Slip ou culotte ?

Ce billet fait écho à la curiosité malicieuse des Messieurs, contée dans cette chronique : Le Patois du Farfadet : "La drohllière à Beurnabé mont' ou mât

En ce moment sur les chaînes de télévision passe de façon récurrente une pub sur les sous-vêtements  de protection hygiénique de la marque Tena.

Effets de pub...

Slip ou culotte ?... Voilà bien une question qui n'a rien de métaphysique et qui, au-delà de la simple attente d'information, frise l’indiscrétion. Il faut savoir qu'à une certaine époque cette question prêtait à confusion, le slip étant une culotte courte et les pantalons (pant) sous-vêtements de nos grands-mères raccourcissant en même temps que la mode des jupes à partir des années 20, du siècle dernier, devinrent progressivement, eux aussi, des culottes courtes.

Histoire du slip

Au XIXe siècle, à défaut de lingerie masculine, les hommes se servaient des pans de leur chemise pour les enfoncer dans leur pantalon. De là est née l'expression : "Être comme cul et chemise = inséparables". C'était un moyen de limiter les frottements sur le pantalon. Le slip,  mot d'origine anglaise, apparaît pour la première fois dans le catalogue Manufrance de 1906

C’est quoi ce sous-vêtement ?

    C’est une petite culotte ou caleçon sans jambe, très ajusté, plus ou moins échancré sur les cuisses, porté par les hommes et les femmes comme sous-vêtement et comme culotte de bain ou de sport.   

Le terme anglophone to slip signifie « glisser » puisque c’est un sous-vêtement facile à enfiler.

Le slip, apparu en 1906 est vendu 2 francs, ce sous vêtement, assurant un meilleur maintien et se faisant plus hygiénique, s’adressait avant tout aux sportifs. A partir de 1913, il se démocratise sous l’appellation de slip, désignant une culotte ou un caleçon très court. La revue française L’Illustration fut la première à la baptiser ainsi. Puis, en 1958, le slip est recommandé dans l’armée française puisque celle-ci estime que le caleçon est trop flottant.

Dans ces mêmes années 50, le terme va aussi être employé pour désigner le sous-vêtement féminin appelé "culotte" ou  "petite culotte" qui sous la marque Lora devient "slip".

Pub des années 50 - 60 : Bien culottée en slip Lora

... affinant sa silhouette.... telle une culotte parfaitement emboîtante, ce slip  recouvre bien le ventre, les fesses, le haut des cuisses et l'entre-jambe de celles qui le portent. Ici le fantasme a du charme ! N'est-ce pas plus seyant que ces ridicules strings  qui doivent être particulièrement inconfortables et surtout peu hygiéniques. 

Que ce soit pour ce haut du bas ou ce bas du haut, style et élégance exigent d'être bien habillée en dessous ; ce qui ne se voit pas de prime abord peut, furtivement, se révéler aux regards suite à un coup de vent intempestif ou au passage devant une soufflerie.

Depuis les années 60, la mode en matière de lingerie a bien sûr évolué et les découpes ainsi que les matières pour la confection des sous-vêtements sont toujours plus variés. De nouvelles appellations qualifient les différents styles de culottes qui peuvent être taille haute ou taille basse, plus ou mois échancrées ; on a ainsi la culotte maxi, midi mini, la culotte ventre plat, le panty, le slip traditionnel, le slip brésilien, le tanga, le shorty, et le string (ficelle), ceux-ci pouvant encore se décliner sous d'autres appellations comme dans l'article en lien ci-dessous... dessous...  

Oui mais quelle est la différence entre slip et culotte  ?

En vertu de cela, le slip *Lora* des années 50-60 présenté ci-avant, serait actuellement, appelé culotte.

Aujourd'hui encore, être bien habillé en dessous, est aussi affaire de bon goût.

Vous allez croire que petite culotte et slip n'ont plus de secret pour moi... vous vous trompez.  Bien que sujet trivial on s'aperçoit que pour cet objet vestimentaire intime, créativité et savoir-faire ont leur importance pour le rendre toujours plus confortable et esthétique. Il suffit de penser aux petites mains  qui le confectionnent avec talent...  Les dessous communs ou chics avec dentelles ont encore de beaux jours devant eux... et, à propos de beaux jours, je vous invite maintenant à découvrir ceux-ci dans notre Poitou.