... Pas forcément claires... mais un brin, tourmentées...
En effet par ces temps de canicule, j'apprécie, le soir venu, vers 23 heures, de m'installer à notre terrasse et de savourer une blonde bien fraîche en contemplant le ciel de ces chaudes nuits d'Août... Voici ce que m'inspire l'instant ...
Vers de bières
Des mots aux maux sont un bien à un mal,
Des maux aux mots ne doivent clore le bal...
D'émaux les mots on veut que ça dévale !
D'aime haut, ces mots, pour parfaire son oral !..
Ô Sain Mâle oh !
T'as mal où hein ?
Et tes seins brillent eux,
Eva, Côte d'Armor !...
Mais de Côte d'Adam
Voilà que le corps sert
A la Mère en furie,
En Os séant...
Des cas potables,
Histoire d'eau,
En habit hier,
En mousse aujourd'hui...
Mate la sur son daim lop 'ilot,
Elle coule, en gorge chaude,
Au bord de l'amer !...
La blonde nous met pression,
La brune envoûte au palais,
Et laisse Thomas en crampes,
L'incrédule qui boit ses paroles,
Parce qu'il la voit, toute en seins bols...
Et si tu aimes son bain-Marie,
Gare à la tasse !...
Ici, en territoire des Deux Chèvres,
Il n'est de bique inique...
Ni de l'habit qui la pique hautaine
En deux pièces soulevant le voile.
Charme au bain où le corps erre,
Sans baleine, qui au corps serre.
Ô Seins mal eaux !
A flot, librement,
Voguez ! Voguez !
Mare bouée !
Mailles eaux !
Au bain Marie !
Au bain maris !
Trempez-vous,
En style haut,
En Bic qui nid...
Joli Pigeonnier,
Pour Seins bol !
Et à ce qui, en croupe, colle,
Ou glisse, à fleur de peau,
Vers le bas, mieux qu'en haut
Sloop sans voile,
Ou slip en toile
Belles étoffes dans le vent !...
Ô Campanule
Quel renom cule !
Marguerite
Qui trop s'agite
Reste au pré
Contre son gré...
N'aura Souci,
Qu'aux Calendes d'Ula,
Osent Iris,
Et Falbala,
Mettent à nu,
Le soir venu.
La Belle des champs !...
Et, dans la torpeur du soir,
Penser à nus...
Ah que le nu dérange,
Encore aujourd'hui..
Ne faut qu'on mélange
Le sombre et ce qui luit !...
Peintre que démange
Quelques saillies,
Nullement Ange,
Quand il s'allie
Aux perverses romances,
Des poètes qu'on fuit...
Écrits de démences,
Horreurs des nuits !...
Le nu, vile errance,
Répugne comme truies...
En soue qu'on lance,
Ces défendus fruits !...
Manet recommence,
Sans cesse on le salit...
On n'aime pas l'aisance,
Des nus qui s'oublient...
Sur la toile la défiance,
Vulve guère honnie...
Courbet aux béances,
Œuvre dans la suie...
Origine de l'indécence,
Le bon sens l'interdit !...
Le nu par essence,
On le glisse dans son lit...
Voilà, le nu dérange
Le cul, lui, s'essuie...
La baise on y pense,
Mais le nu ça ennuie !...
Magnifique peinture,
Au chevalet des mots,
Pour conter l'aventure,
Des Maîtres du pinceau
Qui, pour nous, transfigurent
Ce qui, dans l'ombre,
Mérite d’apparaître beau...
Plus que leur signature,
Sur la toile, telle une ombre,
Leur âme, y appose son sceau...
Autres divagations éthérées du farfadet...
Ah être Robinson une fois !
Être seul sur son île et sans loi !
Y savourer la paix des jours et des mois...
Y regagner espérance et foi,
Refaire sa vie au plus droit...
Devant beautés du Monde rester coi,
Sur le sable écrire avec ses doigts
Que la vie n'offre que charmes et joies,
Abrité par simple cabane de bois...
Mais que serait ce bonheur sans Toi ?
Sans partage de nos émois ?
Autant de jours à marquer d'une croix,
Qu'importe d'être son propre roi,
Ego sans égaux autre que moi
Tristesse du "quant à soi"
Il n'est de plus grand bonheur
Que de partager son Toit !...
Ne faut qu'insecte erre
Pour n'avoir le bourre-don,
Que dans la fourmilière
S'y fourvoie le hanneton,
Et ne fausse la carrière
Des grouillants pucerons
Qui sombrent en la soupière
Au milieu des lardons.
Et pique la guêpière,
Aux multiples boutons
Elle n'est pas si fière
La coupeuse de jonc,
Ardente ouvrière
Est notre Jeanneton !
Telle loco motive,
Sans tant d'air et sans coke
Pour une bataille du raille,
Quand va au charbon !...
Une vie bien en ligne,
Au passe-âge, à niveau,
Regarde passer son train.
Et si un vague « on »
Reste au rang,
Le Chauffe heure vient lui « buffet »
Dans ses bogies
Un vieil air de locomotion...
Un destin qui bat l'ast(r)e*
Sur la pente aux g(r)affes*
Micheline prend garde
Qu'il ne squatte tes nerfs !...
* « r » en déplacement…
Et dès l'Aurore,
Lire son canard,
Aux quatre coin coins...
Ce qu'on y narre,
Faisant grand foin,
Quand tout son or,
Se barre au loin :
Euros, Dollars,
N'aurez plus rien !...
On nous endort,
Avec grand art...
C'est le Big Banque
Le gros bazar !
Car, bien en planque,
Boiteux canards
Et autres branques,
Écornent nos bourses,
Vident nos placards...
En bout de course,
L'écornerie jusqu'à la faim !
Bienvenue parmi nous,
Rimeurs de peu,
Rimailleurs de tout...
Aux gosiers en feu,
Non à cause de la toux,
Car toujours baveux,
Par plume du marabout,
On s’égare de peu,
De ce qui a bon goût...
Poètes ou Gueux,
Génies ou Fous,
A la queue leu leu,
Il n'est de mots tabous...
On aime la Poésie,
Un point, c'est tout !
Farfavers