D'un numéro à l'autre, le temps passe et l'évolution se faisant, les agents du progrès œuvrent assidûment. De la 207 à la 208, cette considération est manifeste... non que chez Peugeot, avec la sortie de cette nouvelle citadine polyvalente, l'on soit passé d'une ère à une autre mais le fait est que l'on est bel et bien passé d'un stade à son suivant, un degré nettement supérieur...
De modèle en modèle, l'auto se métamorphose et se perfectionne toujours plus... ici, nous n'irons pas jusqu'à dire que la récente 208 a rendu sa cadette obsolète mais il faut bien convenir qu'en de nombreux points, elle l'a déjà surpassée... telle est l'implacable loi du progrès...
Le style … Mariant compacité des volumes et étirement des lignes à cintrer puis à galber propre à la griffe du constructeur, ce qui à priori, semble paradoxal, les designers sochaliens sont parvenus à une synthèse qui optimise à la fois l’habitabilité du véhicule et la fluidité dynamique des courbes de sa carrosserie laquelle reprend les thèmes caractéristiques des modèles antérieurs, en matière de découpe et de disposition des ouvrants.
Le résultat est, qu’étant plus courte que sa devancière, la 208 est en réalité plus spacieuse intérieurement.. Pour cela, on a rogné sur les porte-à-faux ce qui, vu de profil, se remarque surtout à l’avant. Sous cet angle, la nouvelle peut paraître moins agressive que son ainée (la 207) mais en dépit de rondeurs non dénuées de charme, à la fois présentes et discrètes, cette berline ajoute à son aspect de bourgeoise chic un brin de folie sport qui ne manquera pas de ravir un large éventail de conducteurs et conductrices exigeants s’installant derrière son surprenant petit volant…
A l’intérieur aussi, l’univers typique des citadines sochaliennes a sensiblement évolué. Ce qui surprend tout de suite c’est la position haute du combiné des instruments de bord dont les cadrans enchâssés dans un bloc platine laqué noir, apparaissent au-dessus de la jante du volant ; une idée pour en faciliter la lecture sans avoir à quitter la route du regard relevant de la bonne intention, mais pas convaincante pour la diversité des utilisateurs qui, en fonction de leur gabarit et de leur morphologie, auront le désagrément de voir lesdits cadrans en partie masqués par la jante du petit volant …
La planche de bord est d’une belle facture, moderne, pas trop chargée et surtout nantie en son centre à la courbure gracieusement proéminente, d’un ordinateur de bord, type tablette tactile, regroupant une foultitude d’informations dont celle d’un GPS efficace et très lisible. L’ergonomie a été bien pensée, rien de rédhibitoire en la matière n’est à signaler. Les sièges assez fermes, comportent une assise confortable avec un dossier enveloppant qui maintient parfaitement le corps des personnes s’y installant. Quatre adultes de taille respectable peuvent prendre place à bord sans être gênés, une cinquième personne devant occuper la place centrale de la banquette arrière devra, par contre, être bien plus menue …
Au centre, l'écran tactile est riche en informations et fonctionnalités assez facile à utiliser.
Le coffre… eh bien surprise !... Il est bien plus accueillant pour les bagages que celui de sa devancière…
Caractéristiques techniques – modèle « Allure » présenté ici :
- Moteur Diesel : Transversal, 4 cylindres en ligne, 1560 cc – Distribution : 2 ACT (chaîne) 16V – Suralimentation : Turbo – Alimentation : injection directe type « common rail » – Puissance maxi : 92 ch à 4000 tr/mn – Couple maxi : 230 Nm à 1750 tr/mn.
- Transmission aux roues avant – Boîte de vitesses : 5 manuelles + MA
- Châssis : Suspension AV Mc/Pherson – barre antiroulis / Suspension AR : traverse déformable et multi-bras – 4 amortisseurs hydrauliques. – Freins AV & AR à disques ventilés et disques. Pneumatiques : 185/65 R15
- Dimensions / Poids : Empattement : 2.54 m – Voies AV et AR : 1.48 et 1.47 – L : 3.96m – l : 1.74m – H : 1.46m – Nombre de place : 5 capacité du coffre : 332 dm3 – Réservoir : 50l. – Poids 1080 kg.
- Performances : de 0 à 100 km/h en 10.9’’ - Vitesse maxi : 185 Km/h.
- Consommations - extra urbain – urbain – mixte (Gaz-Oil : L/100) : 3.4 / 4.5 / 3.8 . – Autonomie : 1100 km.
Prise ne main.
L’auto est douce, pas d’à-coups au démarrage, le levier de vitesse tombe bien sous la main, le moteur « e-HDI 1.6 » de 92 CV nouvelle génération est souple autant que discret et on a tôt fait de s’habituer au « Stop and Start » économisant du carburant tout en évitant une pollution inutile quand l’auto est momentanément à l’arrêt à un feu ou dans un embouteillage …
La boite bien moins accrocheuse que celle de la 207, fait que les vitesses passent parfaitement, leur échelonnement est efficace ; la progressivité des accélérations est franche, les reprises sont excellentes, cette 208, née citadine, est aussi à l’aise en ville que sur route et autoroute, c’est une vraie polyvalente.
La tenue de route est du meilleur niveau, l’accroche en courbes et virages est particulièrement incisive, la direction précise. On prend un réel plaisir à conduire cette auto dont malgré son pep’s, le confort de roulement n’est pas altéré. Les suspensions ni trop sèches ni trop souples filtrent bien les inégalités du revêtement. L’insonorisation est aussi en nette amélioration par rapport à sa devancière.
Une vraie "gueule d'amour" !... Avec des "LED" (feux de jours) rehaussant son regard sochalien...
Conclusion ...
J’ai été particulièrement enchanté de l’essai fait à bord de cette 208 et donc convaincu que nos constructeurs nationaux dont, celui au Lion, artisan du modèle évoqué ici, sont capables dans ce créneau de la production en grandes séries, de proposer des voitures agréables à vivre, bien construites, bien équipées et bien finies, pouvant rivaliser sans complexe avec les meilleures qu’on dit provenir essentiellement d’Outre-Rhin, voire du lointain Orient ; ceci dit, sans chauvinisme aucun…
Il vous a été présenté ici, la voiture que ma fille ainée, a acquise, neuve, en Avril dernier… ses parents, eux, roulent toujours en 207 SW, un break, dont ils sont toujours très satisfaits…