous en sommes au point que le plus souvent le bourgeois c'est celui qui a plus que soi et qu'on place arbitrairement sur l'échelle sociale, dans la tranche au-dessus.
En fait, comme le con, à un moment, on devient immanquablement, le bourgeois d'un autre… et souvent la frontière est ténue... il suffit de peu pour que l'on qualifie de bourgeois son voisin, son collègue ou même un membre de sa famille.
Et puis on peut bien se dire et laisser paraître que l'on est prolo puis, un jour accédant à plus d'aisance, se comporter, malgré soi, comme un bourgeois.
Serait-ce honteux d'avoir un jour les moyens d'agrémenter son ordinaire et de se payer des choses auxquelles, hélas, tous n'accèdent pas ?...
Le bourgeois est toujours suspect... « Il l'a gagné comment son fric ? »... D'emblée le bourgeois est perçu comme personne malhonnête et puis il ne sait pas, lui, ce que c'est que gagner son pain à la sueur de son front ...
Tout ceci est bien relatif et je pense que c'est le côté ostentatoire de ceux que l'on appelle "les nouveaux riches" qui entretient cette connotation négative du bourgeois. Mais ça, ce n'est qu'une partie, et pas forcément la plus importante, de ceux qui vivent dans l'aisance.
Plus d'aisance dans son quotidien, ceci, voyez-vous, je pense que nous sommes nombreux à y aspirer et lorsqu'on y parvient, gravissant un jour, quelque échelon, sans aller dans les excès, il est juste d'en profiter...
Chacun adopte le style de vie qui lui convient en fonction de ses moyens et ressources, cessons alors de comparer notre sort avec celui des autres, cessons d'envier le sort de celui que nous estimons occuper une place plus importante que la nôtre.
Des riches, il y en aura toujours et dites-vous qu'il en faut... si le monde n'était constitué que de pauvres, fatalement les moins pauvres exerceraient une influence sur les plus pauvres qu'eux, et tenteraient de s'enrichir à leur dépens...
Alors, bourgeois, suis-je ou ne suis-je pas ? Aurais-je tort d'être, un jour seulement : bourgeois, bobo et con à la fois ?…
Qu'importe !... j'vous mets ça en vers illico
Bourgeois... bourre-joie...
Les bourgeois c'est comme les cochons
Qui ont mangé trop de confiture,
Les bourgeois si ça devient con,
C'est à force de rouler en grosse voiture...
Les bourre-joie ne sont jamais ronchon,
Ils savent mener toutes aventures...
Les bourre-joie, loin d'être moutons,
Aiment vivre en pleine nature...
Les bourgeois, tous ces gros cochons,
Ont forts belles villégiatures.
Les bourgeois, ceux de la chanson,
Ne travaillent pas en manufacture...
Les bourre-joie à califourchon,
Sur de pétaradantes montures,
Les bourre-joie ça Fleury-michon,
Tout en se fendant la hure...
Les bourgeois ceux qu'on coche : ONT...
Bien Trop de grosses coupures...
Les bourgeois jouent à saute-bouchons,
Dans une grande débauche de nourriture...
Les bourre-joie, joyeux polissons,
Font fi de toutes conjectures,
Les bourre-joie, toujours sans façon,
Profitent du présent, sourient au futur...
Les bourgeois, on les veut cochons,
Affublés de pulpeuses créatures,
D'égéries aux douillets nichons,
Aux cuisses fermes sans vergetures...
Les bourre-joie ne se montent le bourrichon,
Vivent la bohème, oublient les factures.
Les bourre-joie, bourges ou berrichons,
Rient très fort quand on les caricature...
Bourgeois épais, balourd et cornichon,
Ne le devient-on pas, un jour, par aventure ?
Opportuniste méprisé de la chanson,
Qui sut profiter d'heureuses conjonctures.
Bourre-joie, bourgeois, dans un même pochon,
Rions aux éclats de leurs extras et forfaitures.
Comme de vives batailles de polochons,
Elles ne libèrent que plumes dans la nature !...
Farfadet de Monte-en-joie ...