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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par E PatAn
Publié dans : #Auto Saga

Les Peugeot du niveau "400", ce sont, sur 70 ans, 7 générations de modèles allant de la 401 à la 407 :

 

401 ...  Conventionnelle...402 ... Innovante...403 ... Classique ...404 ... Latine ...405 ... Modern'Style ...406 ... Racée ...407 ... Féline ... 
 
Depuis 1930, Peugeot a adopté un nouveau système matricule à 3 chiffres avec « 0 » central pour identifier ses modèles (Voir article des Peugeot au N° commençant par « 2 » du 26/06/06)
L’avantage de ce système : il permet une identification rapide du modèle dans la gamme et dans le temps. Le chiffre mis en premier indique l’importance en taille, du véhicule, voire en puissance … Le dernier chiffre indique la place de la série dans un ordre chronologique de production laquelle, en toute logique débute avec le « 1 »
Peugeot constructeur généraliste a donc une production qui va de la petite à la grande voiture…
Dans les années « 30 », cette gamme se compose des trois standards de base : petite, moyenne et grande voiture. Ainsi les séries commençant par « » sont des petites, celles commençant par « 4 » des moyennes et celles commençant par « 6 » des grandes… (Pour ces dernières, il n’est pas faux de penser que le « 6 » correspond aussi aux nombres de cylindres…)
Entre ces trois groupes, s’intercalent les séries commençant par « 3 » et « 5 »
Aujourd’hui nous allons nous intéresser aux Peugeot des séries commençant par « 4 »
 
Pour être plus clair avec cette nomenclature le premier chiffre indique le niveau en gamme et, le dernier, la série ou plus exactement, la génération.
 
Une "401"  bien conservée appartenant au garage "L."  en NormandieAinsi la 401 (1934 - 1935)  est la première d’une longue succession de Peugeot de gamme moyenne
 
Historique : La « 201 » qui, en 1930 avait inauguré ce système d’appellation des modèles fut logiquement suivi de la « 301 » en Eté 1932 puis d’une « 601 » au printemps 1934… Un maillon manquait dans la gamme … Manquait une bonne « moyenne » … Au salon de l’Auto 1934, Peugeot présente sa nouvelle 401. En fait elle reprend le style innové l’année précédente par les « 301 » caractérisé par un arrière bombée avec malle flanquée d’un couvercle de roue de secours dénommé « queue de castor » En fait, la « 401 » est une grosse «301»… Autre caractéristique de ces modèles, les phares, encadrant la calandre haute, sont placés bas… L’allure est dans le ton des canons de l’époque mais ne bénéficie, hélas pas, de l’élan des lignes des « 601 » dite « aérodynamique » dont les coupés très racés innovent dans le genre… Au-delà de cette considération esthétique, La « 401 » est une auto réussie, suffisamment spacieuse, robuste et performante pour l’époque. Pendant sa seule année de production elle sera déclinée en berline 4 glaces latérales  puis 6 glaces latérales, en cabriolet, en coupé convertible à toit rigide escamotable électriquement dite «  Eclipse » système Paulin, déjà inauguré sur les « 301 » et, sur châssis long, en limousine qui sera très appréciée dans sa version taxi avec chauffage et « TSF ». On ne sait pas pourquoi les flèches de directions encastrées dans le tablier, sous le pare-brise, apparues sur les premiers modèles à quatre glaces, n’ont pas été retenues sur les autres carrosserie …
Fabriquées de Septembre 1934 à Août 1935, la « 401 » fera une courte carrière, néanmoins, il en sera produit 13545 exemplaires, tous types et versions confondus, dont 1803 taxis DLT.
 
Caractéristiques Techniques  de la "401" :
Une "401" 4 glaces de 193411 carrosseries différentes sont montées sur châssis normal (401D) et châssis long (401DL et 401DLT)
Moteur : 4 cylindres type SF – Cylindrée : 1720 cm3 développant 44 Ch. – 10 CV fiscaux
Transmission classique par arbre et pont aux roues arrières – boîte 3 vitesses + M.A.
Dimensions : L : 445 à 468 cm – l : 160 cm – Empattement : 281 cm
Poids : 1120 à 1290 Kg.
Vitesse max. : 100 Km/h           
Prix en Janvier 1935 de 22 600 F à 34 750 F
 
 
Une "402" de 1936, magnifiquement fuselée, bien dans le "vent" de l'époque... Sa rivale directe : La Traction Avant "Citroën" , ici, en  version familiale. Une veritable identité qui doit tout à son allure élégante et racée.
 
