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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #La pensée du jour, #Les cahiers du Martiniste

une magnifique équipe de pionniers : Georges et Colette Ducommun, Olga Klimoff, René Querido, Athis, Floride, Xavier Florin, Joachim Berron, André Christen. Depuis 15 mois, ils étaient déjà à pied d’œuvre au Parc Saint Martin à Etrépagny (Eure), ayant effectué et fait effectuer de nombreux travaux d'aménagements et de réhabilitation de locaux pour les rendre plus viables et surtout conviviaux, puis, organisé administrativement le fonctionnement de l'association en fonction de ses statuts et buts et enfin, établi le programme de vie, conceptualisé, le projet pédagogique et médico-social, ils étaient, en outre, opérationnels au niveau de l'intendance, ce Samedi 15 Mai 1965, pour accueillir les premiers pensionnaires du Centre.

L’initiative : à partir d'une vision d'ensemble des problèmes posés par la présence de personnes handicapées mentales dont les besoins d'accompagnement spécifique vont en s'accroissant, l'association médico-sociale Saint-Martin a créé un centre médico-pédagogique en passe d'être médico-professionnel pour accueillir et faire s'épanouir humainement et dignement les adolescents et adultes déficients mentaux qu'elle accueille.

Le projet sociothérapeutique : chez tout être humain, le passage à l'âge d'adulte se traduit par une transformation des liens sociaux. Dès la fin de l’adolescence, il cherche à se dégager du cadre protecteur de la famille et aspire à un ensemble social plus vaste et plus conforme aux besoins de son âge et à son futur statut d'adulte. Ceci est aussi vrai pour la personne handicapée, car elle subit, au delà des difficultés existentielles qu’entraîne sa situation particulière, les mêmes transformations physiologiques, psychologiques et spirituelles que tout autre individu « normalement » constitué.

A Saint-Martin, l'accent porte sur l'instauration d'une vie communautaire et active. Devenu Foyer de Vie en 1982, le Centre est alors destiné à recevoir des adultes qui, par suite de leur état mental, manquent de l'autonomie nécessaire pour s'intégrer dans la vie courante. Ces personnes jeunes et moins jeunes, ont besoin d'une assistance spécialisée souvent, dans tous les actes de leur vie. Le Centre Saint-Martin offre à ses résidents un cadre adapté où ils sont admis pour ce qu'ils peuvent faire.

Le respect qui revient à la dignité transcendante de l'être humain, même entravé dans son agir et ses perspectives d'évolution, détermine le mode de vie proposé dans l'Institution. Les Résidents habitent de petites unités pavillonnaires où ils trouvent un encadrement individualisé et sécurisant.

L'accent est mis sur le type de structure de type familial complété par une assistance de collaborateurs qualifiés permettant aux résidents de bénéficier, dans la mesure du possible, d'un accompagnement attentif, de soins spécifiques et d'apports socioculturels adaptés jusqu'au terme de leur existence.

Un véritable sens est alors donné à leur vie en participant aux tâches domestique du train de maison où ils partagent leurs repas mais aussi les moments loisibles et chaleureux afférents au cadre familial et encore dans la mise au travail, en ateliers protégés ou, en extérieur, à des activités de culture et d'élevage.

Un troisième temps est accordé aux apports artistiques et culturel. L'éveil de la personnalité, le développement des facultés créatrices, des forces morales et des qualités de cœur sont efficacement stimulées par toute une gamme de pratiques artistiques et d'activités culturelles et spirituelles qui constituent autant d'occasions de favoriser l'épanouissement de la véritable personne humaine qui « sommeille » en chacun des résidents.

Derrière ce projet : la Sociothérapie au service de l'Homme...

Le centre Saint-Martin est une institution de sociothérapie où l'attitude philanthropique et sociale vient s'ajouter aux soins donnés aux personnes affectées par ces pathologies touchant, de concert le corps et l'âme des « patients ». Or, toute entraide se fait à partir de l'image de l'homme, au sujet de laquelle Paracelse affirmait : « Nous, les humains, nous sommes des êtres invisibles ». C'est sur la base d'une telle conviction que le Centre Saint-Martin se réfère à l’enseignement anthroposophique* de Rudolf Steiner (1861-1925) qui offre un ensemble exhaustif de Connaissances sur la double nature de l'homme (Physique et Spirituel). Il en découle, scientifiquement et spirituellement, de riches contributions et réalisations dans les domaines de la Médecine, de la Pédagogie, de l'Art et du Social.

