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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #La pensée du jour
Parvenu à ce troisième Dimanche de l’Avent, ce jour de la Sainte Lucie, allumons sur notre magnifique couronne, trois des quatre bougies qu’elle comporte.

Enfant Droit …

Avant de se pencher sur cette double notion d’Enfant et de Droit nous engageant sur des pistes pouvant déboucher sur des formes de compréhension aussi passionnantes que contradictoires, considérons cet événement à nul autre comparable, tant il suscite notre étonnement, celui de cet instant magique où l’enfant se dressant sur ses deux jambes, trouve la verticale et fait ses premiers pas …
Oui, à cet instant là, il se produit quelque chose de grandiose : ce petit homme qui l’instant d’avant, se trainait à quatre pattes, soudainement, s’est mis debout…  telle est la sublime Image de l’Enfant Droit que nous devons maintenant garder à l’esprit pour poursuivre nos réflexions…

A ce moment extraordinaire, l’enfant qui vient de se mettre debout vient indiquer à ses parents et à tous ceux placés dans son environnement, la marche à suivre : ils devront sans cesse l’élever … la mission éducatrice qui vient de se faire jour, à cet instant, prend son essor : Elever, mettre plus haut, tirer vers le haut, emmener ver les hauteurs … telles sont les consignes à suivre pour tous ceux et celles qui ont charge d’éduquer.
Plus que des droits propres à sa condition, l’Enfant a avant tout besoin de cette tutelle  qui va l’engager à se maintenir droit en toutes occasions.

DSCN4492.jpgQu’est-ce donc cette rectitude à cultiver à travers l’édification de ce futur Homme ou de cette future Femme ? 
S’étant mis debout sur ses jambes, l’Enfant a investi sa position et condition d’être humain au sein des créatures de ce monde. Il intègre cette dignité liée à son rang d’homme ou de femme qui n’aura de cesse de grandir extérieurement mais aussi intérieurement jusqu’à la fin de ses jours ; et donc, si, parmi tous ces droits, aujourd’hui reconnus, comme Droits de l’Enfant, il en est un qui est plus important et doit chapeauter tous les autres c’est bien celui, ci-après désigné : Le droit d’être élevé...
Elevé, au sens d’éduquer pour, le moment venu, le rendre apte à contrôler maîtriser et conduire, de façon autonome, ses connaissances, ses affects, et ses projets.
« L’art de l’éducation consiste  à guérir l’homme de son enfance » se plaisait à nous répéter le Dr J. Berron  neuropsychiatre,  dans ses cours adressés aux éducateurs.  
Comment comprendre cela ?... Ce n’est pas que l’enfance doit être considérée comme un mal qu’il faut absolument curer ou éradiquer mais plutôt, envisagée comme un passage obligé qu’il faut passer dans les meilleures conditions pour, qu’aux jours de sa vingtaine d’années, l’être ainsi pris en charge, intègre le monde des adultes et y évolue le plus harmonieusement possible
Vaste programme car justement, il ne s’agit pas, comme nous l’avons vu dans l’article précédent, de faire du forcing et ainsi, précipiter les choses. Il faut que tout ceci se passe graduellement et c’est bien en ce sens qu’éduquer est un art où doivent exceller parents et maitres devant former et instruire …

Observez comment, dans la Nature, une saison  ne prend pas brusquement la place de celle qui la précède. Le Printemps ne remplace pas l’Hiver, comme ça, du jour au lendemain ; c’est l’Hiver qui devient progressivement le Printemps, celui-ci, sur trois mois, deviendra Eté qui, dans le même laps de temps, deviendra Automne et, trois mois plus tard, celui-là sera Hiver … Et, si l’on observe encore plus attentivement, dans la saison en cours, il reste toujours quelques fragments de la saison d’avant… 
Ainsi, lorsque l’on parlera de l’éducation d’un enfant visant à lui permettre d’être, un jour, un adulte affranchi de son enfance, c’est bien cette image des saisons se métamorphosant qu’il faudra évoquer pour comprendre de quoi il s’agit effectivement et en quoi consiste l’art d’éduquer.

