Nous sommes bien à l'époque des extrêmes où tout devient, tôt, excessif, où les tensions sont poussées au maximum, à l'ultime cran, où l'un ne peut se révéler sans évoquer l'autre à l'opposé, à chaque entité son contraire... exacerbation des polarités...
Dans l'art, les contrastes sont source d’œuvres remarquables et à travers la peinture, le clair-obscure est une mise en perspective des formes et des couleurs, en éludant quelques nuances de la palette pour qu’apparaisse essentiellement l'intensité dramatique d'un romantisme à vif.
Et cet été 2024 préfacé par des journées de tumultes, de précipitations et de grisaille qui nous masquent la lumière, est, lui aussi, aux antipodes de ce que l'on espère de cette saison ...
Oui mais, quand le soleil vient à écarter et repousser les nuées, alors nous assistons à un puissant spectacle entre lumière et obscurité... révélation dans la nature de l'éclat flamboyant du clair-obscure ...
Suit cette succession de photos prises ce jeudi 20 juin à 20 H 45...
Au Sud-Ouest... le soleil, à l'éclairage quasi rasant, est plus à droite, dans son apogée estivale, il a repoussé les nuées sombres...
Au Sud le contraste s'intensifie tandis que le ciel s'assombrit ce qui est à terre s'illumine avec force ...
Les buis au premier plan, l'érable en retrait, l'ailante en arrière-plan, l’hibiscus à gauche ruissellent de lumière sur le ciel anthracite...
... mais, en apothéose, a inversé les flux : ce qui est sombre par nature baigne dans la lumière, ce qui dans les hauteurs, est le plus souvent lumineux, s'est fondu dans la rigueur crépusculaire bien avant que le jour finisse......
C'est tout simplement beau !...