Nous abordons maintenant la présentation des 3 derniers modèles de cette gamme « 4 », modèles, qu'actuellement, nous rencontrons, chaque jour, sur nos routes…
Avec les années « 70 » un monde nouveau s’amorce, préparé par la révolution intellectuelle qui s’est faite dans les esprits à partir des événements de Mai « 68 »…
A la fin de la 2ième guerre mondiale la libération avait sa génération… 25 ans plus tard, cette génération en avait enfantée une autre, celle qui à ce moment, prônait la libération des mœurs.
Socialement et politiquement, la société connaissait des bouleversements profonds qui, dans la foulée des évolutions scientifiques et techniques des années « 50 », à nos jours, allait changer les habitudes puis les comportements des individus dans leur façon de vivre et de consommer … Les valeurs représentées par famille - travail - patrie, devenaient sous le « joug » du libéralisme explosant : groupuscule - loisir - mondialisation. Chacun, tout en développant le culte de la personnalité ( On est au début de l’ère des « idoles »…), aspire à se retrouver en bandes préoccupées par le « bien être » universel. Les systèmes économiques subissant le contrecoup de ces crises sociales et politiques, s’appuient aussitôt sur ces récents clivages et s’élargissent aux nouveaux besoins créés par ces changements de comportements et de mœurs… Avec les progrès fait dans le domaine des moyens de communication qui progressent à la vitesse Grand V, au cours de ce dernier quart du XX°, les marchés se mondialisent en dépit des inégalités quant aux moyens et aux ressources des nations constituant notre monde…
C’est dans ce contexte bouillonnant du choc des cultures, de l’engouement pour les échanges, les voyages et l’acquisition de biens de consommation, que les constructeurs d’automobiles ont l’opportunité d’accroître leur production… Dans chaque foyer la voiture est devenue un bien d’équipement indispensable … Pendant toute cette fin du XX°, ceci fait l’apanage des sociétés du monde occidentale … Aujourd’hui cet immense marché s’étend à toute la planète… Les constructeurs du bloc Oriental, à leur tour, sont à pied d’œuvre, devenant de redoutables concurrents pour les constructeurs les plus anciens du « Vieux monde »…
Après l’apparition de la « 404 », Peugeot n’a d’autre souci que d’étoffer sa gamme « 04 » d’abord vers le haut puis, ensuite, vers le bas. Pas moins de 6 modèles, de la petite à la grande auto, vont jalonner la production des usines Franc-comtoises entre 1960 et 1975 ; période pendant laquelle est maintenue celle de la « 404 » : ( « 204 » 6CV en 1965 – « 504 » 10CV en 1968 – « 304 » 7CV en 1969 – « 104 » 5 CV en 1972 – « 604 » 15CV en 1975 ) La panoplie est complète !…
En 1977, la « 404 » disparue n’a pas de remplaçante directe… On l’a vu, Peugeot depuis l’après-guerre a accoutumé sa clientèle à une montée progressive en gamme et la « 504 » apparue 8 ans après la « 404 » était considérée comme sa légitime remplaçante… Seulement voilà, en taille, la voiture augmentait sensiblement et autant en puissance fiscale... Le choc pétrolier de 1973 commençait à freiner, chez les consommateurs, leurs élans vers le haut. La « 504 » devenait, de ce coup, une voiture de la gamme supérieure. Du fait, que de 10, elle passa à 11Cv et qu'elle fut complétée par une version coupé de 15CV – 6Cyl. , la clientèle se rabattait sur la « 304 » inférieur en cylindrée à la « 404 »… En conséquence, Peugeot a misé longtemps sur ces deux produits complémentaires du niveau « 3 » et « 5 » pour fidéliser sa clientèle. Si en 1977, inaugurant la 5ième génération de Peugeot depuis 1930, la nouvelle « 305 », par son gabarit, se rapprochait de feu la « 404 » (9CV), elle se situait encore un petit cran en dessous (7 et 8CV)… On ne peut donc, non plus, la considérer comme la remplaçante directe de la « 404 ». En fait, il faudra encore attendre 10 ans pour qu’arrive, sur le marché, la digne héritière…
Quand, en automne 1987, Peugeot présente sa nouvelle berline moyenne, on fait cet étonnant constat que la « 405 » est née 27 ans après l’apparition de sa devantière la « 404 »… En serait-il pour les autos comme pour les nouvelles générations, d’avoir sa progéniture a un âge toujours plus avancé ?...
La 405(1987 – 1995) fait, actuellement, partie du paysage automobile, des milliers étant encore en circulation.
