Il est tellement tombé d’eau, hier et aujourd’hui à Mirebeau, qu’il me fallait vous en parler sur ton un peu plus poétique...
En fait, il y a quelques années, en Normandie, j’avais écrit le petit poème qui suit, à chanter sur l’air : "Kalonkadour" des "Tri Yann" ...
Une façon de conjurer les désagréments occasionnés par le mauvais temps quand celui-ci persiste outre mesure …
La pluie qui tombe sur les champs,
Ruisselle dans les sillons et les fossés,
Et courent les nuages méchants,
Sur un fond de ciel couleur argenté…
Il n’y a plus de soleil
Plus de bleu au ciel,
Ni d’étoile qui veille ;
Il y a seulement,
Au gris firmament,
Que la face sombre du mauvais temps !…
L’eau qui parcourt toute la campagne,
Grossit le flot des plus humbles ruisseaux ;
Le sourd grondement qui l’accompagne
Des premiers orages, ordonne l’assaut …
Il n’y a plus de sommeil,
Plus de bleu aux rêves,
Ni songe, ni merveille ;
Il y a seulement,
Au noir firmament,
Que la trace zébrée, d’éclairs fulgurants !…
Avec le vent, l’averse cinglante,
Gifle vigoureusement, chaque pan de toit,
Pour rebondir, fureur écumante,
Sur les pavés, suivre une autre voie…
Il n’y a plus dans les rues,
Ni chat, ni personne
Que l’eau qui s’y rue ;
Il y a seulement,
Au brun firmament,
Qu’une cascade cendrée comme parement !…
Quand les nuages en traînées de suie,
S’enfuient vers les mornes horizons,
Une main géante, promptement essuie,
Le ciel parcouru, d’infinis frissons …
Il n’y a plus dans le ciel,
De nuées en querelles,
Ni le moindre duel,
Il y a maintenant,
Sur le firmament,
Que les Sept couleurs d’un grand arc-en-ciel !...