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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #Les clins d'oeil du Farfadet
*Dans ma rue y avait trois boutiques* de Anthony Palou.
*Dans ma rue y avait trois boutiques* de Anthony Palou.

Un récit mêlant souvenirs d'enfances, de jeunesse et des rencontres de personnages hauts en couleur, fiers de leurs marchandises et de leurs productions culinaires... tout ça décrit en vrac, au gré de la remontée de ses souvenirs mais aussi en phase avec la fantaisie de l'auteur à vouloir évoquer ce qui lui tenait et lui tient toujours à cœur, selon une importance des faits qui lui est propre....  il est sûr qu'en 60 ans nos rues commerçantes ont bien changé d'aspect et, hélas, perdu nombre de ces petites boutiques où l'on trouvait de tout, au gré des enseignes.

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Comment en si peu de temps, nos boutiques ont-elles disparu ? Ces endroits où l'on pouvait causer des heures, où les vendeurs fiers de leur maison, conseillaient, faisaient du sur-mesure, nous livraient, nous faisaient parfois crédit, où l'on se sentait si bien.

Épicerie fine, quincaillerie, vêtements et étoffes... Épicerie fine, quincaillerie, vêtements et étoffes... Épicerie fine, quincaillerie, vêtements et étoffes...

Épicerie fine, quincaillerie, vêtements et étoffes...

Et forcément, cette ballade découverte en remontant le temps est gourmande... odeurs, saveurs sont autant d'effluves qui font saliver, exacerbant les papilles enfantines.

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Puis vinrent les premières supérettes... Souvenez-vous de Félix Potin, ce paysan qui avait le sens du commerce. Le premier à fonder, tout jeunot sa boutique en 1844. Les prix sont fixés, on ne marchande plus ! Félix compense en vendant du luxe : cacao ou confiserie. [...] Notre homme fait fortune, une affaire de famille.

Boulangerie-pâtisserie - Quincaillerie outillage - Epicerie droguerie de village.Boulangerie-pâtisserie - Quincaillerie outillage - Epicerie droguerie de village.Boulangerie-pâtisserie - Quincaillerie outillage - Epicerie droguerie de village.

Boulangerie-pâtisserie - Quincaillerie outillage - Epicerie droguerie de village.

Je devais avoir sept ou huit ans, j'allais voir Fernand, le roi de la baguette, le prince du paris-brest. Dans ces boulangeries-pâtisseries, on trouvait des "têtes-de-nègres", des boudoirs, des Petit-Beurre, des gaufrettes Paille d'or au goût de madeleine de Proust.

Magasin de confection et tissus - Grand magasin Vannier à Poitiers (devenu "Dames de France" puis aujourd'hui passage des Cordeliers - Café-Restaurant "Liot" place de la Croix-Rouge à Châteauneuf-Châtellerault (Vienne).° Magasin de confection et tissus - Grand magasin Vannier à Poitiers (devenu "Dames de France" puis aujourd'hui passage des Cordeliers - Café-Restaurant "Liot" place de la Croix-Rouge à Châteauneuf-Châtellerault (Vienne).° Magasin de confection et tissus - Grand magasin Vannier à Poitiers (devenu "Dames de France" puis aujourd'hui passage des Cordeliers - Café-Restaurant "Liot" place de la Croix-Rouge à Châteauneuf-Châtellerault (Vienne).°

Magasin de confection et tissus - Grand magasin Vannier à Poitiers (devenu "Dames de France" puis aujourd'hui passage des Cordeliers - Café-Restaurant "Liot" place de la Croix-Rouge à Châteauneuf-Châtellerault (Vienne).°

Une enfance à Quimper au tournant des années 60-70 que l'auteur complète par les souvenirs de sa vie parisienne dans le Paris des Halles et des quartiers d'arrondissements encore animés par toutes sortes de commerces. Il y fait la connaissance de René, un vrai-vieux-de-la-veille, qui a malice et gouaille et lui conte à chaque rencontre les épisodes savoureux de la vie de sa mère, Madeleine laquelle logeait dans une chambre de bonne à-fleur de toit... elle aimait tant ce vrai Paris de son époque  !...

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Dans ces dédales à l'ombre de la tour Eiffel où grouillaient toutes sortes de petits commerces : cordonniers, électriciens, plombiers; tonneliers, marchands d'arlequins, allumettiers, sabotiers, colporteurs, lingères, bonnetières...
A l'ancien marché couvert de la rue Jean-Nicot, où figurait une réclame pour le chocolat Louit, notre chère Madeleine avait aussi ses habitudes. On y marchandait sévère. Ça piaillait, ça caquetait là-dedans , un vrai poulailler.

