L'Art de perdre - de Alice Zeniter... - Le Mirebalais Indépendant
Un roman réaliste ayant pour toile de fond la tragédie algérienne, se présentant comme une saga de " harkis " sur trois générations. Mais pourquoi ce titre ? Il y aurait donc une manière de ...
http://www.mirebalais.net/2018/04/l-art-de-perdre-de-alice-zeniter.html
Prix Renaudot des Lycéens, un ouvrage à lire absolument...
Il s'agit ici, de comprendre le sort de ces personnes déplacées, persécutées, puis chassées de leurs terres par les leurs. Ayant servi la cause de la France pendant la guerre d’Algérie, à l'issu du conflit, elles doivent irrémédiablement émigrer en métropole se retrouvant alors parquées dans des centres d'accueils pas toujours salubres et surtout concentrationnaires. En outre, elles tentent de s'adapter à un climat bien plus rude puis à des modes de vies à des encablures de ceux qui étaient les-leurs en Kabylie... Les Harkis demeureront pendant plusieurs décennies les grands oubliés des gouvernements successifs de la France et ce, malgré les services rendus à la Patrie, au prix de nombreux sacrifices...
Les Djorkaeff, des cosaques en équipe de France - Pascal Légitimus, l’Antillais arménien - Michel Cymes À la mémoire de Chaïm
Et, à partir de ce soir sur FR.2, dès 21H, est diffusé un documentaire événement en 4 volets, retraçant 150 ans d'immigration en France :
"Histoire d'une nation"
-1870-1927 : le pays où l'on arrive.
-1927-1954 : des héros dans la tourmente
Ces deux épisodes suivi d'un débat animé par Julian Bugier sont diffusés ce soir ils seront suivis de deux autres épisodes, Mardi 2 Octobre à la même heure
Lettre à France
Non, je ne suis pas un exilé qui t'écris hors territoire,
Mais un de tes citoyens pétri de ta fabuleuse histoire,
Un passager, aujourd'hui malmené, sur le chemin tortueux,
Que tu empruntes au gré d'événements non vertueux ...
Te voilà donc, belle France, reconquise par tes démons,
Abjurant les trois hauts principes gravés sur tes frontons,
Renonçant à ce que tu as prôné au prix de tant de sacrifices,
Noyant dans des flots d'amertumes, tes généreux édifices !...
N'y eut-il pas assez de sang versé pour, maintenant renier,
Ces âpres combats d'antan, ces résistances de pionniers,
Ces moments de conquête pour donner Droits aux Hommes :
Préceptes moraux et sociaux, qu’à cet instant, tu gommes !
Quelle route suis-tu, insolente fille, arrogante guerrière ?
Quel spectre guide tes pas et sous quelle vile bannière,
Rassembles-tu tes fils et tes filles pour porter leur fureur,
Sur de noirs champs de bataille, broyant vie et honneur ?...
As-tu déjà oublié les heures sombres, les humiliations,
Les conduites indignes, les lâches dénonciations,
Quand, rompue, à genoux, bafouée, muette et sans gloire,
France, ton doux nom, n'honorait plus nos mémoires !...
Veux-tu, à ces heures difficiles, après tant de progrès,
Rebrousser chemin, n’en éprouvant nul regret,
T’isoler, repliée sur toi, reprendre ton bagage,
Et vivre honteusement, en refusant les partages.
Voilà donc ce qui t’attire, délaissant ta mission,
Perdant de vue ce bel idéal pacifiant les nations :
Une folle aventure ravivant la fibre nationaliste
Qu’attisent des visionnaires ultra alarmistes…
France déçue par la communauté européenne,
Te laisse alors aller, sous le poids de tes peines,
Succombant au racisme éhonté, à la xénophobie,
Te voilà donc en proie à d’immondes lubies !…
N’as-tu, par le passé, connu des désenchantements ?
Essuyé des revers cuisants, vécu pires tourments ?
En relevant le front, face aux regards chargés de haine,
Toi, France, savait te libérer des plus infâmes chaines !
Alors, Toi, notre chère Patrie, Toi notre Mère courage,
Rassemble tes forces vives et laisse tomber ta rage,
Oublie ces mornes passions, ces vœux d’hégémonie,
Pour suivre, confiante et solidaire, tes bienveillants génies
Farfadet