Historique : Au début des années « 80 », la firme au lion s’essouffle… D’une part l’outil industriel devient désuet, et économiquement, la société Peugeot doit faire face à une concurrence interne et étrangère de plus en plus pugnace … En outre les rachats de Citroën en 1976 puis de « Talbot » ex « Simca - Chrysler », en 1985, ont égratigné les économies de la firme et en éreinte maintenant les finances. Le patrimoine des sites de production s’étant donc agrandi, il convient d’en moderniser l’appareillage. L’investissement est lourd et entame un peu plus de la fortune de la maison mère … Le concurrent de Billancourt, la marque au Losange, plus novatrice, a les dents longues ; pour Le "Lion", il devient urgent de sortir ses griffes… L’image de Peugeot, constructeur conservateur et conformiste devient quelque peu ringarde et a grand besoin d’être ravivée… Une nouvelle génération d’acheteurs, plus jeune, arrive avec des exigences nouvelles, où l’aspect pratique, ludique, agrément de conduite, s’ajoutent à confort sécurité ; économie, performance et esthétisme. Un panel de critères de plus en plus élargi et que Peugeot ne recense pas en totalité font que ses ventes chutent…
Le salut va venir en 1983 avec le « sacré numéro » la pétillante « 205 »… L’ère des lionnes est à son avènement … La petite redore le blason du vieux lion et redonne un sacré coup de patte aux ventes dont les courbes redeviennent ascensionnelles… C’est dans ce climat de reprise et de relookage de la firme qu’est abordé la genèse de la « 405 ». Avec les deniers ramenés par la « 205 » qui fait un tabac, Peugeot investi 6 milliards de franc pour moderniser l’outillage et agrandir le site de Sochaux où sera produite la nouvelle « moyenne » (dite supérieure) de la firme au Lion.
Les bureaux de La Garenne complétés par les études de Pinin - Farina planchent en parallèle sur le projet mis en chantier, dès l’avènement de la « 205 » De face, l’air de famille entre la petite et la moyenne est indéniable… Pour la silhouette il en est tout autrement. Les études en soufflerie ont duré 550 heures pour aboutir à une carrosserie élégante offrant un CX de 029 et 031 suivant les versions…
Présentée en Juin 1987, la « 405 » fait l’unanimité de la presse automobile séduite par sa ligne jeune et élégante, presse qui, quelques mois plus tard, élit la nouvelle sochalienne, voiture de l’année 1988…
Il faut dire que la « 405 » réunit pas mal d’atout pour ravir un tel titre et une clientèle dont elle sera vite la « coqueluche » : son esthétisme alliant harmonieusement modernité et classicisme, un habitacle spacieux, un coffre logeable, un vaste choix de motorisations essence et diesel performantes et économiques, une plateforme réussie avec transmission motrice aux roues avant, une direction douce qui lui valent d’emblée une réputation de tenue de route exceptionnelle. (Une publicité télévisuelle de l’époque soulignant l’excellente tenue de route de la « 405 », la présente parcourant vivement une route de montagne en lacets comme étant la voiture idéale pour tracer des courbes et des droites… Une voiture qui dessine sa route !) Ces qualités, alliées à un agrément de conduite indéniable et un réel confort de roulement, en font une routière redoutable, très prisée par les pères de familles et les jeunes cadres dynamiques en quête d’image. Aussitôt déclinée en break la « 405 » va tailler sa part de lion sur le marché européen et va précipiter la fin de carrière de la fade « 505 » Si, à l’intérieur la sellerie est de bon aloi, même en bas de gamme, le plastique du tableau de bord au dessin pourtant moderne n’est pas à la hauteur et couine en vieillissant … Voilà qui ternit un peu l’image de la belle, face aux productions d’outre-rhin, plus rigoureuses sur le plan des finitions. Par contre au niveau des prestations et des performances la « 405 » n’a pas à rougir et même, se fait un temps, le porte flambeau, en matière de routière Diesel.
