Décidément, les hommes ont toujours du mal à retenir les leçons de l'Histoire, passant tout à fait à côté des terrifiantes et douloureuses conséquences qui résultent des grands conflits armés et des événements clés propre à maintenir la paix...
Et pourtant, suivant les multiples programmes des canaux les plus médiatiques en effervescence ces temps-ci, ce ne sont ni les rétrospectives ni les reportages historiques qui manquent, ceux-ci étant proposés en nombre sur nos écrans de télévision : Documentaires remasterisés sur les deux grandes guerres dont nous célébrons cette année, le 100ème anniversaire de la déclaration de la première et le 70ème du débarquement Alliés de la seconde, s'ajoutent aux nombreux films « spectacles » ou séries télé comme actuellement « Résistance » sur TF1...
Et Dimanche, nous allons voter pour élire des députés européens ... Quel grand battage médiatique, quel tapage et quelle complexité constitutionnelle se réalisent aussi autour de cette fragile Europe... ceux qui sont en sa faveur, ceux qui contestent son fonctionnement, ceux qui la rejettent et veulent, à mots couverts, sa disparition...
Depuis ces 10 dernières années, nous assistons à l’émergence des nationalismes et maintenant à celle des régionalismes d'entités territoriales et locales qui revendiquent leur autonomie, la plus-part de ces dernières voulant bien l'Europe mais rejetant les nations dans lesquelles elles s’inscrivent, chacune voulant s'auto-gérer... comme lu dans la Nouvelle République de ce Mardi 20 Mai, cet article intitulé : « Le régionalisme voit son avenir dans l'Europe ».
Paradoxal et consternant ! Nous nous plaignons d'avoir trop de dirigeants et d'intervenants politiques mais, divisant ainsi les Etats déjà existants en créant de nouvelles principautés étatiques, c'est un plus grand nombre de dirigeants et de décideurs, des nouveaux petits seigneurs que nous allons créer et, en plus, chacune aspirerait à avoir une sorte de gouvernement central pour chapeauter le tout européen, mais un gouvernement qui ne devrait faire nullement ingérence dans la conduite des affaires et les menées politiques particulières de chacune de ces régions … C'est du délire !...
Je peux comprendre que sous sa forme actuelle, l'Europe ne donne pas satisfaction à bon nombre de ses ressortissants mais de là en revenir à constituer des comtés ou autres duchés du type provincial indépendants qui ne disent pas leur nom, c'est l'esprit républicain que l'on met à mal...
Au niveau national, le plan de regroupement des régions pour en diviser par deux, voire par trois, le nombre, est d’ores et déjà en route et les présidents et les hauts fonctionnaires de ces régions se consultent déjà pour envisager, ensemble, les éventuelles solutions de rapprochement et d’unification. Voilà qui me semble, par contre, bien plus raisonnable...
En demeure que derrière ces mesures, il y aurait aussi un désir d'auto-détermination et d'autogestion étatique...
Nous avons déjà du mal à faire une Europe à 28 états membres, alors qu'en sera-t-il lorsque, dans cet esprit d'indépendance régionale nous serons pour le moins de 60 à 80 et plus, encore, d’entités ainsi étatisés ?
C'est fou cela, il n'y a pas d'autres mots !...
Mais en réalité qu'est-ce qui est à l’œuvre derrière toutes ces agitations et revendications ?
Serait-ce les échecs de la communauté européenne ne contrecarrant pas les crises économiques successives, ne préservant pas la régularité et l’équité des marchés internationaux et mondiaux, ne se solidarisant pas suffisamment pour subvenir aux besoins et aides des états en difficulté ou pour, unanimement, intervenir avec les moyens militaires adéquates mais aussi de façon hautement humanitaire, dans les pays ravagés par les hordes terroristes qui pillent et massacrent délibérément des ethnies entières, qui sont responsables de cette montée en puissance des nationalismes ?
On peut trouver là certaines des causes de ce désenchantement mais pas seulement...
Il y a aussi les égoïsmes de chacun, les peurs de perdre de son influence, et aussi peur d'être oublié, plus reconnu et donc de perdre son identité citoyenne en même temps que sa raison sociale à cause de diktats venant de trop loin, émis par une minorité toute puissante, elle, au service des grands trusts et de la haute et incontournable finance qui gère, temporise et assujettit jusqu'à ses plus hauts serviteurs.
