Quelle ne fut pas
ma surprise, ce dernier samedi, à l’heure de l’apéro, de découvrir de nos concitoyens Mirebalais participant à la nouvelle émission
de France 3 : Repas de Familles.
Pour ceux qui ne connaissent pas le principe de l’émission se déroulant en 2 parties de 25’, en début de soirée le Samedi et le Dimanche, cela consiste
à faire se rencontrer, au cours d’un dîner, deux familles qui ne se connaissent pas et que tout oppose dans la manière d’être et de vivre. A tour de rôle ils sont donc hôtes et
convives.
L’émission de ce week-end réunissait autour du diner, une famille mirebalaise, tenancière d’un restaurant et une famille vivant dans des habitations troglodytes à
Azay-le-Rideau.
Ce Samedi 23 Octobre, c’étaient nos Mirebalais Franck et Susan M. avec leurs deux enfants qui recevaient leurs invités mystère. Jusqu’au dernier moment, ils
ignorent qui ils recevront sinon le nombre de convives qu’ils auront à leur Table.
Ce couple de
restaurateurs a la particularité de présenter une double culture, l’épouse étant Ecossaise et le mari Français, cuisinier de profession ayant exercé son métier pendant 15 ans en Angleterre avant
de venir s’installer en France où depuis quatre années, il gère le restaurant « Le Saint André », rue Maurice Aguillon à Mirebeau.
Retour aux Pictes : si nous remontons dans le Haut Moyen-âge, on constate que les Pictes faisant partie des tributs Celtes les plus redoutables s’étaient installés
depuis les débuts de l’ère chrétienne dans les Highlands.
Les Pictaves ou Pictons qui ont donné leur nom à cette région de France, connue comme Poitou, eux aussi, issus de tribu Celtes avaient, à peu près dans le
même temps, colonisé les territoires d’une grande partie Sud-ouest de la Gaule dont, avec les Arvernes ils, constituaient les tributs les plus importantes.
Et là, en l’occurrence de très lointains descendants des Pictes et Pictons se retrouvent autour d’une table familiale pour y déguster un repas typique
…
La Famille « M » de Mirebeau organise donc la première soirée sur le thème « Ecosse ». C’est en Kilt qu’ils reçoivent leur invités, allant, pour les accueillir,
au-devant d’eux accompagné d’un joueur de cornemuse.
Ambiance
conviviale dans le ton Ecossais : Tartan, whisky en apéritif et un plat bien particulier le Haggis… traduisez par : Panse de brebis farcie… (Tiens ça me rappelle un vieux sketch d’un humoriste
d’un autre âge, le truculent Jacques Bodoin)
La soirée va bon train puisque tous se mettent en tenue, revêtant le kilt traditionnel des highlanders allant jusqu’à danser la gigue. Les convives terminent leur
soirée dans la bonne humeur, des liens fraternels étant maintenant tissés entre les deux familles.
Recette du haggis de Franck
Ingrédients :
- Une grosse panse de brebis
- Une fressure d’agneau (poumons, foie et cœur)
- Une épaule d’agneau
- 4 oignons
- 8 carottes
- 2 bouquets garnis (2 brins verts de poireau, thym, laurier)
- Clou de girofle
- Baies de genièvre
- Sel, Poivre
- Ficelle de cuisine et une aiguille à brider (grosse aiguille)
Pour le bouillon :
Mettre dans de l’eau : 2 oignons, 3 ou 4 carottes, 1 bouquet garni,
du clou de girofle, des baies de genièvre.
Saler, poivrer
Faire cuire la viande (fressure et épaule d’agneau) coupée en morceaux
dans le bouillon.
Laisser mijoter 1heure 30 à 2 heures.
Retirer la viande du bouillon.
Passer le tout au mixeur pour en faire de la viande hachée.
Mettre la viande dans un saladier avec un ou deux oignons ciselés.
Ajouter 500g de semoule de blé d’orge.
Ajouter de la muscade, du sel et du poivre + une louche de l’eau du bouillon.
Mélanger le tout.
Farcir la panse de ce mélange.
Recoudre la panse avec de la ficelle de cuisine et une aiguille à briser.
Faire une bonne couture !
Puis mettre la panse dans un autre bouillon composé d’eau de 2 oignons,
3 ou 4 carottes,
un bouquet garni.
Saler, poivrer.
Faire cuire le haggis dans le bouillon pendant 1h30 à 2h.
Retirer du bouillon et servir chaud avec une purée de rutabaga et une purée
de pomme de terre.
-----------------------------
Amélie et Pierre Yves
Recette de la soupe paysanne selon Amélie
Pour environ 10 personnes.
Mettre 3 litres d’eau à chauffer dans un chaudron en fonte car les saveurs
sont beaucoup mieux conservées.
Récolter une cinquantaine de feuilles d’orties pas trop mûres (c’est à dire de taille
moyenne).
Récolter aussi une cinquantaine de feuille de pissenlits bien mûres (donc de grande
taille).
Couper dans votre potager 10 branches d’ancien céleri : "La livèche", 3 rutabagas,
10 petits topinambours et 2 oignons.
Nettoyer les plantes et les légumes. Ne récupérer que les feuilles de la livèche
et non les tiges.
Couper la basse tige des pissenlits et ne garder que le haut de la feuille.
Couper les légumes en petits morceaux après les avoir épluchés.
Mettre le tout dans le chaudron et laisser chauffer pendant au moins 30 minutes
et remuer la soupe toutes les 10 minutes.
De temps en temps, planter un couteau dans les légumes pour voir s’ils sont bien
cuits.
Les pissenlits et les orties cuisent quant à eux très vite.
Quand les légumes sont bien cuits, mouliner l’ensemble avec le jus.
Remettre la soupe dans le chaudron et laisser le chauffer dans le foyer de
cheminée à coté de petites braises.
Il ne faut pas que la soupe recuise mais juste qu’elle se réchauffe.
Mettre 5-7 pincées de gros sel et 10 pincées de bouillon de poule.
Déguster c’est prêt !
Le deuxième volet de
cette rencontre se passe à Azay-le-Rideau, un lieu prestigieux de l’accueillante Touraine, connu pour son château, véritable joyau de la Renaissance bâti sur une ile au milieu de
l’Indre.
La Famille C., parents et enfants, reçoit à son tour, les Mirebalais dans sa très pittoresque demeure troglodyte pour vivre une soirée comme en passaient les
paysans du crû au tournant des XIXème et XXème siècles.
Une soirée que n’oublieront pas nos Mirebalais, soudainement plongés dans la rusticité de cette paysannerie d’antan y dégustant une soupe fort gouleyante préparée
par Amélie avec des ingrédients glanés aux bords des chemins et des légumes « rétro », le tout cuit au chaudron dans l’âtre… Les enfants de nos Mirebalais auront aussi l’insigne joie de tourner
la baratte, car le beurre fait maison y est ainsi préparé.
L’ambiance est chaleureuse et les bons vieux airs d’autrefois son entonnés au cours de ce repas se terminant avec une copieuse et savoureuse tarte à la
rhubarbe.
Oui, autour de la table, l’homme se réconcilie avec l’homme, dans cette joie simple du partage de son savoir faire mais aussi de son savoir être.
Merci à ceux deux sympathiques familles pour nous avoir si bellement illustré cet esprit de la communion vraie.
Photos prises sur mon poste de Télé en cours d'émission ...