1910.. les automobiles émettent beaucoup de fumées "Insecticides"... - Fumée due à la machine de Louis Renault se préparant au départ de la course Paris-Madrid en Mai 1903.
L'auto et la pollution...
Au temps de la Ford T, au cours de la première décennie du XXe siècle, les voitures émettaient beaucoup de fumée... mais à cette époque ont est allé jusqu’à dire que c’était un bienfait… Tandis que les machines à vapeurs, ces redoutables locomotives lâchaient des tourbillons de vapeur noirâtre et gluants ou lançaient des panaches de fumées graisseuses, les autos ne libéraient elles qu’une fumée blanche, qu’à Londres on a qualifié d’insecticide. Les voitures de ce temps sont alors considérées comme puissant insecticide car leurs rejets de matière carbonique nettoient l’air de ses germes et autres impuretés en même temps qu’elles éliminent mouches, moustiques et autres insectes nuisibles.
Voilà qui donnait tort à M. Lépine qui proscrivait les fumées et gaz d’échappement des automobiles de son temps.
Ainsi les hygiénistes de ce début du XXe siècle soutenaient les chauffeurs. C’est un véritable parfum de pétrole émis par les autobus parisiens auquel l’Académie de médecine va jusqu’à décerner la médaille d’or.
En 1910 l’automobile n’en n’était démocratiquement parlant qu’à ses balbutiements… il y en avait peu en circulation comparativement à aujourd’hui. Certes, elles commençaient à envahir les rues et boulevards des villes. Mais ce n’était qu’un début. On ne connaissait pas encore les nuisances liées aux encombrements des chaussées et des voies de circulation. Ce qui s’avérera après la première guerre mondiale dès le milieu des années 20.
Mais on était encore loin du summum atteint après la deuxième guerre mondiale quand l’automobile s’est démocratisée partout dans le monde à l’époque « des 30 glorieuses » et des décennies qui suivirent où le nombre augmenta d’année en année de façon exponentielle…
Aujourd’hui, l’auto responsable du réchauffement climatique et du dérèglement des saisons se manifestant d’un hémisphère à l’autre, doit se remettre en cause. Nous ne voulons plus de ses émissions polluantes jugées cancérigènes, véritable fléau pour la santé publique. Certes, elle n’est pas la seule responsable de ces bouleversements atmosphériques pourvoyeurs de catastrophes et cataclysmes. Y suppléent toutes ces activités humaines du domaine industriel et d’exploitations, s’accroissant sans cesse, d’énergies fossiles.
Maintenant on mise sur le véhicule tout électrique. Avons-nous envisagé les ravages causés par l’extraction du lithium nécessaire pour fabriquer ces batteries ? Et pour les futurs usagers les millions de mégawatts à produire pour encaisser la surcharge en électricité quand chaque propriétaire de ces voitures électriques, se branchera chaque soir au réseau, pour recharger ses batteries ?...
Beaucoup de nos contemporains savent qu’il n’y a pas une mais une foultitude d’alternatives à envisager pour endiguer ce dérèglement.
L’auto productrice de sa propre énergie propre elle aussi ?
En attendant…
Et aujourd'hui on ne voit pas 'émission de fumée sur cette autoroute particulièrement encombrée. Gaz d'échappements incolore ?... Ah mais non ça sature en ville !...
Et pendant ce temps là,
Et vas-y : roule, roule, roule !
Avec ton p’tit diesel ;
Le pétrole coule, coule, coule,
Qui lui donne des ailes …
Et pendant ce temps là,
Ceux qui ont la combine,
Gagne à la tombola,
Du prix des gazolines …
Et vas-y : roule, roule, roule !
Avec ta belle bagnole ;
La vitesse te saoule,
Autant qu’un verre de gnôle …
Et pendant ce temps là,
Fument toutes les usines,
Qui nous sonnent le glas
Sur les murs de glycines …
Et vas-y : roule, roule, roule !
Avec ton vieux tacot,
De Paris à Kaboul,
Fais lui bien chauffer l’pot !
Et pendant ce temps là,
Grésille dans nos cuisines
L’huile des chipolatas
A r’mettre dans ta bousine …
Et vas-y : roule roule roule !
Avec ta pétrolette
Pendant qu’le monde s’écroule
Vas donc faire la fête !...
Et pendant ce temps là,
Retombent en pluie fine,
Des bris de cancrelats,
Qui polluent nos bassines…
Et vas-y : roule, roule, roule !
Avec ta grosse berline,
Va épater les foules,
Et promener ta voisine …
Et pendant ce temps là,
Victimes de la famine,
Ceux qui n'ont rien dans l’plat,
Ne bouffent que des racines …
Et vas-y : roule, roule, roule !
Avec ton monospace,
Faire bien tirer la goule,
A ton voisin d’en face …
Et pendant ce temps là,
Il en est qui s’échinent,
Tremblant sur les gravas,
Qui font pleurer la Chine …
Et vas-y : roule, roule, roule !
Dans ton cabriolet,
Pour sortir les p’tites poules,
Rejoindre les gros minets…
Et pendant ce temps là,
Il y a ceux qui piétinent,
L’infâme conglomérat,
De leur pays en ruine…
Et vas-y : roule, roule, roule !
Avec ton bon vieux van ;
Pas besoin de cagoule,
Pour profiter du vent …
Et pendant ce temps là,
Les « gros » emmagasinent,
Riz, blé et chocolat,
Pour s’payer leur piscine…
Et vas-y : roule, roule, roule !
Avec ta super car ;
Les autres qui ont les boules,
Ce ne sont pas des stars …
Et pendant ce temps là,
Etalent en vitrines,
Robes, bijoux et falbalas,
Les férus de doctrines …
Et vas-y : roule, roule, roule !
Avec ta p’tite auto,
T’es bien glissé dans le moule,
L’essence est au prix haut !...
Et pendant ce temps là,
La Nature féline,
Nous prépare, un trépas
Au gré d’humeurs marines …
Farfadet
- Mirebeau le 27 Mai 2008 -
Nous sommes manifestement devenus des chauffeurs réchauffeurs...