Les hommes ont perdu confiance dans leurs dirigeants, qu'ils soient politiques ou grands patrons d'industries. Mais ces mêmes hommes ont aussi perdu confiance dans leurs proches : familles, amis, voisins, collègues. Une suspicion entretenue par toutes sortes de vagues rumeurs, des fumeuses théories de complots, ceux-ci relayés par les médias qui, jour après jour, se complaisent à souligner tout ce qui va de travers, est de nature catastrophique ou se trouve corrompu par l'incivilité de certains citoyens, l'avidité sans fin des gros magnats de la finance, mais aussi les désirs d’hégémonie de certains hauts fonctionnaires et d’hommes responsables d’État.
L'homme n'a plus confiance dans l'homme et pire l'homme n'a plus confiance en lui-même, voici où nous en sommes arrivés… sinistre et épouvantable constat !
Quel remède existerait-il pour parer à une catastrophe imminente ?
Car ayant dressé un tel tableau de la situation, je ne peux, ici masquer mon pessimisme, s'agissant de l'avenir de cette Europe que nous avons tant désiré et eu tant de mal à mettre sur pied … dois-je me ranger parmi ces eurosceptiques qui ne croient plus à cette harmonieuse et prospère communauté européenne ?
Indéniablement, je suis pour le rapprochement des peuples et je sais bien, fort heureusement, ne pas être le seul, et s'il est indispensable de laisser à chaque région son identité culturelle avec les particularités et ressources qui leurs sont propre, c'est à partir du communautarisme et du libre échange des ressources entre tous les territoires la constituant que l'Europe doit évoluer et prospérer.
L'Europe se doit d’être avant tout la gardienne vigilante des Droits de l'homme et du citoyen et pour cela elle doit veiller attentivement à ce que le chômage soit en voie de disparition dans chacun de ses territoires. Le droit au travail est le premier de ces droits de l'homme et du citoyen. Le travail, au-delà de présenter par le fruit du labeur, la ressource vitale dont doit être assuré chaque foyer, est avant tout ce qui confère à chaque homme sa raison d'être, donnant un sens à sa vie et confortant sa dignité humaine.
Alors, Vous prochains députés élus au Parlement européen devrez impérativement défendre et promouvoir ce Droit.
Vous, chefs d'état, devrez être les garants de ce Droit dans chacune de vos nations et en imposer l'instance auprès des entreprises en interne mais aussi en retour, auprès des commissaires européens qui, à leur tour, devront l'imposer aux investisseurs et financiers de tous poils habitant et œuvrant dans l’espace européen...
Vous, entrepreneurs et économistes, devrez vous engager sur la voie de la production utile de biens et de devises non pas en corrélation avec des objectifs de croissance du type archaïque particulièrement « cancérigène » par ce qui, en quantité prolifère, de façon excessive, mais de ce que nécessite la qualité réelle de toutes productions et produits et des prestations des services publics.
Le travail ne manque pas, ni là ni ailleurs ; seul fait défaut le désir de partager équitablement les richesses qu'il génère en faisant en sorte que celle des plus nantis ne s'accroisse pas de façon exponentielle au détriment de celle que n’auront jamais les plus démunis toujours plus miséreux.
Plus de travail = moins de désordre publique, moins d’incivilité, moins d'exaction.
Un retour à la dignité pour chacun c'est là seule voie d'avenir pour l'Europe et la mission humaniste dont elle pourra alors s'investir à la face du monde. Cela ne pourra jamais se réaliser dans un esprit séparatiste mais seulement dans celui de la solidarité librement consentie entre les peuples riches de leurs différences ethniques, historiques et culturelles.
« L’Hymne à la Joie » finale avec chœur de la 9ème symphonie de Beethoven est devenu fort justement l’Hymne européen.
Apposez-y ces magnifiques paroles pour le chanter et vibrer d’espoir avec
Peuples, des citées lointaines
Qui rayonnent, chaque soir,
Sentez-vous vos âmes pleines,
D’un ardent et noble espoir …
Luttez-vous pour la justice ? )
Etes-vous déjà vainqueur ? )
Ah ! Qu’un hymne retentisse, ) Bis
A vos chœurs, mêlant nos cœurs ! )
Si l’esprit vous illumine,
Parlez-nous à votre tour,
Dites-nous que tout chemine,
Vers la Paix et vers l’Amour.
Dites-nous, que la Nature, )
Ne sera que joies et fleurs )
Et que la Citée future, ) Bis
Oubliera le temps des pleurs ! )
Oui je veux encore croire à L’Europe ! Que sa bannière étoilée serve la Liberté faite d’Amour pour ses Enfants de Demain !