En effet, Peugeot est le premier à appliquer la technologie de la suralimentation par « Turbo » sur un moteur diesel. C’est la « 604 » qui en 1980 adopte, la première cette solution et permet au 2,3 L. Diesel qui l’équipe de développer 80 ch. Bénéficiant, en outre, d’un couple de 18,8 mkg. à 2000 tr/mn, il entraîne cette voiture de 1,5 T. à 160 Km/h… Un record pour une diesel de cette époque… En 6 ans la formule diesel + turbo a été affûtée chez Peugeot et, en 1988, le « petit » diesel de 1767 cm3 turbo, allié un à un échangeur air-air, procure une puissance réelle de 90 ch. A 4300 tr/mn. … Ainsi motorisée, la 405 frise les 180 km/h… A la vitesse stabilisée de 120 Km/h, sa consommation ne dépasse pas 7 L. de gas-oil aux 100 kms… En outre, son réservoir de 70 L. en usage normal, lui assure une autonomie qui dépasse les 1000 kms !... Cette version sera vite la plus prisée de la gamme … A noter, qu’à cette époque aucune Mercedes, BMW ou autres prestigieuses marques n’a à offrir une version roulant au mazout, aussi performante.
A côté, les versions essences, en version 2 l. , sont aussi brillantes. La gamme est coiffée par la version « top » qu’est la MI 16, véritable berline sportive, qui vient tailler des croupières aux grandes routières allemandes …
Si La « 205 » remporte de brillants succès en rallyes et devient par 3 fois championne du monde de cette discipline, la « 405 » T16 s’illustre plusieurs fois sur le Paris – Dakar, remportant 3 années consécutives, cette épreuve en survolant tout le lot des concurrents …
La gamme « 405 » offre un large choix de versions entre GL – GR – SR puis ST et MI16 et des motorisations essence de 1.4 l – 1.6 l – 1.9 l – 1.9 l injection - 2.0 16v … De 65 à 160 ch – Des motorisations diesels atmosphériques 1.9 l 70 ch. et diesel turbocompressé de 1.8 l de 90 ch. 2 choix de carrosseries : Berline et Break.
En 8 ans de carrière c’est presque 3 millions de « 405 » qui sortiront des chaînes de fabrication à Sochaux en France et à Ryton en Angleterre…
Caractéristiques techniques de la 405 SRI – 9 CV :
Carrosserie autoporteuse en tôles d’acier, constituée d’éléments emboutis soudés électriquement.
Moteur : en position transversal, 4 cyl. en ligne de 1905 cm3 – alésage couse : 83 x 88 mm. Développant 125 ch. à 5500 tr/mn – Couple 17,8 mkg à 4500 tr/mn – Alimentation : Injection Bosch 1,3-1 avec coupure en décélération. – Distribution par ACT (Arbre à Cames en Tête) – Allumage transistorisé.
Transmission aux roues avant, boîte à 5 vitesses + MA. Embrayage monodisque à sec
Suspensions : Train avant à roues indépendantes du type pseudo Mac Pherson avec barre anti-devers – Train arrière à roues indépendantes, composé de bras tirés avec barres de torsion et barre anti-devers. Ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques télescopiques à chaque roue…
Direction à crémaillère assistée.
Freins à disques ventilés à l’avant et pleins à l’arrière assistés par servo-freins. Systéme antiblocage ABR Bendix en option.
Dimensions : L : 4, 408 m. – l : 1, 714 m. – Empattement : 2, 664 m. – Voie Av : 1, 450 m. – Voie Ar : 1, 443 m.
Poids : 1040 kg
Capacités : Réservoir carburant : 70 L. – Carter huile moteur et boîte : 5 + 2 L. – Circuit refroidissement : 6,60 L.
Pneumatiques : 185-65R 14 H
Performances : Vitesse max. : 199 km/h* – 1000 m D.A. : 31’’ (* En un peu plus de 50 ans ce modèle de même niveau de gamme a doublé la vitesse maximum : En 1988, une 405 va deux fois plus vite qu’une 401 de 1934 !…)
Consommation moyenne : 8,1 L. Essence Super.
Prix en 1988 : 105 120 F.