Chez Victor Guicheteau, horloger dans les années 1930 à La Mothe-Achard, petite commune de Vendée située à mi-chemin entre La Roche-sur-Yon et Les Sables-d’Olonne.

Chez Victor Guicheteau, horloger dans les années 1930 à La Mothe-Achard, petite commune de Vendée située à mi-chemin entre La Roche-sur-Yon et Les Sables-d’Olonne.

Des souvenirs qu'accompagne immanquablement une certaine bouffée de cette inaltérable nostalgie qui fait tourner à rebours les aiguilles sur l'éternel manège des cadrans émaillés...

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A l’horlogerie-bijouterie de Mme Costeu, on pouvait faire réparer son horloge. Dans le magasin de confection, Au Bon Dominique, se faire rafistoler une robe, la joie. Madeleine achetait des graines pour son oiseau dans une échoppe où on vendait aussi du blé, du riz, de la farine, de la semoule Puis elle rentrait dans sa chambre de bonne et son oiseau bleu chantait.

Pêcheur Normand - Fromages de France - Chêvre du Rove qui, selon une légende, serait venu de Mésopotamie il y a 2500 ans...Pêcheur Normand - Fromages de France - Chêvre du Rove qui, selon une légende, serait venu de Mésopotamie il y a 2500 ans...Pêcheur Normand - Fromages de France - Chêvre du Rove qui, selon une légende, serait venu de Mésopotamie il y a 2500 ans...

Pêcheur Normand - Fromages de France - Chêvre du Rove qui, selon une légende, serait venu de Mésopotamie il y a 2500 ans...

Dans la dernière partie du livre, l'auteur nous fait accomplir le tour des bonnes tables des régions de France... celles des restaurants mais aussi celles des maisonnées, des divers  commerçants en produits de bouche, des éleveurs fermiers, mais également des patrons pêcheurs, des amoureux de leurs produits et productions. Un sacré voyage épicurien et gourmand... La France des milles saveurs, ce n'est pas un mythe... ça sent la marée, ça sent la bruyère, ça sent les alpages, ça a un fort goût de terroir, de cru et de tomme de chèvres...

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Crottin de Chavigno!, chevrotin, pélardon, rocamadour, picodon de l'Ardèche ou de la Drôme fumé au bois de genévrier, pouligny-saint-pierre, selles-sur-cher, chabichou du Poitou, sainte-maure de Touraine, valençay, rigotte de Condrieu... la chèvre dans tous ses états. Pierre gay, fromager à Annecy, meilleur ouvrier de France , nous apprend que la chèvre et la brebis sont la vache du pauvre car elles consomment moins, elles boivent moins que les autres et nt besoin de moins d'habitat... "la chèvre est gourmande vous savez." Elle serait raffinée. Elle est délicate, elle fait sa belle. Le berger et chevrier André Gouiran a un côté Pagnol. La brousse du Rove, spécialité légère et parfumée qui sent bon la Provence de Pagnol, vient d'avoir l'AOC.

Avec cet éloge aux biquettes - il en est aussi pas mal d'élevages chez nous en Poitou - je termine là cette présentation du livre d'Anthony Palou qui devrait enchanter vos soirées lecture en vous faisant redécouvrir cette France rurale et citadine de notre enfance, avant que les grandes surfaces commerciales en périphérie de villes et de bourgs ne rendent progressivement nos rues en partie dépourvues de leurs si charmantes boutiques  et de leurs pittoresques échoppes d'artisans amoureux de la belle ouvrage.