C’est par tranche de sept années que l’enfant se métamorphose, Nous les désigneront comme septaines :

- Dans la première septaine, de 0 à 7 ans, l’éducation est essentiellement portée par les parents qui sont le modèle que l’enfant n’aura de cesse d’imiter et c’est une éducation chaleureuse, faite d’affects et surtout d’Amour dont l’enfant a besoin dans ce premier temps d’existence. Mais qui dit Amour ne veut pas dire sans fermeté car aimer ce n’est pas comme nous l’avons vu précédemment, obtempérer pour satisfaire les caprices du petit enfant, c’est savoir dire « Non » et sans ambages, quand il le faut, autant que savoir dire « Oui » à des attentes justifiées. C’est  surtout là que le jeu prend toute sa place pour répondre à cette joie de vivre et ce désir de découvrir le monde qui l’entoure. Au cours de cette première période l’éducation se place donc sous l’égide de l’imitation. 
- Dans la deuxième septaine,  de 7 à 14 ans, l’enfant jouit d’une totale liberté de mouvements, il marche, court, saute  de même qu’il parle et comprend toutes les consignes élémentaires qui lui sont transmises. C’est le début de la scolarité, qui est vraiment effective dès la classe de CP où il commence à apprendre les rudiments de la connaissance que sont la lecture, l’écriture et le calcul… et fait ainsi la découverte  des premières règles liées au vocable et aux nombres. De même, en cour de récréation il découvre les premières règles de jeux et donc les premières règles de vie et de vie sociale à intégrer et à devoir respecter. Bien sûr, toutes ces notions vont se faire de plus en plus complexes au fur et à mesure que l’enfant prend de l’âge. Au cours de cette période l’éducation de l’enfant se place donc sous celle de l’autorité.
- Dans la troisième septaine, de 14 à 21 ans, l’enfant, de la puberté passe à l’adolescence, il  est en possession de tous les rudiments du savoir de base et ce qu’il doit maintenant intégrer c’est la capacité à gérer ses aptitudes à apprendre (méthodologie) autant que ses affects. C’est la période des premiers émois, des passions soudaines, des blocages aussi face au monde des adultes dont il se rapproche de plus en plus. C’est le moment de la crise identitaire, et des troubles occasionnés par l’affirmation de soi. En face, ces adultes dont il attend et espère beaucoup, ne lui renvoient pas nécessairement les bonnes réponses à tout son questionnement, il remarque aussi toutes les imperfections de ces « grands », et que recèle aussi le monde, imperfections qu’il trouve aussi sur lui puis en lui-même… (L’image de Soi). C’est le moment de doutes, des complexes, du repli sur soi ou  du refuge dans la bande des copains copines… C’est l’âge où l’on se marginalise et s’oppose à tout… Pourtant, quelque chose est en train d’éclore chez cet adolescent, un quelque chose d’une nature très profonde qui jusqu’alors était tout autrement engagé…  c’est son « Moi », sa personnalité qui se fait de plus en plus jour. L’instant est critique, il s’agit d’encadrer l’enfant presque adulte d’une manière très différente de ce qui s’était fait jusqu’alors.  C’est le moment où il a besoin d’idéal et surtout d’occasions pour s’enthousiasmer. Pour ça il lui faut trouver les références représentatives de toutes les valeurs qu’il quête. Il devra les trouver à travers les contenus  de tous enseignements, de toutes les formes d’Art et de spectacles qui lui seront offerts. Il a un besoin immense d’être entouré d’adultes qui l’étonnent et dont le comportement est quasi irréprochable, personnes, personnages, personnalités dans lesquels il peut investir à la fois, toute son admiration autant que sa confiance. Considérez alors, ce que cela exige des parents et des professeurs ou tierces personnes qui auront à l’accompagner et à le former au cours de cette septaine placée sous le signe de l’exemplarité…

Récapitulant, nous avons :
- De 0 à 7ans le petit enfant a besoin de modèles qu’il imite pour grandir
- De 7 à 14 ans l’enfant a besoin  d’autorité pour, découvrant le monde, y trouver sa place
- De 14 à 21 ans, l’adolescent a besoin d’idéaux ainsi que de leurs référents pour que se révèle le meilleur de sa propre personnalité.

