... Mais pour quoi faire ?
Sans vouloir verser dans le catastrophisme, à ces heures graves que nous traversons présentement, ne sommes-nous pas en droit de nous poser cette question ?
Qu'observe-t-on dans cette actualité tourmentée s'agissant de cette "somptueuse" Europe ?
L'obsession d'imposer sa rigueur financière à une Grèce à bout de souffle, l'absence de toute coordination des mesures de prise en charge humanitaire face aux flots de migrants en provenance du continent africain et du Moyen Orient, fuyant détresses et guerres et son impassibilité face à la menace terroriste qui, en vagues impromptues, massacrent, selon les procédés exécrables d'une barbarie pis que moyenâgeuse, là et ailleurs, des innocents que des hordes d'assassins monstrueusement armées décrètent « infidèles ».
Il n'est d'important pour ses dirigeants politiques et technocrates que la vertu dictée par la haute finance, les profits économiques, la soumission au dieu Argent qui régente les affaires lucratives au dépend de toute intervention à but sociale et humanitaire. Europe de l'Euro vertueux et tout puissant, Europe du fric roi, Europe du droit argent, Europe des financiers gagnants, Europe qui s'en fout du néant qu'entrevoient les plus pauvres et endettés... que lui importe qu'un peuple croule sous un fardeau de misère titanesque, qu'importe si, à ses ex frontières, des milliers d'être humains appellent à l'aide, qu'importe que des terroristes agissent en toute impunité et perpétuent l'horreur par vagues d'attentats aussi imprévisibles qu'imparables.
Il n'existe de cette Europe qu'une assemblée de législateurs, des super technocrates intraitables et despotes loin des réalités de terrains, qu'une économie essentiellement axée sur le profit au service des pays les plus puissants et aisés.
En résulte, des codes, des lois des obligations tatillonnes mais rien dont un peuple en difficulté puisse tirer l'espoir d'un mieux aller.
Font défauts pour l'ensemble de ses États, une coordination fiscale, une régulation des marchés, une volonté d'unification à travers l'assistance sociale et sanitaire, une uniformité de ses actions policières et judiciaires et une force de défense et d'intervention armée commune.
Fédération de ses États constituants c'est l'étape ultime à mettre en œuvre si on ne veut pas que l'Europe disparaisse avant d'être irréversiblement anéantie.
Ceci ne peut donc être considéré essentiellement qu'en termes de devises et de volonté d'enrichissement mais porté par l'élan des fraternités entre les peuples, le respect de leurs libertés à s'auto-gérer, principes qui ne peuvent être régis par celui des égalités utopiques puisque, par définition, le sort des peuples n'est pas forcément égal ni leurs destins particuliers, identiques ; qu'on se le dise !
Tel est mon coup de gueule du jour, au-delà des larmes de dépit et de rage à se sentir et à nous percevoir si impuissants en l'absence de toute véritable union et solidarité face à l'adversité présentée par, d'une part, nos égoïsmes nationaux et, d'autre part, l'esprit destructif de ceux qui se disent et manifestent avec tant d'acharnement comme les ennemis de nos démocraties.