"Obligatoire"... Ah que voilà un mot qui devrait être banni de notre vocabulaire !.... Vous ne comprenez pas ?... Obligatoire est inconcevable de nos jours au point que l’on est en droit de se demander comment un tel qualificatif a pu prendre place dans notre langue française et s’inscrire dans le dictionnaire approprié …
Oui, il y a presque une semaine dans l’émission débat « l’Arène de France », à propos d’un éventuel service civil à mettre ou non en place, le terme obligatoire à attribuer au dit service civil était jugé par d’aucun comme inconvenant, inacceptable … :
« A notre époque, Môssieur, on ne contraint pas savez-vous !... »
Que voulez-vous, je suis un « vieux » il est vrai… mais entendre pareille « niaiserie » m’agace profondément… Enfin, la vie, pour qui la pratique, un temps soit peu, comporte, dans bien des aspects, des obligations incontournables auxquelles nous nous soumettons bon gré mal gré… Cela commence par le fait de se lever le matin, puis de se nourrir si, vivre au moins organiquement, nous voulons… Et, quand nous nous apercevons que nous ne sommes pas seul au monde, et bien, des obligations, il y en a de nombreuses. Mais qu’est-ce donc cette génération qui ne veut et n’accepte aucune contrainte ? Comment en est-on arrivé là ?...
Faut-il s’étonner aujourd’hui si une certaine jeunesse et parmi elle, des qui sont encore des enfants, viennent à agresser leurs parents, leurs enseignants, leurs voisins et mettent le feu au bus de passage, tendent des embuscades aux policiers… Ont-il notion de ce qui est obligatoire ?... Ils n’ont sans doute, été obligé en rien …
Quand je dis obligé, je ne dis pas forcé mais tenu à appliquer et respecter des normes, des principes dont on leur a, bien sûr, exposé la raison d’être ainsi que les conséquences qui en découlent ...
Un enfant que l’on n’oblige pas à dire merci quand il a été servi, ne le dira jamais plus tard et n’aura pour qui et quoi que ce soit aucun sentiment de reconnaissance. Tout lui sera dû …
Nous en revenons toujours aux bases de l’éducation et là je dis, qu’en premier lieu, c’est aux parents qu’il revient le droit et le devoir de l’administrer à leurs enfants et déjà au nom de l’amour et de l’intérêt qu’ils leur portent … Bien sûr c’est une obligation ça aussi …
Pire, nous vivons dans une société qui ne s’assume plus. Voyez que ceux-là mêmes qui refusent la contrainte sont ceux qui n’acceptent non plus les conséquences résultant du fait qu’ils n’ont pas accompli ce qu’ils devaient … Ah bah oui, ils râlent et maugréent contre les conséquences de leur total laisser aller comme si il s’agissait d’une in équité, d’une injustice …
Je le dénonce tout de go : Nous sommes là en présence d’une véritable faillite de tout un système d’éducation qui, sur deux générations, a "interdit d’interdire" … Suivez mon regard et voyez où et quand le mal a pris racine …
N’est-ce pas à partir de la fin des années « 60 » que l’on a commencé à ne plus donner de devoir à faire aux enfants chez eux au retour de l’école … « Enfin, il ne faut pas les contraindre ces petits ! » …
En fait, je crois qu’au nom de cette sacro sainte « liberté » d’être et d’agir on a sacrifié le sens du devoir et avant, celui du respect et de la considération … Ainsi sur 4 décennies, s’est mise en place une société orientée que par le bon plaisir de chacun. Ne compte que le temps des loisirs hors des contraintes … on a oublié tout bon sens et par là même celui de la vie …
Ainsi un service civil pourtant plébiscité par un pourcentage considérable de jeunes ne devrait pas être obligatoire (dixit des intellectuels quarantenaires, cinquantenaires et soixantenaires*(1) … Tiens, à quelle époque ont-ils été élevés ceux-là ?...)
Eh ben, c’est comme toujours lorsque par démagogie on veut éviter de contraindre il y aura toujours des opportunistes qui profiteront du système et passeront outre. Si il est mis en place, les volontaires feront,eux, un service civil, tandis que d’autres, ne voulant pas être contraint, refusant tout ordre et toute discipline pourront s’en dispenser …
Belle société d’avenir que l’on prépare là !
J’ajoute encore, ces « intellos » inconséquents qui, depuis quarante ans prônent ces insuffisances démagogiques, cet incivisme on devrait, aujourd’hui, les obliger à se taire …
Enfant, apprends à obéir… plus tard, adulte, tu sauras commander …
* (1) : Je fais partie de cette génération mais ne me dis pas « intello » … J’avais 24 ans en 1968…
A trop intellectualiser, on passe à côté des évidences... Ignorer les évidences en revient à nier la réalité...
Farfadet votre obligé …