Bien conçue, sans défaut de jeunesse, élégante, confortable, collant à la route, vive et plébiscité par la presse automobile, la « 405 » sur les traces de la rageuse « 205 », entame une fulgurante carrière et ouvre la voie à une nouvelle génération de lionnes…
Au cours de la dernière décennie du siècle écoulé, le paysage automobile a bien changé en conséquence des goûts nouveaux, et des besoins différents et variés en la matière… Crise pétrolière à répétition (Guerres du Golf en 1991… Les puits flambent de même que les prix du « brut ») le souci d’économie fait que les constructeurs généralistes européens produisent des autos plus petites, c’est l’ère des citadines et des compactes. A côté les besoins des familles qui veulent un véhicule fonctionnel, spacieux, pratique, ludique et pas trop encombrant se font de plus en plus pressant … C’est Renault qui saisit le mieux cette opportunité avec le « Scenic » lequel dans la continuité de son « Espace » apparu en 1983 est, ici, adapté au segment inférieur, à mi chemin entre la « compacte » et la « familiale ». Adoptant la plateforme de la compacte et présentant un gabarit de routière, le monospace compacte est né … Il va sérieusement entamer les ventes de ce double créneau et faire de l’ombre aux traditionnelles familiales « tri corps »
La 406 (1995 – 2004)
HIstorique : au-delà de son image de berline sage et racée, en subira les contrecoups …Elle est la logique évolution de la « 405 » dont elle reprend la plateforme et dans un premiers temps les motorisations. La silhouette est affinée, et se fait encore plus svelte que sa devancière … L’élégance est au rendez-vous et la griffe maison bien marquée… D’emblée, la voiture plait. Peugeot qui a pris du retard sur la concurrence venue de Germanie en matière de Diesel suralimenté par injection directe, adopte cette solution avec l’alimentation par rampe commune. Trois ans après sa sortie la « 406 » ainsi équipée ce nouveau HDI de 110 ch. en fait un succès commercial… L’homogénéité des prestations de haut niveau caractérise cette voiture bien née …
Elle sera d’abord déclinée en break (1996) puis, en coupé raffiné dessiné par Pinin Farina (1997).
Pour les raisons exposées plus haut, la « 406 » glisse au sommet du segment M2 (Moyenne Supérieure) et, à mi carrière, bénéficie du nouveau V6, faisant alors concurrence à sa grande sœur, la vieillissante « 605 ». Au cours de ses dernières années de carrière, le sublime coupé « 406 » sera même équipé du nouveau V6 diesel étrenné par la « 607 »…
Machine à dévorer confortablement et en toute sécurité, les kilomètres la « 406 » n’a jamais déçu les fidèles de la marque au lion et a donc accompli une honorable carrière grâce aux multiples choix des variantes de carrosserie et des innombrables versions pouvant être équipées de pas moins de cinq motorisations en essence et trois en diesel, sans compter les évolutions au cours de ses 9 années de production … Ses concurrentes directes sont : en interne, chez PSA : La Xantia de Citroën et chez Renault, la Laguna. Restylée en 1999, la « 406 » va prendre la tête des ventes dans ce segment des berlines supérieures.
A noter qu’au début des années « 90 », si la « 405 » a pu se hisser à la deuxième puis à la troisième place au hit parade des ventes en France tous modèles de toutes marques confondues, la « 406 » n’a jamais pu monter sur ce podium et, au mieux, a figuré à la 5ième place … La raison tient essentiellement à l’apparition de monospaces compacts dérivés de berlines du segment M1, segment qui fait la panacée des généralistes européens…
Caractéristiques techniques :
406 SV - 10 CV : Elle reprend la plateforme de la « 405 » et adopte donc son architecture technique avec moteur disposé transversalement avec transmission directe sur les roues avant.
Moteur : 4 cyl. de 2231 cm3 – 16v. – Distribution : 2 ACT – Alésage course : 86 x 96 mm. – Puissance : 158 ch. à 5650 tr/mn – couple 22,1 mkg. A 3900 tr/mn – Alimentation : injection électronique Magnetti Marelli 4MP – Allumage électronique
Transmission : boîte de vitesse manuelle à 5 rapports + MA.
Direction à crémaillère assistée.
Suspensions : Av : Type McPherson à triangles – Ar : Multibras – Barres anti-roulis Av et Ar – Ressors hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques télescopiques à chaque roue.
Freins : A disques sur chaque roue avec assistance et répartiteur.
Pneumatiques : 205/60 R 15 .
Dimensions : Empattement : 270 cm. – L : 460 cm. – l : 176, cm. – Voie Av : 150 cm – Voie Ar : 148 CM ;
Poids 1370 kg.
Capacité coffre : 430 L.
Capacité réservoir carburant : 70 L.
Vitesse max : 218 km/h
Consommation mixte : 8,8 l / 100 km de SP 98
Prix Confort Pack 2003 : 23 150 €
406 - 2.0 HDI -110. – 6 CV.
Moteur Diesel : 4 cyl. de 1997 cm3 – Distribution 1 ACT 8 v. – Alésage course : 85 x 88 mm. Injection directe et Common Rail – Suralimentation par turbocompresseur. Et échangeur air - air – Puissance : 110 ch. à 4000 tr/mn – Couple : 26 mkg. à 1750 tr/mn.
