C'est un bon début, ne pensez-vous pas ?...
Bah , faudrait peut-être connaître le contexte ...
Ah oui, le contexte... mais sapristi, ne peut-on parler ou décrire une ou plusieurs choses sans à chaque fois devoir la contextualiser.
Pour l'instant je viens vous parler ou plutôt écrire un papier sur le sujet : "Deux roues" , ajoutant alors : pour se déplacer et mieux, pour voyager.
Et voilà !... Vous avez le mobile (dans tous les sens du terme) et la raison ...
En fait, le point de départ de cette initiative, (il y aura sans doute une arrivée, ne désespérez pas) c'est une image de la BD s'inspirant du roman de Laurent Binet qui constitue mon article précédant.
Bianca et Simon filent sur une route bordant la méditerrannée dans les environs de Naples // Tintin et sa jolie passagère, motards en Erg...
Effectivement, comme vous pouvez le constater ci-dessus, l'image à gauche, m'a semblé être le bon pendant de celle que vous voyez en vis-à-vis, à droite, où il y a inversion des pilotes de motos : à gauche c'est une jeune femme Bianca qui tient le guidon, à droite c'est un jeune homme, le célèbre reporter Tintin. (Un dessin dû à Xavier Marabout s'étant inspiré de l'univers de Hopper pour créer des illustrations façon BD mettant en scène Tintin exceptionnellement accompagné de belles jeunes femmes.
L'observateur averti remarquera Ici que ces scènes assez semblables entre ce dessin de Olivier Perret et celui de Xavier Marabout nous montrent toutefois que ces montures motorisées appartiennent à des générations différentes de motocyclettes.
Et là, de Tintin, je fais le lien avec Robert Sexé autre reporter, grand raider-motocycliste qui ressemble beaucoup au dynamique personnage créé par Hergé. - En 1926, Robert Sexé réalise un tour du monde à moto. Un exploit parmi d'autres. (Photo: fond Janpol Schulz)
Sur la photo en vis-à-vis c'est Notre Johnny national qui pose sur son Indian "Chief Vintage", lors de son dernier road-trip effectué aux États-Unis. Pendant 14 jours, Johnny a parcouru à moto les 4000 kilomètres qui séparent La Nouvelle-Orléans de Los Angeles, accomplissant environ 500 km par jour. La route d'Easy Rider, en sens inverse, pour avoir le soleil dans le dos. Pierre Billon (son parolier), Maxim Nucci (compositeur), Sébastien Farran (manager), Dimitri Coste (photographe) et ses vieux potes Philippe Fatien, Fabrice Ruyet et Claude Bouillon l'accompagnent. C'était son troisième roadtrip aux États-Unis et Johnny y tenait comme à sa vie.
Et moi je me dis que j'aimerai bien vivre une telle épopée comme ça, en selle sur une de ces extraordinaires machines à deux roues, pour accomplir une nouvelle chevauchée fantastique... Dans le film sur ce dernier Road-trip de Johnny, Pierre Billon, à travers leurs échanges, nous fait cette sortie : "mais ce rêve de traversée de continent, beaucoup peuvent le réaliser et le vivre, ce n'est pas inaccessible on peut même le faire à mobylette...
A Mobylette ! … Voilà que soudainement, chez moi ça fait tilt... Ah qu'en ai-je fait de ces périples en mobylette dans ma jeunesse ! Sur les photos ci-dessus, je vous en présente deux :
- Sur la photo de gauche c'est mézigue à la fin de mon service militaire en 1964 sur ma Mobylette bleue type AV88v1 produite de 1960 à 1974.
- Sur la photo de droite, en forêt de Lyons (Eure), c'est mon cyclomoteur Peugeot BB104 avec lequel j'effectuais mes déplacements au cours des années 67-68 dans le laps de temps où je suis resté sans voitures, entre la Dauphine et l'Anglia....
Eh oui, j'ai fait des milliers de kilomètres sur ces 49 cc culbutés... cul butté, c'est sûr, et cul botté aussi !...
Alors là, remontant dans le temps, nous parvenons au stade le plus élémentaire et sportif des deux roues... J'écris cela parce qu'ici, c'en ai fini des engins motorisés et qu'en conséquence, le moteur sera le véhiculé lui-même... Le cycliste doit pédaler pour faire avancer sa machine. C'est lui la source d'énergie et le moteur à la fois...
Voyez ci-dessus, à gauche, le Farfadet à 11 ans sur son vélo et, à droite, le vélo type "hollandais" qu'il possède actuellement. Je mentionne que ni l'un ni l'autre ne sont équipés d'une assistance électrique. Non mais ! Tout ça fonctionnais et fonctionne encore qu'au jus de mollet...
Nous voici parvenu aux deux roues les plus archaïques... avec lesquels on patine et on tire-pousse... bras et jambes sont alors mis à contribution... on en est arrivé au pied à terre pour avancer...
Voyez ci, à gauche, la jolie trottinette en bois que en fabriquaient les compagnons de l'atelier "Ecureuil" dans les années 90.
A droite, cette esquisse illustrant les apprentis ferailleurs qu'avec le grand Dédé nous étions alors gamin au milieu des années 50, poussant la charrette à bras du père Pacaud, tout ça pour s'acheter des véhicules miniatures à quatre roues, cette fois... (qu'on tirait ou qu'on poussait également )
Brouette ... une excellente invention ! une roue pour véhiculer et se faire véhiculer ... fallait y penser !
Et pour clore ce billet ... revenons à l'essentiel et donc à la roue unique ... seule... pratique ...
- Des souvenirs d'enfance sonore ...
Krreïngn dzin tip tap tip tap…Krreïngn dzin tip tap tip tap…Krreïngn dzin tip tap tip tap…
De cette époque révolue il me tourbillonne encore dans l’oreille, bien d’autres sons caractéristiques et parmi eux, cet amalgame constitué des crissements de roue de brouette cerclée de fer qu’accompagnait le martellement des sabots de bois des laveuses sur la chaussée… Oui, ici, je ne les appelle pas lavandières, car Charroux, capital de la Basse Marche, ne se situe ni au Portugal ni en pays Provençal mais bien en pays Poitevin… Oui, ces braves femmes je les entends et les vois encore, remontant le milieu de la rue de Rochemeau, revenant du lavoir en sortie de ville, faisant claquer leurs sabots avec entrain sans parvenir à couvrir les grincements métalliques de leurs brouettes où, en travers, était couché un joli tas de linge. Ce spectacle paraîtrait bien insolite de nos jours… Il faisait encore partie du quotidien en ce début des années 50.
- Des souvenirs de jeunesse alors éducateur débutant face à de joyeux lurons comme Gérard qui nous explique :
"Mais qu'est-ce que vous croyez ? que je suis un flemmard à me prélasser ainsi dans une brouette... là encore, vous vous fiez aux apparences. Il n'en n'est, rien mes bons amis, c'est la pause goûter de 10H30...on vient d'arrêter le carrousel des brouettes avec lesquelles nous transportons toutes le pierres écrémées après le passage de la herse suite au défrichage de ce jardin. Une activité très physique qui nous a occupés pendant tout l'automne."
Et oui la roue tourne comme les aiguilles du temps, nous invitant à aller de l'avant... un comble pour le Farfadet qui, lui, aime vous parler du passé... Le voilà le contexte !...