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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #Les clins d'oeil du Farfadet

Réédition d'un article initialement publié le 28/01/2017....

Les Farfadets sont les amis de toutes les petites créatures, et parmi elles, les muridés, mustélidés et autres campagnols, dont ils content les aventures à certains poètes, scénaristes et dessinateurs. Un sujet maintenant en phase avec l'événement du 49ème festival de la BD qui s'ouvre aujourd'hui à Angoulême...

Que penser de ce petit peuple de rongeurs insignifiants dont chaque individu est en puissance une proie facile pour nombre de prédateurs à commencer par le plus sournois et imprévisible joueur, sa majesté le chat ?...

Eh bien, David Petersen, illustrateur américain, né en 1977 dans le Michigan a passé son enfance à grimper aux arbres et à dévorer des bandes dessinées qui nourrissent encore aujourd'hui son imaginaire. Il a étudié l'art de la gravure à la Eastern Michigan University, tout en se consacrant à la création des Légendes de la Garde.

Aux États-Unis, chacun des chapitres qui composent Automne 1152 a d'abord été publié indépendamment dans une version brochée sous le titre original : Mouse Gard.

Une Saga pour ronger l'ennui... et lire à belles dents !...Une Saga pour ronger l'ennui... et lire à belles dents !...Une Saga pour ronger l'ennui... et lire à belles dents !...

Une Saga pour ronger l'ennui... et lire à belles dents !...

En fait, s'attachant à la destinée de ces petites et faibles créatures que sont les souris, l'auteur particulièrement inspiré, les a transposées dans un Univers adapté à leur dimension où, pour survivre, elles doivent faire preuve autant d'imagination que de courage. Tout un peuple de souris pourvues de l'intelligence et des manières propres aux humains, doit faire face à moult dangers d'un environnement hostile. Pour cela a été constitué la Garde où les recrues souris s'engagent jusqu'à la mort, faisant don de leur existence pour protéger leurs semblables vivant en autarcie dans des villes habilement dissimulées dans les fractures naturelles de paysages campagnards très divers : souches, creux d'arbres, et autres replis, talus, fossés, semblables à des vallons ou à des falaises.

À leurs risques et périls, de vaillantes souris en cape et épée parcourent de vastes étendues de terre pour affronter les nuisibles les plus imprévisibles mais aussi les traîtres souvent imbus de pouvoirs... Les dangers sont nombreux : intempéries, embuscades, guet-apens, prédateurs sournois tels que les reptiliens. Leur pire ennemi reste le traître... souris à l'apparence inoffensive mais à l'esprit retors.

Nombre de stratagèmes doivent être employés pour déjouer ceux de l'adversaire...

 

Ainsi est née la légende de la garde constituée de récits passionnants avec de nombreuses séquences à suspens, ici, servis par l'image qui, focalisée sur la dimension du monde des souris, nous révèle bien des particularités sur les noirceurs mais aussi les grandeurs de l'âme des êtres vivants en confrontation avec leurs obsessions destructrices ou vengeresses mais aussi avec leurs idéaux.

Parmi ceux-ci, la devise inscrite sur les murs de Lockhaven, cité de la garde nous éclaire sur le contexte de dangerosité constituant la mission des plus vaillantes souris protectrices de leur peuple.

QU'IMPORTE L'ENNEMI POURVU QU'ON AIT LA CAUSE.

 

Luttes pour la vie, luttes pour le pouvoir, lumière et ténèbres, spectres et héros s’affrontent à l'image des humains qui, depuis la nuit des temps jusqu'à aujourd'hui, sont mus par cette idée tenace que ce qu'ils perçoivent au dehors est aussi au-dedans, faisant partie d'eux-mêmes. Le libre arbitre pour chacun, étant par quoi se laisser influencer : force de la Lumière ou force des ténèbres ?

Comme les humains, dans ces aventures en bandes dessinées de belle facture, les souris de David Petersen ont choisi et se sont réparties en deux camps...

 

La qualité du graphisme avec les tonalités des couleurs, judicieusement choisies, participent artistiquement à l'ambiance du scénario. Le dessin, par la finesse et la précision du trait sert magistralement la palette des expressions de chaque personnage et, le souci du détail, sur chaque planche, accentue le mouvement et la compréhension de l'intrigue…

L'image se fait alors plus parlante que le texte, plus explicite que les dialogues se résumant parfois à quelques les exclamations bien circonstanciées. Cela participe à la concision des échanges où l'essentiel est dit.

Certaines planches, en début ou en fin de chapitre, constituent les parties récits, résumant la situation, contant une suite d'événements, présentant le cadre, en prologue et en épilogue. En fin d'ouvrage, quelques pages présentent les personnages, leurs activités les lieux propres à cet univers.

Les souris, suivant un dessin lisse, au niveau du faciès, sont représentées telles qu'elles sont dans la réalité. Il n'y a pas de confusion caricaturale, sauf qu'elles s'animent et s'expriment comme des humains dans un monde réduit à leur dimension, toutes proportions gardées, face aux autres créatures animales rencontrées. Les souris de la Garde portent des capes aux couleurs différentes, et ont comme armes : épées, dagues, armes de jets, frondes et arcs. La meilleure et le plus honorable d'entre elles, porte la hache noire...

 

Au début de cette histoire « Automne 1152 », nous trouvons: Lieam, Kenzie, Saxon puis Sadie dépêchée par Gwendolyn chef de la Garde à Lockhaven pour retrouver l'ermite Celanawe.

 

 

Mais que se passe-t-il dans l'enceinte de la citée de Barkstonne ? Qui est ce Minuit à la tête de dizaines de souris à l'étrange parure ? Qui détient la hache noire ?

 

Pour le savoir, il faut plonger dans cette aventure, par la lecture, s'infiltrer dans cet univers merveilleusement bien présenté sur chaque planche de ce superbe album...

 

Après avoir parcouru cela, plus jamais vous ne considérerez les souris comme des petites bêtes insignifiantes...

 

 

Et, en ce moment, se déroule le 49e Festival international de de la BD à Angoulême...

 

 

Commenter cet article
F
Une présentation intéressante des oeuvres de David Petersen
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I
Mon fils aîné, y est allé, 3 années de suite avec son collège. Fan de BD bien entendu. Il a gardé un nombre incroyable de bons souvenirs et de dédicaces. Sa sœur n'a jamais voulu y mettre les pieds. Il faut aimer la BD
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M
Une série de BD que je ne connaissais pas...mais il y en a tant et chaque année de nouveaux talents sont révélés lors du Festival. C'est bien que cette année il puisse avoir lieu. Bonne fin de semaine
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C
Darwin déjà avait observé l'instinct de survie en tout être vivant ... chaque espèce ayant en elle les ressources nécessaires à résister afin de se reproduire ... les BD peuvent pour ceux qui savent y voir, être un instrument du savoir ... si je ne méprise pas, loin de là, cet art, j'avoue n'en être pas adepte ... <br /> amitié .
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D
la BD n'est pas non plus un art insignifiant, ce qui est démontré ici
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M
Les dessins sont comme je les aiment, beaux, légers, sans caricature. J'aime
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M
quelle bonne base de scénario pour un éventuel jeu de rôle, tout semble en place, l'intrigue et le goût de l'aventure ... la bande dessinée est entrée dans le monde de la littérature et honni soit qui mal en pense !<br /> amitié .
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Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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