Réédition d'un article initialement publié le 27/05/2012 à 17:36
Pour tous les Chrétiens, la Pentecôte se devrait d'être la fête la plus importante... qu'en est-il vraiment ?...
Sans dire qu'elle passe au second, voire au troisième plan, dans l'importance attribuée aux célébrations de la religion chrétienne, la Pentecôte revêt l'habit des évocations traditionnelles, ici, servie par l'image grandiose des flammes de l'Esprit venant adombrer chacune des têtes des apôtres, 50 jours après le Samedi veille de Pâques...
C'est, en contre-point au Baptême de Jésus par l'eau dans le Jourdain, le Baptême par le feu de ses disciples, que nous commémorons ce jour de la Pentecôte....
En fait, ce genre d'événement dépassant l'entendement, au delà de l'extraordinaire signifié par l'image, devient plus intelligible si on l’aborde à partir des polarités, des oppositions, voire des contradictions.
En réalité, la fête de la Pentecôte est très actuelle, elle est très proche des préoccupations autant que des aspirations des humains de notre temps en ce monde qui vient juste de passer dans le 3ème millénaire...
Au-delà de l'engagement de plus en plus profond et intense dans le matérialisme qui façonne notre environnement et charge de façon, extrême notre quotidien au niveau du penser et de l'agir, de plus en plus d'êtres humains aspirent à vivre en phase avec une spiritualité dont ils perçoivent intérieurement l'omniprésence derrière le fatras des apparences qui nous subordonnent parfois, outrageusement...
Nous croyons être vraiment réveillés et attentifs au statut de notre humanité engagée dans le devenir du monde alors qu'en réalité nous sommes comme endormis par le déferlement des « ondes » matérialistes. Aveuglés par la rutilance, hypnotisés par les prouesses techniques, fascinés par les découvertes dans le domaine des sciences de pointe, submergés par le quantitatif, soumis aux résultats de tous les examens statistiques, nous nous berçons avec ces illusions qui nous éloignent toujours plus de cette vraie part de nous-mêmes... Pourtant, si nos glorieuses têtes réfléchissantes sont, elles, engagées dans ces défis incombant au seul matérialisme, contrairement à cela, nos âmes s'aventurent dans des œuvres aux antipodes de ces « coups d'éclats », à travers des combats tellement plus nobles où l'attention se porte essentiellement sur le destin de nos frères humains en réelle détresse et auxquels le nombre de ceux leur portant la juste assistance, va en croissant.
Devons nous alors condamner et repousser comme étant « pestiféré » ce monde que nous transformons sans cesse dans le sens de la prolifération matérialiste ?...
Cette question est primordiale… et directement liée à la fête de la Pentecôte...
Ce n'est pas ce qui est présentement apparent, même au plus haut degré de perfection matérielle qui est nuisible pour notre devenir spécifiquement humain mais ce que nous en faisons et surtout l'emprise que cela a sur notre conscience, laquelle, pour cette raison, perd progressivement la notion des véritables valeurs existentielles.
En fait, il ne s'agit pas d'évincer, d'écarter ou d'ignorer ce qui peut gêner notre marche en avant dans le but d'une élévation spirituelle qui, alors, relèverait d'intentions particulièrement égoïstes, mais de comprendre que notre monde, jusque dans son apparence la plus matérielle, est la production de l'Esprit qui anime les hommes vivant sur terre …
La Vie se manifeste en perpétuelles métamorphoses… que celles-ci viennent à cesser et c'est la mort qui apparaît faisant place au monde inerte, minéral. L’immuabilité est inconcevable pour l'Esprit et c'est pour cette raison, qu'à travers l'état de conscience propre aux êtres humains (soi-conscience), il engage ceux-ci à transformer, sans cesse, ce monde inerte propre à la matière... l'Esprit ne peut s'engager directement dans la matière, il lui faut la fluidité des courants de vie, la volatilité des sentiments et la fusion des passions qui caractérisent l'humain au niveau des forces de vie qui l'animent, des aspirations qui le saisissement et des inspirations qui le couvent, pour que l'Esprit accomplisse œuvre humaine à travers la matière...
L'Homme est le Corps de résonance de l'Esprit dont le souffle puissant transcende la matière... A l'Homme, sur le chemin de l'Esprit vers Lui, il revient de sublimer cette matière, y substituant la vraie Lumière de l'Esprit.
Mais pour cela il faudra préalablement que l'Homme sacrifie la Raison de tête parvenue à maturité, pour qu'éclose la Raison du Cœur, actuellement en gestation, seule apte à ce prodige indispensable à l'évolution.
Ce propos pourra paraître outrecuidant, pompeux et utopique à tous ceux qui pensent selon les préceptes relevant de la bonne intelligence cartésienne et ne s'en remettent qu'à ce qui tient au discours rationnel. Respectant cette forme pensée, qui est la-leur, je n'en écarte pas moins le fait que la Vie, par ses sujets innombrables l'habitant chacun, tour à tour, de façon éphémère, suit une infinie continuité sur ce chemin d'évolution dont l'issu, autant que le but suprême, échappent au plus brillant de ces esprits et que, sans spéculer à partir de toutes sortes de suppositions imaginables y attenant, il convient, humblement, de se rendre compte que cela dépasse de loin notre entendement, ne serait-ce que parce-que la Vie, en soi, tient manifestement au Souffle de l'Esprit...
Esprit Cinq * ... Esprit sain ... - Le Mirebalais Indépendant
Pentecôte ... Nous voici, en ces temps de Pentecôte, Ahanant, tentant de remonter la pente, Ployant sous le poids d'obscures fautes, Suspendus aux cieux de nos pieuses attentes... Ère des hautes...
http://www.mirebalais.net/article-esprit-cinq-esprit-sain-76413468.html
Sur ce thème de la Pentecôte, une autre réflexion...