Sonnent des heures graves pour notre cher Pays …
On cède, on vend pour de coquettes sommes,
Savoir-faire et fleurons de notre industrie ;
Hier, mines et fonderie, et maintenant Alstom !...
Prêtes à y mettre et la patte et le prix,
Des firmes-aimants, s’invitent sur les forums,
Tous secteurs d’activités, services compris,
Ces empires, magistralement, font leur com !…
Ronflantes sociétés, actionnaires contrits,
Clament leur puissance sous d’augustes dômes…
Avidité des trusts au-delà des mépris,
Pouvoir et argent assujettissent les hommes !...
Vont en d’autres terres, former des apprentis,
Ces barons qui habitent de si gentils homes,
Transferts d’usines, sous le manteau, travesti,
Que leur importe si tant d’ouvriers chôment …
Pour grossir leur fortune ont fait d’odieux paris.
Ceux pour qui des larbins astiquent leurs chromes,
Paradent en limousine, de Bruxelles à Paris ;
Des caisses rutilantes ont remplacé leurs heaumes !
Sur les places boursières, pousse-t-il les hauts-cris ?...
Cet investisseur auxquels d’autres hurlent : "go-home !"
A déjà lorgné sur nos sources d’énergie ;
Qui enfin dira : halte à cet homme !
Farfatrie …