La  402  (1935 -1940)
 
  Historique :
Après la « Traction » Citroën apparue l’année précédente, La 402, présentée au salon de l’Auto au Grand Palais, en Automne 1935, fut, à son tour, l’attraction essentielle de ce salon … A Citroën qui détenait la palme de l’innovation en matière technique et en style, Peugeot répondait, un an plus tard, avec un modèle à l’esthétisme aussi surprenant que celui de la « Traction ». La silhouette effilée de la « 402 » est nettement plus en conformité avec les contraintes liées à l’aérodynamisme. Le « Fuseau Sochaux » crée l’événement et fait l’avènement d’un style nouveau et futuriste en matière de design automobile chez le constructeur Sochalien … La ligne de la « 402 », alliant l’élégance à la finesse aérodynamique, connaît un franc succès, soulèvant l’enthousiasme des foules à cette époque. Comme son concurrent directe du quai de Javel, Peugeot n’est pas en reste pour adopter, sur ce nouveau modèle, de solutions mécaniques modernes que nous énumérons plus loin dans la rubrique des caractéristiques techniques…
 
Chrysler "Airflow" 1937Pour la partie habitacle, on constate bien une ressemblance entre la "402", Ici, et la "Airflow" de Chrysler ... mais la proue de la "Peugeot", en est le prolongement logique en harmonie du style...
 
Il faut tout de même mentionner que l’inspiration du style est venue d’outre atlantique. Aux USA, chez Chrysler, on avait lancé la « Airflow » dont la ligne révolutionnaire inspirera de nombreux stylistes. Ce modèle américain, né en 1934 ressemble étrangement à la « 402 » en plus pataud, en moins épuré…
Néanmoins, la genèse de la « 402 » remonte au milieu de l’année « 1933 » A cette date, les bureaux d’étude de la firme sochalienne à Paris et à La Garenne planchent sérieusement sur des études de celles qui constitueront les modèles de la série « 02 » S’inspirant des tendances du moment, Peugeot ne pouvait passer à côté du style « Airflow » sans s’en inspirer. Des maquettes à l’échelle 1/1 de la future « 402 » sont réalisés et retouchées au cours des deux années qui suivent. Au niveau du design, les « Sochaliens » gomment les lourdeurs du style « Airflow » ainsi que certaines dysharmonies existant au niveau des équilibres et des masses. Ils y parviennent avec succès, à tel point qu’en les comparant, il n’y a pas photo, La « 402 » est une réussite en matière d’élégance et d’aérodynamisme. Il n’y a pas de rupture entre les masses du compartiment moteur et de l’habitacle. Cette quasi perfection tient à l’homogénéité du style souligné par la fluidité des lignes et des courbes.
Parallèlement, sont mis au point deux nouveaux moteurs un 4 cyl. de 2 L. et un 8 cyl en V de3.2 L.  Ce dernier destiné à une hypothétique « 802 » En fait, ne sera retenu et vraiment mis au point que le 4 cyl. de 2 L. pour équiper la nouvelle « 402 »

Peugeot, en bon observateur de la concurrence, repérant combien la silhouette surbaissée de la « Traction » au-delà d’une mode, est un gage d’efficacité en matière de liaison au sol, fait corriger les études en cours et redessiner la partie châssis de la « 402 » en gestation. On revoit aussi, au niveau de l’habitacle, l’emplacement réservé aux passagers, plus ramené vers l’avant afin d’obtenir un meilleur équilibre en fonction du centre de gravité du futur véhicule.

