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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #La pensée du jour
Une famille heureuse en voie de destruction... une fillette adorable et ses affects destructeurs...
Une famille heureuse en voie de destruction... une fillette adorable et ses affects destructeurs...

Une famille heureuse en voie de destruction... une fillette adorable et ses affects destructeurs...

"Secrets and lies"

 

Cette production australienne*, voilà qui change des redondantes séries américaines à plus d'un titre …

Côté suspens, incontestablement, nous sommes sur le qui-vive tout au cours du déroulement des épisodes et ce, jusqu'à la fin où l'on découvre, atterré, qui était l'immonde infanticide...

 

Remarque : il est dommage que FR2 ayant présenté cette série de 6 épisodes en 2 soirées sur deux semaines, qu'au cours de la première, la chaine nationale, n'ait diffusé seulement que 2 épisodes et, avant-hier, au cours de la deuxième, 4 à la suite… ce qui nous a valu 3 heures de projection sans doute un peu trop longues, le spectateur devant subir cette éprouvante tension au gré d'une succession d'événements tragiques, transposées dans des scènes bouleversantes.

 

Rien à dire sur la qualité des prises de vue, sur le jeu des acteurs juste et tout à fait crédible, sur l'évolution du scénario qui nous tient en haleine et nous fait frémir à moult reprises, nous guidant tour à tour sur de potentiels et vraisemblables auteurs de meurtre d'enfant, jusqu'à penser que le personnage central, le mari, qui n'est pas le père, la mère, le père avéré, l'ami de celui-ci, un handicapé mental, sont, au fil des événements, les probables infâmes meurtriers. Tout est « rondement mené pour nous scotcher au fauteuil …

 

Puis arrivent les dernières scènes où là, on tressaille vivement … Non ! Ce n'est pas possible ! Pas ça ! Mais c'est immonde, immoral, qu’une gamine de 11ans soit la meurtrière d’un petit enfant  de 4 ans ! Comment- a-t-on pu imaginer une chose pareille ?

 

Pourtant, elle avoue tout, et dans le moindre détail à ce policier enquêteur patibulaire et opiniâtre. Tout s'explique soudain de ce qui apparaissait énigmatique, illogique. C'est un véritable drame dont les révélations, à cette fin d’enquête, sont encore plus terribles et inacceptables que celle de la découverte, au tout début de cette série, du corps inanimé et ensanglanté d’un petit garçon de 4 ans …

 

Alors tout ce qui est arrivé, tous ces tourments entrainant en cascade des destructions de dans la vie des êtres qui gravitent autour de ce drame, c’était pour en arriver à cela !... Quel esprit pervers à bien pu écrire un tel scénario...  même si c'est de la fiction, nous conduire à un infanticide produit par un enfant, c'est  l'horreur absolue, d'autant que l'on imagine aussitôt l'immense douleur qu'un tel crime produit en restant, pour toujours, ineffaçable et prégnant dans la vie des parents concernés … c'en est profondément abject !...

 

Ceci, constitue la première réaction, en phase avec l'ensemble d'images bouleversantes que l'on va emmener dans son sommeil car il est minuit quand retentit le clap de fin et la « résolution » de cette enquête à rebondissements, menée dans une atmosphère le plus souvent pesante.

 

Mais, repensant à cette histoire qui frise l'immoralité et, l’on se force à le penser, l’invraisemblance, il peut être simpliste de s'en tenir à nos codes moraux ordinaires, à ce qu'exige la bienséance, face aux âpres et dures réalités de l'existence.

 

Quels terribles mobiles poussent cette fillette, par ailleurs « innocente » et affectueuse envers les siens, à vouloir provoquer la mort du petit enfant de sa voisine, son petit copain qu'elle connaît bien et avec lequel elle joue souvent ? Cette mort, elle l'a préméditée, programmée, provoquée sans vergogne et sans hésitation. Elle dit : « Oui, je voulais le noyer en le poussant dans le fleuve »* On reste dans l'incompréhension totale d'un tel geste se traduisant, ici, par un meurtre uniquement dicté par ses afflictions ancrées à ce qui par nature est le plus profondément égoïste. « Je ne voulais pas que sa mère détruise notre famille ; en tuant son enfant, son chagrin la ferait partir d’ici. Je voulais passer un beau Noël seulement avec ma famille comme les années précédentes »*. Effarant !

 

Maintenant, quittons, ici, le domaine de l’immoralité pour celui de l’amoralité, c'est à dire l'absence de sens moral constatant que ce thème est aussi tout à fait d'actualité.

 

En fait, nous venons au monde en tant qu’être totalement innocent, n’ayant nullement le sens du bien, ni celui du mal, en cela, l’enfant est un être amoral. C’est dans son environnement immédiat qu’il trouvera, puis apprendra ce qui est bien ou ce qui est mal et qu’en conséquence il agira dans l’un ou l’autre sens, d’abord par osmose, ne disposant que de très peu de conscience puis en en ayant toujours plus en grandissant et ce, en fonction de son évolution culturelle et sociale. Il s’agit bien d’un problème d’éducation auquel il faut aussitôt associer tout ce qui se vit au niveau de l’affectif.

Les parents sont les dispensateurs, les émules en la matière et bien sûr, avant cela, ils sont surtout les modèles à partir desquels l’enfant va se construire identitairement, affectivement et socialement, d’abord par l’imitation et le jeu puis par un éveil au valeur du beau, du bon et du juste, grâce à un cadre de vie où ces valeurs sont portées par l’esthétisme, la rigueur dans l’observation des  rythmes de vie, l’intérêt pour ce qui élève et suscite l’enthousiasme. L’Art de Vivre prend là tout son sens. En complément, les rudiments scolaires viendront nourrir, à des degrés divers, le raisonnement de l’enfant devenant, graduellement, un adulte. Sur l’ensemble de trois septaines  éducation et enseignement le conduisent à l’autonomie complète, en font un être humain consciemment et moralement responsable de tous ses actes et entreprises.

 

A côté de cela, il y a, des cas (fort heureusement assez rares) d’enfants pervers et dont les comportements malsains, nuisibles, destructeurs, sont à ranger dans les champs de la pathologie du niveau mentale et psychique, relevant alors de la psychiatrie.   

 

Dès lors, cette série télévisée à l’issue si déconcertante, serait porteuse de cette vérité que l’enfant est un être amoral qui se fait à la fois le miroir et l’écho de son entourage et qui se construit à partir des valeurs qu’on lui présente et enseigne et dont il faut sans cesse se soucier de comment il les intègre, ce qui n’est alors possible que dans un climat fait de confiance et d’amour.

 

Cette fois, ce qui nous a vivement heurtés devrait nous aider à prendre conscience de certaines vérités, de celles que l’on oublie trop souvent dans le tourbillon de plus en plus prégnant de nos vies.

 

* voir synopsis et critiques en lien ci-dessous

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B
All the contents you mentioned in post are too good and can be very useful. I will keep it in mind, thanks for sharing the information keep updating, looking forward for more posts.
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M
J'aime tes commentaires au sujet de cette série, que je n'ai pas vue, mais j'ai pu suivre le fil dans ton résumé. L'histoire du mal à notre époque, même chez les enfants, que l'on croit toujours innocents, n'a pas fini de nous interpeler ?.... Bonne soirée à toi et Annie.
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Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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