Réédition d'un article initialement publié le 24/05/2018 à 08:00.
Poursuivons en chansons avec celles-ci, évoquées dans ce texte et qui me font toujours chaud au cœur.
J’ai encore en mémoire ces refrains éternels, ceux que fredonnaient mes parents, ma mère surtout …
Ma mère, Germaine Adolphine Lucquiaud née Moreau (18/10/1908 – 03/09/1962) elle aussi, partie trop tôt, s’est passionnée pour la vie et les êtres qu’elle a aimés
Elles sont contemporaines et ont en commun leur petite taille, les cheveux très bruns, les yeux sombres expressifs, ce regard profond qui vous touche jusqu’au fond de l’âme et l’amour des chansons qui sont hymnes à la vie, hymnes à l’amour …
En hommage à l’une et à l’autre ces bribes versifiées :
"Moi j'essuie les verres au fond du café..."
Je regarde cuisiner ma maman
Qui fredonne cet air de la Môme renommée...
Parfum d'enfance, chaud du foyer...
"Il me dit des mots d'amour, des mots de tous les jours..."
Ma mère coquette, même en tablier,
Arrose, de jus, la viande dorée du four...
Le bol aux lèvres, savourant le café matinal...
"Ecoutez, rien qu'un instant, la goualante du pauvre Jean"
Je la vois s'installant devant son journal,
Remplissant, fébrile, la grille des mots se croisant...
Le corps chauffé par ce plaisant breuvage,
"Emporté par la foule qui me traîne et m'entraîne..."
Mobilisé par les seuls soucis de mon jeune âge,
Au jeu de "Meccano", dans ma chambre, j'enchaîne :
"Entraîné par la foule qui s'élance et qui danse..."
Saisissant ma dernière création au vol,
Avec cette frénésie propre à l'enfance,
J'entraîne mon avion dans "une folle farandolle"
"Le ciel bleu, sur nous, peut s'éffondrer ..."
Projets, jouets, réalisés par petites mains,
Assemblages patients, pour encore mieux rêver,
La vie des grands, remise aux lendemains...
Heureux instants de la jeunesse en fête ...
Insouciances et bravades du collège...
Toi, la Brune "Tu me fais tourner la tête..."
Premier amour qui tournoie comme manège...
En flots de paroles refaire le monde...
Au cours de nos longues veillées...
"La Terre n'est pas assez ronde..."
Sans l'enthousiasme, voyez-la vaciller ...
Ton petit soldat permissionnaire...
Fin d'un été, lourd de sanglots,
Qui met en terre, ma petite Mère...
Arrivent les heures de tourmentes,
Ronde des aiguilles qui me jettent dehors...
J'attends que la fille de joie aimante,
A sa table m'enchante..."Allez, venez Milord !"...
"Padam...padam...padam..."
Je refais le parcours de ma vie...
Ma Dame, ma Dame, ma Dame,
J'ai enfin trouvé ma douce, ma Mie !
Jours, mois, années, décennies,
La vie passe comme autant de refrains...
L'ange aux oiseaux a fait le nid...
"Non, rien de rien, je ne regrette rien !..."