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É
Bonjour à tous ! faites des sauvegardes de vos photos, textes, etc. La fusion de Canalblog vers Overblog a fait que des blogs ont disparu, des blogueurs-euses sont sans nouvelles de leurs amis(e), les croient morts ou pensent qu'ils ont fermé leur blog sans dire au revoir (!) On n'a aucune info depuis le 13 mars, c'est irrespectueux. Des gens vont porter plainte, surtout ceux-celles qui payent. Une dame de Canalblog a témoigné sur facebook sur tout ce qu'elle a perdu dans son blog portraits, textes... elle écrit que c'est un véritable saccage de la culture... Un jour il y aura un gros bug informatique ou une cyberattaque d'envergure ; prenez les coordonnées de vos amis(es) avant que le contact soit coupé, certains dépriment déjà et surtout sauvegardez vos photos. Merci Farfadet de m'avoir permis de m'exprimer ici. Sur canalblog les commentaires sont censurés et Overblog n'informe sur rien. Aucun blog n'en parle, ou bien leurs articles sont censurés. J'ai lu beaucoup d'articles Canalblog sur le sujet ce matin.<br /> Très cordialement à tous ! et bon courage pour vos sauvegardes !<br /> Eliane Roi.
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F
Combien est intéressante, cette narration de souvenirs liés à un temps révolu, ressorti de la mémoire et qui sans aucun doute éveille en toi beaucoup de souvenirs teintés de nostalgie et d'émotions diverses
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F
Bonjour Francis.<br /> <br /> Je me souviens qu'à Mirebeau, dans les années 50-60, il y avait de nombreux commerces autour de la place de la République dans les rues et venelles. Chaque quartier avait ses petites boutiques pour les produits de bouche. Rien ne manquait, toutes les boutiques étaient occupées, bien pourvues en marchandises. les vitrines bien garnies et attrayantes. On trouvait de tout en victuailles avec toutes sortes det denrées alimentaires, en équipements pour la maison, en outillage, en produits d'entretien. Les échoppes d’artisans ne faisaient non plus défaut, du bourrelier-matelassier au réparateur de cycles en passant par le cordonnier. Tous avaient une clientèle qui les faisait vivre jusqu'à ce qu’apparaissent les grandes surfaces à l'orée des années 70. A partir de cette date, le nombre des commerces à progressivement périclité... et avec, tout le charme d'une vie sociale de proximité.<br /> <br /> Amitiés
D
ah douce nostalgie d'une autre époque
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F
Bonjour Dominique,<br /> Eh oui... je me souviens quand j'allais faire les courses envoyé par ma mère, autour de la place de la République, il y avait deux épiceries : la Coop et l’Étoile, un marchand de primeurs, un grainetier, une crèemrie , deux boucheries, une charcuterie, deux boulangeries une pâtisseries, une libraire, une librairie papeterie ,une maison de la presse, une armurerie coutellerie souvenirs, une droguerie-bazar, un grand magasin de confection et prêt à porter, mais aussi 4 cafés dont deux faisaient restaurant et un hôtel ( dans l'ensemble de la localité, il y avait au moins 20 cafés) Tout ça dans une localité d'environ 3000 âmes . Quelle animation !
C
comme la vie, la ville, ont changé, le besoin d'aller vite a détruit cet espace décrit, où l'on prenait le temps ... il n'est pas dit que cela redevienne ... les temps changent !<br /> amitié .
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F
Bonjour Marie-Claude,<br /> Comme décrit dans les commentaires ci-dessus, tous ces commerces à Mirebeau étaient bien approvisionnés et travaillaient bien...et ce n'est pas le grand marché du Mercredi qui durait jusqu'à 17H qui nuisait leurs ventes ; tous gagnaient bien leur vie et bien sûr, les débits de boissons étaient bien plus fréquentés ce jour là... Les affaires des uns, faisant les bonnes affaires des autres... Une belle époque assurément.<br /> Amitiés.
M
Un livre plein de saveurs et d'odeurs d'antan. Les centres villes ont bien changé en effet il n'y a plus que des habits ou des boutiques pour les touristes. Enfant j'adorai entrer dans les quincailleries avec mon père, ou chez le grainetiers. je revois encore les petits casiers en bois ! Et il suffit que je sente un savon pour me retrouver dans les rues de Salon-de-Provence où je suis née car je passais devant la fabrique pour aller à l'école !! Merci de nous présenter ce livre qui nous fait voyager de Quimper à Paris au temps de notre enfance ! En plus je crois bien qu'il a eu un prix littéraire non, il y a deux ou peut-être trois ans en arrière (ou plus comme je ne vois pas le temps passer !!). Bon après midi et amitiés à tous les deux
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F
Bonjour Manou, <br /> <br /> En effet, Anthony Palou, nous a agréablement entraîné dans ces rues commerçantes si animées autrefois, ceci, dans un style qui lui est propre, finalement très digeste ne manquant pas de clins d’œil à ce passé relativement récent et pourtant déjà si lointain par l'esprit d'ouverture sociale, des mentalités de notre temps actuel. <br /> Ah, ces quincaillerie d'antan ! quel fabuleux achalandage en articles hétéroclites pour bricoler, jardiner, réparer et équiper les placards,les buffets et les tiroirs de la maison de la cave au grenier... S'y associaient des odeurs particulières, des émanations d'aluminium, de zinc, de cuivre, de fonte de bois, de graisses mais aussi de résidus métalliques, mi acide mi âcre... c'est sans doute ainsi que le travail qui vous prend à la gorge... Passons vite chez l’ébéniste du coin pour s'adoucir du miel du bois ciré ! <br /> <br /> Amitiés.

Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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