Ce lait sortant à flot
Des pis de mille vaches,
Remplissant les mille seaux
D'une traite à l'attache...
Ce n'est lait de vastes enclos,
Prés verdoyants où se relâchent,
Taures, vaches et veaux,
Que les hautes herbes, cachent.
C'est le lait de conne étable,
Grande surface pour bovins
Prisonniers rendus rentables,
Ô Perrette au pot de vin !...
Mille têtes d'un coup,
Réunies dans une seule ferme !
Exploitation voyou,
Ruine celles ne fermant termes...
Déloyale concurrence,
Contre petits élevages,
De la douce France,
Ne tenant bêtes en esclavage.
Voilà comment, le mal en pis,
Ravage toutes espérances
De l'éleveur qui n'a répit,
Pour solder ses créances...
Paysans sur la voie,
Ni sacrée, ni lactée,
Malgré le renfort de voix,
Ne sont jamais écoutés !...
Agriculture en déroute,
Salon des impostures,
Lait payé au compte-gouttes,
Quand augmentent les factures...
Il a quel goût ce lait ,
Tiré de mille pauvres vaches ?
Sure et bien aigrelet...
Voilà bien qui les fâche...
Nos braves paysans,
Qui ne vivent de leur travail,
Chaque jour plus épuisant,
Pour finir sur la paille !...
Rendez-vous au grand salon,
Porte de Versailles !...
Rumeurs hors les cloisons,
Cris et sifflets en représailles ...
L'Europe Égoïste,
Ne change rien à la donne
Ne radiant de ses listes
Fermes aux mille tonnes !...
Distributeurs et producteurs,
Inextricable conflit ...
Bennes et tracteurs,
Au parking des oublis...
Mais pour faire son beurre,
Sans devoir courir après,
Vache trouvera son bonheur,
Car celui-ci est dans le pré !...
Farfabeurre ...