Alors, quand aujourd’hui, j’observe certains jeunes qui ne savent même pas se tenir assis sans s’avachir sur leur siège ou assiste au spectacle de ces adultes parfois forts érudits mais qui lors de débats télévisés se laissent aller à balancer leur chapelets de vulgarités, de grossièretés, d’insanités, et d’injures, se trouvant intéressant parce qu’à chacune de leurs sorties aussi caustiques qu’irrespectueuses, le monde autour, applaudit, alors j’ai cette pensée négative me faisant dire : voilà présentement, des jeunes et des adultes qui sans aucun doute on été bien mal élevés puisque ils ne sont même pas capables de se tenir droit et de donner à leur propos la rectitude d’une réflexion induite par des sentiments maitrisés, des paroles pondérées et des pensées mûrement réfléchies.

C’est justement parce que, pour chacun d’entre nous, le cours de la vie se présente le plus souvent comme sinueux voire, tortueux, que pour le parcourir et remonter le flot des événements qu’il charrie, il faut, dès le départ de l’existence, imprimer à nôtre être profond cette droiture inhérente à notre condition humaine : droiture marquant le port de notre personne, droiture se dégageant de nos sentiments, droiture conduisant notre manière de penser, droiture qui, au bout du compte, se retrouve à l’origine de tous nos actes. Quand on prend conscience que ceux-ci, à leur tour, modifient le cours des événements à un niveau qui se répercute jusque dans l’universalité de l’existence, alors on prend la mesure de combien est déterminant ce qu’au cours de l’enfance nous avons reçu et intégré comme valeurs édificatrices de la dignité humaine et donc, comme valeurs hautement morales.
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B
<br /> Bonjour<br /> <br /> Des réflexions que je partage,   riches d'enseignement .<br /> Je vous souhaite une agréable retraite ainsi qu'à votre épouse<br /> Bien cordialement<br /> Brigitte<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Oui, et il faut que les parents soient eux-mêmes devenus adultes et soient responsables de leurs enfants....C'est assez désastreux pour une grande majorité aujourd'hui.....Bises Les farfadets!<br /> <br /> <br />
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A
<br /> droit comme un if, comme un sapin? En tout cas, cela leur donnerait la possibilité d'élever leur regard, de ne pas employer la langue de bois. La droiture, un mot qui sonne certainement ringard à<br /> leurs oreilles. Il faut dire que ce qu'ils écoutent et voient à la télé ou ailleurs ne leur montre que l'inverse. "Réussites" éphémères de positions tordues sur le plan intellectuel. Donner<br /> l'exemple... J'ai remarqué qu'en grandissant, nos petits tordus se rappellent étonnament de ceux qui marchaient droit et la tête haute... Comme quoi...une note optimiste ?<br /> <br /> <br />
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O
<br /> l'enfant droit, vu ce que je viens de voir dans le métro c'est pas gagné, maintenant c'est l'enfant tordu et les parents pareils, joli la socièté, au secours Patrice, ils nous ont pourri le<br /> monde<br /> bisous<br /> <br /> <br />
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G
<br /> J'ai lu avec beaucoup d'intêret ton article. Je suis pleinement d'accord avec toi quant à l'éducation et les moments clés de la petite enfance jusqu'à ce qu'on appellait dans le temps, la<br /> majorité.<br /> Mais j'ai vu avec peine un grand changement, (disons un virage) sur tout ce qui était valeur humaine, en Mai 1968. Les professeurs sont pénalisés, et le jeune devient presque l'autorité, un grand<br /> nombre de parents démitionnent, l'adolescent  a des droits (les droits que n'ont plus les parents, où plus exactement qu'ils ne croient plus avoir).<br /> Ainsi va le monde.....  Mais il ne faut pas désespérer, et baisser les bras, chacun à notre niveau, (le mien est bien petit  je suis agée et bien petite dans ce monde) faisons ce que nous<br /> pouvons.<br /> A bientôt Farfadet et salut à tous les tiens.  <br /> <br /> <br />
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M
<br /> Rien n'est plus comme avant, l'autorité et moi n'avons jamais fait bon ménage, je ne me plains donc pas des avancées dues aux temps présents ... Mais il est infiniment vrai d'être pour l'adulte un<br /> repaire de bonne conduite à l'encontre de tous les jeunes ... Et là, je te rejoins pleinement peu d'adultes sont encore dignes d'être des tuteurs ... z'ont plus le temps ...<br /> amitié à la famille . <br /> <br /> <br />
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Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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