Aujourd’hui encore, il est époustouflant de constater que cette remarquable auto a été pensée puis réalisée et mise au point en moins de 28 mois !...
Contrairement aux premières « Tractions » qui ont souffert d’innombrables défauts de jeunesse, d’emblée, la « 402 » s’avéra un automobile parfaitement réussie : moderne, aussi efficace que fiable, alliant élégance, habitabilité, confort, silence de fonctionnement, performances et robustesse. Peugeot avec sa « 402 » réalisait là un merveilleux carton plein …
Si, quatre ans plus tard, la guerre n’était survenue, il est certain que la « 402 » aurait fait une plus longue carrière… A la libération en 1945, l’outil de fabrication ayant subit le lourd tribut de cette guerre, sur ce qu’il restait des chaînes de production de Sochaux et, vu la conjoncture économique du moment, il n’était plus question de reprendre la production de celle qui, encore avant guerre, en représentait, avec panache, le haut de gamme…
Comme son prédécesseur ce modèle fut décliné en nombreuses variantes de carrosseries sur châssis court et châssis long comprenant, berline, limousine, taxi, coach, cabriolet, coupé à toit rigide et à toit amovible électrique.
Toutes versions confondues, il sera fabriqué presque 50 000 unités de « 402 », compte tenu; également, de la variante « 402 B légère » apparue en 1937. Quelques centaines d’exemplaires de « 402 » avec malle saillante furent fabriqués à partir de Août 1940. Cette production cessa quelques mois plus tard, l’usine étant « à disposition » de l’occupant jusqu’à la fin de la guerre…
A noter que cette « 402 » était très prisée par les chefs militaires de notre propre armée française et fut donc adoptée par les états majors français à la fin des années « 30 »
Le style de cette innovante « 402 » se répercuta sur l’ensemble de la gamme « 2 » se déclinant avec la moyenne « 302 » en 1937 et la petite « 202 » en 1938.
 

Une proue aux courbes harmonieuses, fortement emblématique...

Caractéristiques techniques de la "402" :
Puissance fiscale 11 CV
Châssis : surbaissé bloctube à double caissons.
Carrosserie : dont l’originalité tient à sa calandre profilée incurvée, ses lignes élancées aux courbes effilées en poupe, son double pare-brise en coupe vent, ses ailes rondes étirées et, à l’arrière, recouvrant complètement les roues, l’absence de marchepieds, aux fines poignées de portière ergonomiques dont la serrure est noyée dans la tôle…
Un moteur à l'architecture classique, clair, bien construit, robuste et, à l'époque, performant . Culasse en Alpax. Moteur : 4 cyl. en ligne 1991 cm3 donnant 55 ch. à 4000 tr/mn. Taux de compression de 6. Vilebrequin à 3 paliers. Distribution par soupapes en tête et arbre à cames latéral. Alimentation par carburateur Solex inversé de 35 puis, par Zenith de 36 (à partir de 1936)
Equipement électrique 12 volts 90 ampères ( 2 batteries de 45 ampères montées en série devant le radiateur sous la calandre amovible protégeant les deux phares côte à côte ) Allumage par batterie et distributeur.
Transmission : classique aux roues arrières
Embrayage : disque unique fonctionnant à sec
Boîte : 3 vitesses (2ième et 3ième synchronisées) + M.A. En option : Boîte électromagnétique Cotal à quatre rapports  
Pont arrière à vis sans fin et roue tangente.
Suspension : AV à roue indépendantes avec ressort à lames transversal – AR : à essieu rigide avec ressorts longitudinaux cantilevers avec graissage interne des lames à ressorts – Amortisseurs hydrauliques AV et AR.
Direction : à vis et secteur – Volant à gauche
Freins Bendix du type auto-serreurs à commande mécanique par câbles avec tambours sur les 4 roues.
Dimensions : (Version courte – version longue) L : 485 à 500 cm. – l : 165 cm. – H :158 à 160 cm. – Empattement : 315 à 330 cm.
Poids : 1195 à 1420 Kg. Suivant carrosserie
Vitesse : 120 km/h version courte – 110 km/h version longue.
Prix au salon 1935 : de 22 900 F. à 34 500 F. Supplément boîte Cotal : 2500 F.
 
En son temps, très aboutie, la « 402 » devient et demeure la plus typique des berlines de classe moyenne de la firme au Lion … Avec ce modèle réussi Peugeot s’est créé son style maison, une véritable identité de marque …
Même pour l’esthète d’aujourd’hui, la « 402 » est une jolie voiture … 

 PL17

NB: Placer la flèche de la "souris" sur chaque photo ou image, sans cliquer,  fait  apparaitre les commentaires appropriés.

Photos personnelles de l'auteur et ...

Photos scannées à partir de :

- "Automobilia" N° 10

- "Toutes les Peugeot" de René Bellu - Edition "Delville"

- Histoire de Peugeot - Editions de l'Est

- "Peugeot Collection " Edition Hachette"

 

A suivre : 403 - 404 - 405 - 406 - 407 -

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M
de bien belles archives que tu nous présente là! j'adore!
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B
Bonsoir, <br /> je ne peux nier que j'aime les vieilles autos...de la nostalgie surtout.<br /> Merci de votre visite <br /> A bientôt...<br /> Une voisine de Limoges
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Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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