Pneumatiques : 195/65 R 15
Poids : 1460 Kg
Vitesse max : 191 km/h
Consommation mixte : 5,7 l / 100 km de gas-oil.
Prix ST 1999 : 147 000 F.
Au tournant du siècle la « 406 » était dans ses grandes années, l’usine de Sochaux tournait à plein régime pour sortir de ses chaînes plus de 1000 « 406 » par jour. En 2000, il s’en est vendu 295000 unités… A la cessation de sa production c’est 2 millions et demi d’exemplaires de cette excellente voiture qui ont été produits…
Tout en restant représentative du niveau « 4 » de la gamme, la « 406 » a glissé vers le haut, non seulement en taille, mais aussi en prix et, de ce fait, a du mal à se débarrasser d’une connotation bourgeoise… Comme nous l’avons mentionné plus haut, la faute en revient à l’apparition sur le marché de nouveaux concepts automobiles… Peugeot a aussi étendu son éventail de produits dans la gamme juste en dessous « 306 » puis « 307 ».
Ainsi celle qui va prendre le relais de la « 406 » en 2004, particulièrement affûtée va servir de référence dans ce segment, en terme d’image… Tout l’appareillage de la firme au lion a été mis en œuvre pour que ce nouveau produit maison soit le porte flambeau de la haute technicité et du dynamisme des « Peugeot » du 3ième Millénaire…
La 407 (Avril 2004 …….)
Historique :
Depuis l’apparition de la « 405 », la genèse d’un nouveau modèle est de plus en plus écourté… Le programme de mise en plan de la « 407 » a vu le jour au cours de l’année 2000, juste après le restylage de son aînée, la « 406 ». En un peu moins de 48 mois, la création passe de la planche à dessin à la piste d’essais…
De la « 406 » à la « 407 » parler d’une continuité n’est pas vraiment approprié. Si des solutions et quelques éléments techniques sont repris, la nouvelle Peugeot opère une rupture de style avec celle qui la précédait comme la « 402 » l’avait fait par rapport à la « 401 » dans les années « 30 » … Fer de lance, du doyen des fabricants d’auto françaises, la « 407 » nous surprend avec sa silhouette aux lignes acérées sous-tendues par un porte à faux avant important, sa bouche béante jaillissant d’un nez plongeant, son regard félin qui en font une véritable beauté sauvage néanmoins disposée à se laisser apprivoiser … Et cette fois, il n’a pas été fait appel au carrossier Turinois pour habiller la « petite » dernière… La « 407 » due au crayon de Gérard Welter est un pur produit Peugeot et le coupé au design très « touch » en dérivant, est lui aussi une réalisation des bureaux de style, maison … Une belle apparence ne suffisant pas, La « 407 » embarque le top de la technologie du moment en matière de motorisations, d’organes mécaniques, de composants, d’équipements de sécurité et de confort … Le résultat est sans faille, avec une tenue de route éblouissante, un confort de roulement extra et un agrément de conduite qui fait garder le sourire en permanence à celle ou à celui qui s’installe à son volant…
Le Lion est audacieux, les Lionnes rugissent et nous sommes bluffés par leurs regards fauves …
Pas de perte de temps, dans la foulée Peugeot sort un break ou SW :( « SW » = Station Wagon… Soit dit en passant : heureusement que l’anglais existe sans lequel il parait impossible de donner un nom aux genres qui se font jour …) Splendide "Grande Familiale", ( Pourquoi Pas « GF » hein !...) qui crée un style unique à la personnalité marquée et marquante et qui, en plus, est nantie d’un toit de verre panoramique, rendant l’habitacle lummineux… L’année suivante , c'est-à-dire celle-ci, en cours, au printemps, c’est le somptueux coupé qui est mis à la vente. Une beauté, racée féline, voit le jour !...
L’ensemble de la gamme « 407 » comporte trois carrosseries et une foultitude de variantes suivant les versions et les motorisations …
Dès leur sortie, la berline et le break se déclinent en Confort, en Exécutive, en Exécutive Pack, Sport, Sport Pack, et Griffe, pouvant être motorisées par 4 moteurs essence : 1.8 l. 16 v de 115 ch. – 2.0 l. 16v de 136 ch. – 2.2 l. 16v de 158 ch. – 3.0 V6 de 210 ch. et 2 moteurs Diesel : 1.6 HDI. de 110 ch. et 2.0 HDI. De 136 ch.
Le coupé reprend les motorisations essence : 2.0 – 2.2 - et 3.0 V6 et motorisations diesel 2.0 HDI - et le nouveau 2.7 V6 HDI de 204 ch.