 

NB : * Depuis Octobre 2000, cette référence aux méthodes de la pédagogie curative et de la sociothérapie d'obédience anthroposophique n'est plus en vigueur et le Centre n'est donc plus classé sous le label d'institution médico-soiale anthroposophe.

 

Dès son ouverture, en Mai 1965, le Centre Saint-Martin offre une capacité d'accueil de 50 places et est soutenu par les associations de parents d'enfants Inadaptés déjà influentes à cette époque.

 

Ce Samedi 15 Mai 1965 sont accueillis les quatre premiers résidents (Cliquer sur chaque photo pour la voir en entier)

 

Anne C. 18 ans - Catherine P. 16 ans - Henri C. 16 ans – Michel H. 15 ans . Hormis, Catherine décédée en 2000, ces personnes séjournement encore actuellement au Centre Saint-Martin.Anne C. 18 ans - Catherine P. 16 ans - Henri C. 16 ans – Michel H. 15 ans . Hormis, Catherine décédée en 2000, ces personnes séjournement encore actuellement au Centre Saint-Martin.
Anne C. 18 ans - Catherine P. 16 ans - Henri C. 16 ans – Michel H. 15 ans . Hormis, Catherine décédée en 2000, ces personnes séjournement encore actuellement au Centre Saint-Martin.Anne C. 18 ans - Catherine P. 16 ans - Henri C. 16 ans – Michel H. 15 ans . Hormis, Catherine décédée en 2000, ces personnes séjournement encore actuellement au Centre Saint-Martin.

Anne C. 18 ans - Catherine P. 16 ans - Henri C. 16 ans – Michel H. 15 ans . Hormis, Catherine décédée en 2000, ces personnes séjournement encore actuellement au Centre Saint-Martin.

50 ans avant cet événement d'ouverture d'une structure d'accueil pour les personnes handicapées mentales, en 1915, des hommes s’affrontaient avec un acharnement et une férocité meurtrière sur les pires champs de bataille que le Monde a connus …

50 ans après ce même événement, rentré dans le troisième millénaire, en 2015, le Monde, en proie à la frénésie informatique se demande si la Sagesse prendra le pas sur les consciences qu'altèrent d'une part, l'hyper-médiatisation s'étant saisie de tous les moyens de communications entre humains, et d'autre part, ces besoins récurrents d'hégémonie et d'ascendant que, moult groupes autant que chacun d'entre nous, souhaite à exercer sur son prochain...

 

Heureux les simples d'Esprit !... Quand on sait que ce qui est de nature spirituelle ne peut nullement être altéré, on comprend alors que ce sont corps et âmes qui demeurent potentiellement « malades » l'un et l'autre ayant besoin de nourritures saines pour croître et rester en bonne santé, au-delà de l'alimentation terrestre destinée au corps et qui, de nos jours, préoccupe beaucoup de personnes éminentes, demeure - ce que l'homme de notre temps présent, offre à l'âme comme nourriture spécifique répondant à ses réels besoins - force est de constater que dans ce domaine, on en est encore aux balbutiements et qu'il y a bien du chemin à faire pour répondre aux manifestes besoins de santé et d'équilibre des âmes humaines présentes sur Terre actuellement...

 

Le DR Joachim Berron, neuropsychiatre qui avait la responsabilité du suivi de l'état de santé physique et mentale des résidents du Centre Saint-Martin, évoquant le cadre de vie édifié pour qu'ils y mènent une existence saine et féconde, adaptée à leurs besoins spécifiques, aimait parler de véritables îlots de Culture, des Îlots de Culture en étroite relation avec la véritable dimension de L'homme à la fois être visible et invisible.

 

De cela, je suis encore aujourd’hui, profondément convaincu.

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M
Quel bel hommage aux pionniers du Foyer de Vie St-Martin, ce résumé clair et net où tu as tout dit, je ne saurais le faire. Je suis arrivée dans cet institut en 1976 et partie en décembre 1999. 23 ans de route faite avec ces pionniers, les compagnons, éducateurs et autres personnes responsables de divers tâches pratiques et indispensables au bien être des pensionnaires, chemin empreint d'une grande humanité, et, malgré les critiques, d'une grande ouverture sur le monde.
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D
que oui, il y a tant à faire encore, merci pour ce bel article!!!<br /> j'ajoute que j'ai vécu dans l'Eure enfant, mais que je ne connais pas la localité indiquée. Bonne continuation de ce bon blog
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Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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