Le roman de Carol Birch - Le courage de Charles Jamrach... / Cliquer sur chaque vue pour la voir en intégralité.
Être, petit enfant, passé dans la gueule d'un tigre, en être sorti vivant avec une seule égratignure au talon, puis avoir été conduit un jour à manger de la chair humaine et, pire, celle de son meilleur ami, voilà ce qu'a connu Jaffy dans le premier tiers temps de son existence...
Comment cela est arrivé et fut possible ?...
Pour le savoir Il vous faut lire « La Ménagerie du Bout du Monde » de Carol Birch.
Incipit : « Je suis né deux fois. La première dans une chambre de bois bercée par les eaux noires de la Tamise, la deuxième huit ans plus tard sur la Highway, quand un tigre m'a emporté dans sa gueule. C'est là que tout a vraiment commencé »...
En fait, tout ce qui va suivre nous prépare à une troisième naissance mais cela, on ne l'envisage pas tout de suite, il faut parcourir les pages et plonger dans cette aventure pas banale, toujours à la frontière du surnaturel, du sublime, du transcendant...
Du nettoyage de cages, et du comptage d'oiseaux rares, en arriver à la chasse aux dragons monstrueux en passant par celle à la baleine, voilà qui définit le parcours de ce jeune homme avide de connaissances, toujours en quête de sensations fortes, ce, en dépit des risques à prendre.
Et le premier d'entre eux est de perdre de vue les êtres aimés : sa Ma... sa mère, Madame Linver, la mère de Tim, Ishbel sa sœur espiègle et adorable à la fois, et bien sûr, le très altruiste et habile négociant gardien fournisseur d'animaux exotiques, M. Jamrach.
L'action se déroule au début de l'époque victorienne, l’Angleterre pavoisant alors sur toutes les mers du globe, une époque ou l'on a soif d'aventures et encore plus de sensations.
S’enrôler sur le baleinier Lysandeur tient de la sublime récompense de tous ses engagements et efforts, pour Jaffy qui rêvait depuis longtemps de voyages au bout du monde. Un embarquement qui donne le frisson car l'expédition n'a rien d'une promenade océane, il s'agit ni plus ni moins de traquer la baleine puis l'ayant capturée, la dépecer, chair après chair pour extraire d'un infâme et nauséabond conglomérat sanguinolent, une huile précieuse, mission première à laquelle s'ajoute alors celle bien plus dantesque de la capture d'un de ses fameux dragons vivants dans une des îles sauvages de l'Indonésie A la demande du richissime armateur M Fledge, Dan Rymer traqueur de fauves, s'engage à lui ramener ce mythique animal... et grâce à ses dons exceptionnels de gardien vigilant des bêtes réputées féroces, Jaffy doit faire partie de l'expédition.
Nous voici bien au-delà de « Moby dick » de Herman Melville ou bien de « Capitaines courageux » de Rudyard Kipling, l'épopée de l'équipage du Lysander et de deux de ses baleinières est tellement plus tourmentée.
On tente tout pour rester à flot dans cette onirique et terrifiante histoire. Au cœur des éléments, dans des abîmes de détresses, chaque vie est précieuse... si précieuse que rien n'est laissé au hasard sinon l'incongruité de la mort qui plane à chaque heure de dérive sur le plus « Pacifique » des océans...
L'Auteure, Carol Birch a écrit un roman captivant, rempli d'humanité en dépit de l'horreur que représente le cannibalisme. Pour étayer magistralement sa fiction, elle s'est inspirée de deux faits distincts :
- l'incroyable sauvetage, en 1857, d'un enfant de 8 ans que Charles Jamrach extirpe de la gueule d'un tigre.
- le naufrage, en plein Pacifique, du baleinier Essex en 1820, dont on ne retrouva, des mois après, que 3 survivants...
Vous vous demandez encore : Et ce fameux dragon réel ou légendaire l'ont-ils capturé en fin de compte ?...
Ah mes bons amis ! Pour le savoir, il vous faut absolument lire ce roman, ne croyez-vous pas ?… Moi, je sais que vous y prendrez bien du plaisir même si l'effroi parfois vous saisit...