A noter que les Diesel HDI, dernière génération, on été fabriqués en partenariat avec « Ford », il en est ainsi du 1.6 HDI et du 2.7 V6 HDI .
Si le second, summum de technologie et de puissance se marie aussi bien avec la berline que le coupé, le petit 1.6l de 110 ch fait merveille sous le capot de la berline. Sans débauche de puissance, il emmène néanmoins celle-ci, allégrement pour un coût d’achat raisonnable et une économie d’emploi bien venue par ces temps de disette … Ces mécaniques outre leur brio réunissent les avantages d’être douce, progressive, silencieuse et dépolluée ( FAP = Filtre à particules sur échappement catalysé)
Caractéristiques techniques 407 – 1.6 HDI – Berline 6CV
La plateforme nouvelle est partagée avec celle de la « C5 » Citroën
Moteur Diesel disposé transversalement : 4cyl de 1580 cm3 développant 110 ch à 4000tr/mn et possédant un couple de 24,5 mkg. à 1750 tr/mn – Alésage x Course : 75 x88,3 mm – Distribution : 2 ACT = 16V – Alimentation : Common Rail – 1 Turbocompresseur à géométrie variable.
Transmission aux roues avant par boîte à 5 rapports + MA
Trains et Suspensions : AV double triangle à pivot découplé et barre antiroulis – AR Multibras et barre antiroulis. – Ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques télescopiques
Direction à crémaillère à assistance variable en fonction de la vitesse
Freins : à 4 Disques, ventilés à l’avant. Servo freinage et ASR.
Pneumatiques : 205/60 R 16
Dimensions : Empattement : 2.72 m. – L : 4.68 m. – l : 1.81 m. – H : 1.46 m.
Capacité coffre : 407 dm3
Capacité réservoir carburant : 66 l.
Poids : 1437 kg.
Vitesse max : 192 km/h
Consommation mixte : 5,5 l/ 100 kms. de gas-oil
Prix « Exécutive » : 23 900 €
Caractéristiques techniques 407 coupé 2.7 V6 HDI
Moteur de 6 cyl. en V à 60° disposé transversalement de 2720 cm3 développant 204 ch. à 4000 tr/mn et possédant un couple de 44,9 mkg. à 1900 tr/mn – Distribution 2 x 2ACT = 24v. – Alimentation : Common Rail – 2 Turbos …
Transmission : aux roues avants – Boîte de Vitesse à 6 rapports ou 6 rapports automatiques
Pneumatiques : 235/45 R 18
Dimensions : Empattement : 2.73 m. – L : 4.82 m – l : 1.87 m – H : 1.40 m
Poids : 1724 kg.
Capacité coffre : 400 l.
Vitesse maxi : 230 km/h – 0 à 100 : 8,5’’ ( Epoustouflant de la part d’une diesel qui est encore plus véloce que sa sœurs V6 essence !...)
Consommation mixte : 8,5 l./100 km de gas-oil.
Prix « Griffe » ( Haut de gamme) : 45 000 € ( Un prix d’excellence en quelque sorte !...)
Conclusion :
Au terme de cette petite étude de toutes les Peugeot du niveau « 4 » sur 7 générations, il s’avère que la marque Franc-comtoise a toujours attaché de l’importance à ce créneau bien placé en gamme qu’est la voiture moyenne… Chez Peugeot ce niveau est bien celui de « LA VOITURE » très représentative de tout ce qui roule motorisé à 4 roues … En fait, si avec la vente des petites du niveau « 2 », le Lion a fait ses « choux gras » c’est surtout avec les moyennes du niveau « 4 » que ce même Lion a sorti ses griffes … En s’essayant au niveau supérieur avec les « 6 » cette excellence atteinte en « 4 » n’a hélas pu se concrétiser, là, avec autant de bonheur… C’est certainement le prix à payer pour un constructeur généraliste. Inversement, on voit aujourd’hui, certain constructeur de grandes berlines de classe, Outre-Rhin, se casser le nez en se lançant dans de la voiture plus populaire… A chacun sa spécialité !... C’est peut-être pour cette raison que, « jouant » au maximum sur ce niveau « 4 », Peugeot mise de plus en plus à en faire son porte-étendard.
Ce que "Félin" ... l’autre ne le fait pas forcément … aussi bien…
PL17
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- Revue Technique de l'Expert Automobile
- Auto-Journal spécial salon : 1996 - 2005 - 2006 - 2007
- Voitures Françaises de Collection / Edition Hachette